Circuit du béal de Saint-Étienne-Vallée-Française

Se garer sur le grand parking du lieu-dit le Martinet, côté Ouest du pont sur le Gardon de Sainte-Croix, près du restaurant Le Martinet.

Sans balisage (balisage Jaune en sens inverse)

(D/A) Du parking, partir à l'opposé du pont et de la direction indiquée pour le Sentier d'Auriol, en longeant le Gardon de Sainte-Croix au plus près. Aboutir ainsi au début de la digue étroite entre la rivière et le béal, un canal creusé en partie dans la roche. Si les pierres sont humides, ne pas s'engager, le schiste humide est très glissant. Sinon, s'engager sur la digue, en restant prudent. À certains endroits, plus étroits et détériorés, il est préférable de descendre et marcher quelques mètres dans le béal, qui est le plus souvent à sec. Arriver sur le site de la Païssière (petit barrage) de la Cascade.

(1) En quittant la digue, suivre une sente peu visible qui débute derrière la cascade. Arriver à un captage d'eau, poursuivre sur la sente qui monte de façon très raide et rejoint un chemin. Le suivre à droite et déboucher sur la route, face à un espace dégagé. Traverser prudemment.

(2) Rester contre le rocher sur la gauche pour trouver le départ d'un sentier très raide. Plus haut, déboucher sur un espace dégagé et suivre le chemin à gauche. La montée continue mais de façon beaucoup moins soutenue. Arriver à un autre espace dégagé, sur la crête.

Balisage Jaune

(3) Suivre le chemin à gauche en épingle. Rester sur la crête en ignorant successivement un chemin à droite, puis deux chemins à gauche. Arriver à une intersection en T.

(4) Suivre le chemin à droite et, peu après, ignorer un chemin à gauche. Le chemin se transforme bientôt en petite route.

(5) Traverser le hameau d'Auriol (sans intérêt particulier) et poursuivre sur la petite route.

(6) Dans un virage de la route à gauche, le balisage Jaune invite à suivre, à droite, un sentier qui, lors de notre passage, s'est révélé si encombré par les fougères et les ronces que le passage était impossible. Poursuivre donc sur la route si c'est toujours le cas. (Sinon, ce sentier rejoint la route plus loin et rattrape cet itinéraire.) Ignorer, plus loin, une route à gauche et arriver aux premières maisons de Saint-Étienne-Vallée-Française.

(7) Être attentif, au niveau d'une grande maison, sur la gauche, en pierre avec des piliers : remarquer le balisage Jaune qui indique de tourner à droite. Emprunter pour cela un escalier discret qui descend effectivement à droite et se transforme en pseudo calade (car pavage de dalles plates, pas sur la tranche). À l'intersection, poursuivre à droite. Aboutir sur une rue.

Sans balisage

Virer à gauche sur un chemin et rejoindre une rue, Avenue de l'Enclos. Aller à droite et arriver au niveau de la mairie sur la droite (aire de pique-nique, office du tourisme). Rejoindre la rue principale, Avenue des Tilleuls.

(8) La suivre à gauche. Passer l'école puis tourner à gauche Chemin Nouveau. Au bout, faire quelques mètres sur la droite pour découvrir de beaux panneaux en marqueterie de lauzes illustrant la légende de la Vieille Morte. Puis revenir sur ses pas et poursuivre tout droit jusqu'au temple en passant une fontaine. Revenir sur ses pas et prendre la ruelle à gauche. Rester à gauche, en ignorant les marches sur la droite, pour monter jusqu'au pied de la tour du château, puis revenir sur ses pas et, cette fois, descendre les marches pour arriver Place de l'Église.

(9) Passer devant l'édifice (ouvert lors de notre passage), puis le contourner par la droite par une minuscule ruelle. Arriver sur une rue, se diriger à droite, puis encore à droite sur la rue principale. Aller jusqu'à l'intersection avec le Chemin Nouveau pris à l'aller, et tourner à gauche Traverse de la Filature. À l'intersection, prendre à droite Chemin de la Prairie, et rester sur la droite pour rejoindre l'Avenue des Tilleuls. Remarquer un balisage GR^® Rouge et Blanc, à suivre dorénavant.

