Les Cévennes sont une partie du Massif Central, et plus précisément dans le Sud du massif dans les départements du Gard et de la Lozère en Occitanie.
Il porte différents noms dans la graphie occitane : Cevenas, Cevena, Cebénas ou Cebénos.
Les limites géographiques du terme ont évolué. Il comprenait auparavant la Montagne Noire, les monts du Caroux et de l’Espinouse, le Mont Aigoual ainsi que la montagne du Lingas et le Mont Lozère.
Aujourd’hui, le nom désigne la zone qui est située entre les massifs des monts Lozère et Aigoual, qui en sont les principaux sommets. À cela s’ajoutent le Signal du Bougès ainsi que le Rocher de Saint-Guiral qui culminent à respectivement 1 421 et 1 366 mètres d’altitude.
À l’emplacement actuel des Cévennes se trouvait auparavant la chaîne hercynienne. C’est une chaîne de montagnes qui va s’éroder et devenir une plaine il y a 250 millions d’années. Cette dernière sera recouverte par une mer, avec l’apparition des roches calcaires, avant que la région se soulève à nouveau.
En Occitan « ceba » veut dire « oignon ». Cela fait suite à la structure feuilletée du schiste des montagnes.
Le massif est composé de granite d’il y a 335 à 285 millions d’années et de schiste datant d’il y a 340 millions d’années et plus rarement de calcaire ou de grès.
Des vallées et des gorges cisaillent le massif, creusé par d’intenses précipitations dues aux orages cévenols.
Aujourd’hui, plusieurs itinéraires sont présents comme le Cirque de Navacelles en partant depuis le parking de la Grotte des Camisards ou depuis celui du Travers de Navacelles. Il est aussi possible de remonter ou de descendre le long de la Vis.
Le Mont Aigoual est accessible depuis Valleraugue par le Sentier des Quatre Mille Marches, avec la possibilité de revenir par la Maison Forestière de l’Aire de Côte.
La région du Cirque de l’Infernet propose des circuits attrayants, avec la possibilité de visiter le village de St-Guilhem-le-Désert.
Des circuits équestres sont aussi proposés par le Parc National des Cévennes, comme le Pont du Tarn, la « Découverte » au Mas de la Barque, et à Cassenades.
Les amateurs de vélo y trouveront aussi leur compte : les cyclistes pourront faire la sortie du Pont des Camisards ou celle nommée « Entre terroir et culture » à Saint-Maurice-de-Cazevieille, tandis que les VTTistes pourront pratiquer le Sentier du Château de Portes. Des voies vertes existent dans la région : Alès du Nord au Sud, pour les débutants, la Cévenole, pour les confirmés, et « De Quissac à St-Hippolyte-du-Fort » pour les intermédiaires.
Plusieurs légendes circulent sur le massif, comme celle concernant Cébenna et Réa. Selon la légende, des géants particulièrement violents habitaient cette zone il y a fort longtemps. Jupiter décida donc de foudroyer la zone afin d’éliminer la race…sauf Cebenna et Réa car ils étaient doux et paisibles. Ces personnages affectionnaient surtout le sommet du Caroux et son rocher. Un soir, Cebenna s’allongea sur le rocher, qui s’amollit sous son poids jusqu’à l’engloutir. Criant de désespoir, elle appela Réa, mais malgré ses efforts, ses pieds furent aspirés par le lit du torrent créé par les larmes de Cebenna. Il comprit donc que c’était un sort que les dieux avaient lancé et se mit à pleurer à son tour, leurs larmes formant les ruisseaux d’Héric et du Rieutord, et leur corps resteront à jamais engloutis dans la roche.
L’homme, présent depuis longtemps dans la zone, a aménagé le terrain avec la culture des mures, céréales et de la vigne.
Les Cévennes, étaient aussi un lieu de rencontre important pour les camisards, qui étaient des huguenots portant une chemise de nuit blanche leur valant ce surnom. Ces derniers étaient opposés à la réforme protestante. La guerre des Camisards, de 1702 à 1705, va particulièrement affecter la région, qui opposait les camisards, des paysans se battant pour défendre leurs libertés religieuses, en particulier le catharisme, aux catholiques.
Les camisards se répartissaient en groupe, avec un chef, qu’ils nommaient « frères », à leur tête, comme Jean Cavalier, l’un des plus célèbres d’entre eux.
Au niveau de la faune, il est possible d’y trouve des cerfs, des loups, des aigles ainsi que des vautours.
En 1879, Robert Louis Stevenson publie « Voyage avec un âne dans les Cévennes », dans lequel il décrit la région. C’est suite à cela que le Chemin de Stevenson prend son nom. Plus récemment, en 2019, un film sera entièrement tourné dans les Cévennes : « Antoinette dans les Cévennes » de Caroline Vignal.
Depuis 2011, les Cévennes sont inscrites au patrimoine mondial de l’Unesco.
Une grande partie des Cévennes se trouve dans un climat Méditerranéen. Ce dernier change peu à peu au fur et à mesure que l’altitude augmente pour devenir plus montagnard. Les précipitations peuvent prendre un caractère particulièrement violent avec les épisodes Cévenols, en particulier en automne.
Aujourd’hui, l’agriculture est encore pratiquée avec la présence de vignes, d’oliviers, de châtaigniers et de mûriers. La région est aussi réputée pour ses oignons et anciennement pour la soie.