À la rencontre des vers de vase du Crétacé à Sainte-Anne du Castellet

Si l'on vient par le Castellet, prendre la direction "Le Brulat" (D26) et continuer vers Sainte-Anne du Castellet, pour prendre avant le village la D246 sur la gauche. On traverse le village, on prend le Chemin du Moulin vers le quartier Caday, puis le Chemin Fontaine de Marc. Au niveau d'une patte d'oie, continuer tout droit sur le chemin maintenant non revêtu, sur environ 200 m, jusqu'à passer en contrebas d'un mas et croiser une piste de terre. À ce niveau, on tourne à gauche et on se gare sur le terre-plein en contrebas.

Si l'on vient de la route de Marseille par le Camp du Castellet, entrer dans Sainte-Anne par la D87 et, après un virage en "S", au niveau d'un oratoire, prendre à droite le Chemin du Moulin puis suivre les instructions précédentes.

(D/A) On prend le sentier qui part dans le prolongement du Chemin Fontaine de Marc.
À partir de là, on se référera à l'itinéraire décrit dans la randonnée de Perrye83, jusqu'à son approche de la Roche Redonne.

(1) On notera la présence d'une calade très bien conservée sur un tronçon de quelques dizaines de mètres. Pendant cette partie d'itinéraire, on peut également voir en haut à droite les reliefs dénommés par erreur "Roche Redonne" sur la carte IGN : en fait, la Roche Redonne est celle que nous allons visiter plus loin à partir de notre point 3 (proche du 3 de la randonnée de Perrye83).

(2) À la cote 355 environ, on voit un sentier discret qui se dirige vers la façade Est de la roche. On le prend et on se trouve bientôt au pied de la falaise où commence une série d'abris sous roche que l'on appelle "baumes" en Provence.

(3) Après 200 m environ de cheminement sous les abris sous roche, on ressort au bas du plan incliné qui constitue le versant Ouest de la Roche Redonne. On peut escalader le plan incliné jusqu'au sommet de la roche pour contempler un panorama grandiose à 360°.
On prend le sentier qui part vers l'Ouest et on suit l'itinéraire décrit par Perrye83.

(4) Au lieu de continuer la grande piste de terre, on prend un chemin de terre qui part à droite en biais et passe au bout de 50 m près des ruines du Camp de Penon, une bâtisse très ruinée et un puits grillagé.

On reprend le chemin, d'abord terreux puis rocailleux, et on reste sur la crête : par trois fois on va laisser un chemin sur la droite, et prendre toujours à gauche. C'est sur ce tronçon qu'on observera en grande abondance les terriers fossiles de vers arénicoles du Crétacé. 1,7 km environ après le camp de Penon, on tombe sur une piste rectiligne.

(5) On prend à gauche, vers l'Est, sur 450 m avant de traverser un ruisseau et d'entrevoir sur la droite le site du pont romain du Cannet.

(6) On prend à droite un sentier qui au bout de 150m coupe une piste. On prend de nouveau sur la droite pour atteindre en 150m le pont romain.

(7) On reprend la piste direction Nord-Est et, à 450m, on passe à côté des ruines du relais à chevaux de Caday qui mérite qu'on s'y attarde. On continue sur 100m et on retrouve le chemin de la Font de Marc, qu'on prend sur la gauche pour retrouver le parking (D/A).

Seul point d'eau sur le parcours, la font de Mars. Mais elle est souvent fréquentée par les guêpes.
Bonnes chaussures de marche indispensables, car les chemins sont souvent très rocailleux.
Bâtons conseillés.
Le seul abri, ce sont les baumes de la Roche Redonne. En cas d'orage, ça peut dépanner... à condition d'être justement là au bon moment !
Et de toutes façons, cette randonnée est fortement déconseillée s'il y a risque de pluie.

Cette randonnée comporte un parcours commun avec une autre randonnée publiée sur Visorando, par Perrye83, Sainte-Anne du Castellet - La Redonne - Les Fours. Les deux randonnées ont chacune des tronçons originaux et les centres d'intérêt y sont différents.

Àvoir, bien-sûr, les fours (à cade, à poix et à chaux), pour la description desquels on se référera à la randonnée de Perrye83.
La calade, après la redescente des fours à poix et à chaux.
Les nombreux fossiles, surtout des rudistes, abondants à la Roche Redonne.
Les terriers fossiles de vers de vase du Crétacé.
Le pont Romain (pont du Cannet).
La décharge sauvage du domaine de la Capucine.

(1) Dans le calcaire constituant le chemin qu'on reprend après être redescendu des fours et les rochers alentours, il est fréquent d'observer des fossiles et particulièrement des rudistes. À observer aussi dans ce secteur, la calade, qui est un empierrement au moyen de dalles de calcaires dont la qualité de l'agencement lui a permis de traverser le temps. Ce chemin était une voie de communication entre Toulon et Marseille et permettait de convoyer entre autres les produits des fours.

Attention, le chemin entre les fours et la Roche Redonne est souvent creux et ne laisse que peu de possibilités pour s'effacer en cas de passage d'un VTT ou pire d'une moto : être donc très prévoyant (car les VTTistes et les motards le sont rarement).

(2) Les baumes de la Roche Redonne sont impressionnantes par leurs dimensions et par leurs formes très couvrantes et on prendra son temps pour les observer. Dans certaines d'entre elles on trouve des aménagements, avec des murs de pierres sèches.

(3) Sur le plan incliné de la Roche Redonne, on peut voir une grande quantité de rudistes, mais ils apparaissent en sections longitudinales ou transversales et il n'est pas possible d'en prélever - à moins de prendre un bloc de calcaire ! On se contentera donc de les observer et de les photographier.

Depuis la crête qu'on suit après le camp de Penon, on aura en permanence une vue superbe sur la Cadière, Saint-Cyr et la Ciotat, et plus près sur le vallon de Faloubert.

C'est également sur ce tronçon qu'on va rencontrer les traces de nos fameux vers de vase du Crétacé : à la surface des dalles de grès calcaire constituant le chemin, on observe des sortes de boudins de 2 à 4cm d'épaisseur, formant parfois un réseau, qu'on pourrait prendre pour des racines fossiles, mais en fait ce sont des terriers fossilisés de vers de vase qui vivaient sur le fond marin il y a environ 80 millions d'années. Ces traces (qui font partie de ce qu'on appelle des ichnofossiles - traces fossiles de l'activité d'êtres vivants) sont particulièrement abondantes ici.

On peut aussi, hélas, constater la présence dans la vallée devant nous, aux abords du domaine de la Capucine, d'une horrible décharge de produits divers, déchets de BTP et agricoles. Cette décharge hideuse défigure le paysage et met en danger le pont romain, sans parler de la dépréciation des terrains agricoles à proximité (on est tout de même ici dans un terroir d'appellation Bandol !) : un signalement à l'Office de Tourisme ou à la municipalité ne peut qu'être utile ; j'en ai déjà fait un et ne suis sans doute pas le seul. On peut toujours rêver d'une prise de conscience des autorités...

(6) Le pont romain ou pont du Cannet, est très bien conservé mais il est en danger, en passe d'être submergé par la décharge qui gagne du terrain.