Les Calanques de Marseille, ou de Cassis, sont situées en région PACA au bord de la Méditerranée. Ce sont des anses et des criques qui se succèdent sur une vingtaine de kilomètres de long. Parmi les criques qu’il est possible de citer, il y a la Calanque de Port-Miou, la Calanque de Sormiou ou encore la Calanque de Morgiou. Ce sont au total 27 calanques qui se succèdent. Une calanque, en langue locale, désigne une vallée qui s’est formé suite au creusement d’une rivière.
Bien qu’étant une région particulièrement découpée, visiter les calanques peut se faire à pied. Les sentiers peuvent être techniques et très rocheux comme le Sentier du Président, d’un niveau difficile pour 4 kilomètres et 1h30 de marche. Le tour du massif de Marseveille est quant à lui de 12 kilomètres pour 5 heures de marche, avec le même niveau.
Toutes ces calanques se trouvent dans le Parc National des Calanques et sur les territoires de deux massifs : ceux de Marseilleveyre et du Mont Puget.
Le massif de Marseilleveyre propose divers circuits et est composé de calcaire. Il culmine à 432 mètres au-dessus du niveau de la mer. Son nom viendrait du provençal Marsilho-veire, et dont la dernière partie, « veire », ne signifierait autre que « vieux » ou « voir » selon les personnes. Ce massif va du Cap Croisette jusqu’à la Calanque de Sugiton.
L’autre massif important des calanques est le Mont Puget. C’est le point le plus haut de la zone avec 563 mètres d’altitude. Le mot « puget » est d’origine occitane et désigne des massifs de petites tailles. Il est lui aussi composé de calcaires qui datent du crétacé, c’est-à-dire d’il y a -145 à -66 millions d’années.
D’autres sommets sont présents dans la zone et peuvent être atteints à pied, comme celui de la Tête de l’Homme Mort et du Béouveyre dans le massif de Marseilleveyre ainsi que le Cap Gros et le Sommet de la Gardiole dans celui du Puget.
En-dehors de cette zone, d’autres sommets sont notables, dont celui du Mont St-Cyr, qui est accessible depuis la D559 et le Col de la Ginest.
Cependant, des randonnées faciles existent, comme le circuit passant par les Goudes et les calanques de Callelongue et Marseillveyre, bien que le chemin peut être glissant. La distance est de 10 kilomètres pour 280 mètres de dénivelé positif.
La traversée des calanques peut se faire en 3 à 4 jours. Mais la partie la plus populaire se trouve entre Marseille et Cassis et peut se poursuivre plus à l’Est jusqu’à la Ciotat.
La partie au Sud des calanques est composée de roches datant d’il y a 250 à 65 millions d’années. Cette roche s’est formée au niveau des mers à l’époque du Jurassique. Ces rochers se sont ensuite élevés avant que l’érosion ne vienne jouer son rôle.
Une des particularités hydrographiques de la région est que l’eau de mer peut y être très fraîche à cause de l’écoulement des eaux qui se fait dans les terres et qui ressortent au niveau de la Mer Méditerranée. C’est le cas de la rivière souterraine qui arrive au niveau de la calanque de Port-Miou vers Cassis.
L’ensemble de la zone se trouve dans un climat méditerranéen avec une forte aridité. Il y pleut beaucoup plus en automne et en hiver que durant les autres périodes de l’année. Les températures peuvent y être très élevées en été.
La flore est caractérisée par une végétation adaptée aux embruns et aux sols rocheux comme les chênes, les bruyères ou encore la fougère scolopendre, une espèce endémique.
De nombreux oiseaux nichent le long de ces falaises, c’est le cas du puffin cendré, très présent en Méditerranée.
Les hommes vont habiter les lieux dès le Paléolithique inférieur. Autrement dit, entre 1,5 million d’années et 100 000 ans. L’homme de Néenderthal viendra y loger, en particulier dans la Grotte des Trémies. Diverses peintures rupestres représentant des animaux attestent de sa présence, comme dans la Grotte Cosquer.
Les Segobriges, un peuple celte, vont aussi arriver dans la zone. C’est un peuple romain qui vivait entre le Var et la Magra, des fleuves qui se jettent dans la Méditerranée. À cette époque, la pierre était très utilisée : on s’en servait pour les voies romaines ou encore les bâtiments, comme pour la Pierre de Cassis.
À partir de l’Antiquité et jusqu’à l’époque moderne, l’agriculture et le pastoralisme vont s’y développer. Le corail sera particulièrement exploité. Des tours servant de vigies verront le jour afin de signaler des ennemis venant des mers, dont les Sarrasins. Toujours dans un but de défense, au XVIIIe et au XIXe siècle, des batteries militaires seront construites afin de lutter contre les Anglais.