Balisage GR^® Rouge et Blanc

(10) Suivre l'Avenue des Tilleuls à gauche et tourner sur la première rue à droite. Cette rue a été élargie plus loin en 2023 pour servir de déviation à des travaux sur la D984, hélas, au détriment d'un chemin. La suivre donc et aboutir sur la D984 au niveau de l'intersection avec la D983. Suivre la D984 et retrouver, juste avant le pont, le lieu de stationnement (D/A).

Ce circuit est appelé sur place Circuit d'Auriol, et est balisé en Jaune, en sens inverse et vieillissant jusqu'en (3) puis dans les deux sens et plus récent. J'ai choisi de monter les parties très raides plutôt que les descendre et donc de suivre ce circuit à l'inverse de celui décrit sur place.
Randonnée mixte, avec une difficulté moyenne... Moyenne. La première partie est Assez Difficile, voire Très Difficile et déconseillée par temps humide. À partir de (3), la randonnée devient Facile, et un peu monotone.
D'ailleurs, je la déconseille aux allergiques au goudron.
Équipement classique du randonneur, des bâtons peuvent aider.

Les ouvrages hydrauliques

Autrefois, comme aujourd'hui, de nombreux ouvrages ont été réalisés afin d'utiliser l'eau en la détournant de son cours. Une païssière est une sorte de barrage qui dirigeait un ruisseau dans un canal, ou béal. Cette eau pouvait être utilisée pour l'irrigation de parcelles ou bancels, ou pouvait alimenter un bassin ou gourgue servant à réguler le débit nécessaire au fonctionnement des moulins en aval. Par ailleurs, pour se protéger des eaux ruisselantes, des trincats détournaient l'eau vers les ruisseaux, alors que des tancats freinaient la vitesse de l'eau régulant le débit des ruisseaux qui se formaient en périodes de fortes pluies.

Les calades sont des sentiers ou ruelles pavées de pierres ou galets ramassés dans la rivière et posés sur la tranche afin de les bloquer entre eux. Aux moments des fortes pluies, l'eau était détournée vers ces sentiers qui en permettaient l'évacuation, évitant ainsi le ravinement des terres. Ils se transformaient alors en petits torrents éphémères. Une fois les pluies terminées, le sentier reprenait son rôle de communication d'un point à un autre.
Source des informations : Parc National des Cévennes

La Légende de la Vieille Morte, illustrée par de beaux panneaux en marquetage de lauzes dans le village, servant à "expliquer" l'origine des noms de certains lieux alentour :

Il existait autrefois en Cévennes une communauté de fées porteuses de mégalithes. Or, l’une d’entre elles, voyant venir l’hiver de sa vie, refusa sa solitude et, usant d’un charme connu de sa lignée, elle mis au monde un enfant. La fée Méchantasse, garante des lois de la nature, la condamna alors au bannissement.
Chargée de son énorme lauze qui l’accable, la vieille s’enfuit avec son enfant nouveau-né, son chien et son âne.
Son fils meurt d’épuisement à Fontmort (enfant mort), elle continue sa route, semée d’embuches vers Saint-Étienne. Son chien meurt en tombant dans un trou à Clos del Chi (trou du chien).
Voulant traverser le Gardon de Saint-Martin par le gué, le courant, trop violent, renverse son âne qui se noie à Négase (âne noyé).
La vieille s’endort de fatigue sur la crête de Mordesson (mort de sommeil). Poursuivant son chemin sur le sommet de la montagne, elle abandonne son fardeau qui devient un menhir, lapierre de la vieille.
Pleurant de douleur et de fatigue, elle fait naitre de ses larmes le Valat de las Gotas (ruisseau des gouttes). Arrivée au sommet, elle meurt d’épuisement. La montagne porte depuis le nom de la Vieille Morte.
C’est le point le plus haut de la commune de Saint-Étienne. Il porte les ruines d’une chapelle dédiée à Saint-Laurent. Le site est l’objet, le 10 août, d’une réunion au lever du soleil, suivie d’une excursion et d’un repas, initiée par les anciens maquisards et perpétuée depuis.