Le château de Fontaine-Henri
Entre Caen et les plages du débarquement, le château de Fontaine-Henry est une magnifique demeure de la Renaissance, dans la même famille depuis 800 ans.
En arrivant devant le château de Fontaine-Henry, la première chose que vous remarquerez en levant les yeux, c'est la hauteur de la toiture ; Fontaine-Henry figure parmi les châteaux avec les plus hauts toits de France ! Vous admirerez ensuite sa façade en "dentelle de pierre", très Renaissance. Sa visite vous mènera dans les salons du rez-de-chaussée puis dans les étages où vous pourrez admirer une belle collection de meubles et de tableaux anciens. Dans le parc arboré, la chapelle seigneuriale date des XIIIème et XVIème siècles. Une trentaine de jeux anciens sont à disposition du public dans le parc.
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L'ancienne église Saint-Pierre de Thaon (XIème - XIIème siècle)
La vieille église de Thaon (Than), dédiée à Saint-Pierre, fut édifiée aux XIème et XIIème siècles, dans un vallon ombragé sur les bords de la Mue, à l'écart du village; au hameau de la Vallée. Ce hameau formait alors, avec ceux de Thaon, de Barbières et de Bombanville, la paroisse médiévale. Elle est un des plus beaux témoignages de l'architecture romane.
La seigneurie de Thaon dépendait de la puissante baronnie de Creully dont l'ancêtre fondateur s'appelait Hamon le Dentu. Les barons de Creully contrôlaient au XIIème siècle tout le Bessin, de l'Orne à la Vire. L'église Saint-Pierre était sous le double patronage, du Chapitre de la Cathédrale de Bayeux et de l'Abbaye de Savigny (Manche) qui possédaient d'importants domaines à Thaon. La puissance des barons de Creully et la notoriété de ce patronage expliquent sans doute la qualité architecturale de la vieille église.
L'église se compose d'un chœur, d'une tour centrale et d'une nef qui possédait à l'origine des bas-côtés :
- les parties les plus anciennes datent des années 1050-1070, notamment la base du clocher ;
- la partie la plus ancienne en élévation est constituée par le clocher reposant sur quatre puissantes piles, construit dans les années 1087-1090. Ce clocher est le seul vestige conservé en élévation d'une première église romane plus étroite édifiée à la même époque, comme l'ont révélé les fouilles archéologiques ;
- le chœur à chevet plat, légèrement décalé vers le sud par rapport à l'axe du clocher, et la nef furent bâtis au cours du second quart du XIIème siècle après que l'on eut abattu le premier sanctuaire roman ;
- la nef avec ses cinq travées possédait des bas-côtés, détruits à la charnière des XVIIème et XVIIIème siècles, et dont le tracé a pu être restitué grâce aux fouilles archéologiques.
La vieille église de Thaon a conservé son aspect avec ses modillons, son décor en damier (au sud et sur les murs pignons) et ses chapiteaux dont les sculptures rappellent celles des grands chantiers de Bayeux et de la Trinité de Caen. À l'évidence, l'église de Thaon a bénéficié des compétences des artistes qui travaillaient dans les chantiers voisins. Les décors, chapiteaux à sculptures, ornementations géométriques, sont particulièrement représentatifs du roman normand.
Au XIIIème siècle, on ouvrit de larges baies ogivales gothiques sur le côté sud pour apporter davantage de lumière dans le chœur. À la fin du XVIIème siècle ou au tout début du XVIIIème siècle (peu avant 1729 selon les archives de la paroisse), on abattit les bas-côtés et on mura entièrement les grandes arcades. Au cours du XVIIIème siècle, pour combattre l'humidité de cette zone devenue encore plus marécageuse avec l'aménagement des moulins sur le cours de la Mue, on releva le niveau du sol de l'église et du cimetière de quelques quatre-vingts centimètres. En 1771-1772, l'église a fait l'objet d'une campagne de restauration avec, notamment, la réfection du portail occidental.
Dès le début du XIXème siècle, l'église suscita l'intérêt des antiquaires et archéologues français et anglais qui lui consacrèrent plusieurs études. Considéré comme un chef d'œuvre de l'art roman, elle fut classée au titre des Monuments Historiques en 1840, le bâtiment est désaffecté l'année même où le culte fut transféré à la nouvelle église. Une restauration effectuée entre 1896 et 1902 dégagea les chapiteaux enserrés dans la maçonnerie, remit en état la charpente du XVème siècle ainsi que la toiture. De 1994 à 1999, une nouvelle campagne de restauration fut engagée : le clocher menaçant ruine fut entièrement restauré ainsi que la charpente et les toitures du chœur et de la nef.
Les fouilles archéologiques menées de 1998 à 2011 ont mis en évidence une occupation antique à vocation cultuelle (fanum), en lien avec un gué situé à proximité et permettant le franchissement de la Mue. Au cours du IVème ou Vème siècle, une petite nécropole se développe autour du sanctuaire antique conduisant à l'installation d'une memoria. Un premier édifice de culte chrétien est attesté au VIIème siècle, puis remplacé, à la charnière des VIIème et VIIIème siècles, par une nouvelle église. Des modifications sont apportées au cours de la période carolingienne afin d'adapter l'édifice à l'évolution de la liturgie. Vers les années 1087-1090, une première église romane est construite selon un plan cruciforme s'articulant autour d'un clocher à trois niveaux. Celui-ci mis à part, cette église est entièrement reconstruite entre 1130 et 1150.
Près de 460 sépultures s'échelonnant du VIème au XVIIIème siècle ont pu être étudiées. Outre son intérêt anthropologique, la fouille a permis d'analyser l'évolution des pratiques d'inhumation et d'identifier les différents espaces funéraires.