HautSentiers n°26 - l'Estrop par les crêtes

Depuis la Foux d’Allos, grimper à la Baisse de l’Aiguille (1) sera légèrement rébarbatif. On remonte le long de pistes de ski dans un paysage un brin défiguré par les remontées mécaniques. Astuce : si l’on opte pour un final par le col d’Allos qui nous fait plonger directement à la Foux, il est plus judicieux de se garer à l’entrée du village, voire au cimetière et entreprendre la montée à la baisse de l’Auriac, un poil moins haut que la baisse de l’Aiguille et qui raccourcit la boucle en évitant de traverser toute la station pour revenir au parking.
(2) Une fois le refuge de l’Estrop atteint (un couple très sympa vous accueille si vous décidez de couper la randonnée en deux jours – à ce moment là, pour équilibrer le tout, je préconise un départ du col d’Allos), un bon sentier remonte le vallon en virant un peu à droite (3) pour gagner la crête constituée de dalles menant à l’Estrop. Soit. Mais la fabuleuse crête de Chabrières impose sa masse lunaire devant nos yeux et il est possible de l’aborder par le Sud (4) , en traversant les alpages et en grimpant dans un gravier assez pentu, mais peu exposé. (5) La crête, sublime, aboutit à un col (6), à quelques encablures de l’Estrop.
N’espérez pas poursuivre sur cette ligne de crête : trop de rochers et pas mal de gaz (de vide). En revanche, nul besoin de redescendre trop pour rejoindre le sentier balisé : de grandes dalles se franchissent facilement en pointant l’épaule de l’Estrop (8) (à l’Est).
(7) Parvenu à l’aplomb de la tête, grimper dans les rochers est parfaitement possible en toute sécurité. On redescend par le sentier balisé. Les anciennes cartes IGN indiquent un sentier partant plein nord vers la série de petits lacs. A priori, c’est du mauvais terrain d’après les gardiens du refuge. En revanche, il serait possible d’atteindre le sommet de l’Estrop par le versant Ouest : à ce moment là, tirer un peu plus à gauche pour viser ce petit col.
Comme souvent, le sentier est idéalement balisé (marquage sur les pierres), mais se méfier tout de même : (9) le croisement qui permet de remonter directement (ça grimpe fort !) à la Petite Barre (10) n’est pas évident dans les pâturages parsemés de cailloux.
On bascule alors dans un vallon pastoral jusqu’à entrer en forêt (11).
(12) Suivre alors le sentier à droite qui remonte d’abord à flanc de montagne, puis plus franchement, à la Tête de la Sestrière (13). L’avancée de la Grande Séolane, majestueuse, à main gauche et un panorama éblouissant sur toute la haute vallée du Verdon s’ouvre sous nos pas.
(14) Au col de la Sestrière, deux possibilités : soit filer dans la pente vers les deux petits lacs et le point de départ, soit poursuivre élégamment sur la crête jusqu’au col d’Allos (15).
On atteint la Baisse du Signal (16) sans grand effort puis on se laisse tomber dans la vallée.