Sur la Place des Jacobins, traversez l'Avenue de Paterborn pour rejoindre la Place du Jet d'eau. Départ au pied de l'escalier au niveau de la Fontaine des Jacobins (réalisation en 1853).
(D/A) Laissez l'escalier à gauche et longez l'enceinte de l'évêché qui entoure le chevet de la cathédrale jusqu'à la Rue Robert Triger. Vous passerez au niveau du jardin de la cathédrale où a été retrouvé une pièce de monnaie datant de la République soit plus de deux siècles avant J-C, des blocs de pierres pouvant atteindre 600 kg et dont certains proviennent de la cathédrale elle-même.
Prenez à gauche la Rue Robert Tringer et tournez à gauche sur le parking de la Place du Cardinal-Grente avant la Place Saint-Vincent. N'oubliez pas de faire un tour à gauche une fois la Rue du Château empruntée dans le jardin public où vous verrez des boulets tirés sur la ville lors de la guerre de Cent Ans.
Au n°3 de la Place du Cardinal-Grente se trouve la maison du Pèlerin. C'est la prolifération de coquilles Saint-Jacques sur le linteau de la fenêtre supérieure et le rampant du toit qui fait référence au pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle suivi par son propriétaire Jean de Couthardy et qui donne son nom à la bâtisse. À sa gauche, vous verrez au n°1 et 2 de la Place du Cardinal-Grente l'ancien « Grabatoire » qui accueillait les prêtres handicapés, actuel siège de l’Évêché du Mans depuis 1907. Dans le quartier sous la cathédrale, des maisons propriété de l'évêché accueillaient des dames galantes et le n°309 de ce quartier canonial possède une statuette d'évêque mais étant donné qu'il n'y a pas d'eau à côté de lui, ce ne peut être Saint-Julien.
En face, au dessus de la porte de la cathédrale, vous pouvez noter la présence de fleur de lys rouge en l'honneur du roi Charles VI devenu fou en la forêt du Mans en 1392.
Face à l'escalier des Pans-de-Gorron, adossé à l'angle de la cathédrale, s'élève un menhir. Ce plus ancien vestige est le survivant d'un ensemble de pierre (grès à sabalites) levées il y a plus de 7000 ans. Provenant sans doute de Sargé, c'est le symbole païen d'un culte de la fertilité. Ainsi, si vous désirez avoir une grande descendance, il faut faire un vœu en touchant son nombril. Haut de 4,55 mètres, le menhir est sauvé par Saint-Julien au IVe siècle qui le consacre au culte de la virginité. Lors de l'évangélisation du Maine, il est coiffé d'une croix, aujourd'hui disparue. À deux pas du menhir, une pierre plate, vestige d'un dolmen nommé « la pierre au lait » se trouvait jusqu'au XVIIIe siècle.
Prenez tout droit la Rue des Chanoines dans laquelle vous verrez au n°27 la Maison Saint-Paul, dite aussi « Maison à la Tourelle » ainsi qu'une demeure canoniale, l'Hôtel Saint-Jacques au n°26.
Descendez par les Escaliers du Tunnel à l'étage inférieur (vous surplombez la Rue Wilbur Wright) pour rejoindre à droite la Rue des Chapelains. Au cours du chantier de construction du Tunnel, la muraille gauloise quand la ville était la capitale des Aulerques Cénomans a été découverte de part et d'autre. Descendez dans la Rue des Pans de Gorron. En bas, à l'angle de la muraille, le trou en arcade est un ancien four à pain.
Tournez à gauche pour sortir de la cité historique par la Poterne de Gourdaine et longez le Quai Louis Blanc, qui borde d'une part l'enceinte romaine et la Sarthe de l'autre. Vous passerez devant la Tour des Pans de Gorron, la Tour Madeleine et l'emplacement de la Tour Hueau détruite (la trace arrondie au sol entre deux tours de la muraille) puis le Tunnel. À ce niveau, à la poterne du Tunnel, vous constatez un étrange aménagement : un escalier devant la muraille. Il conduit à la « Fontaine de l'Hopitau » qui est desservi par l'aqueduc romain des Fontenelles de Sargé. Elle se trouvait autrefois Place de l'hopitau, au centre d'un quartier démoli dans les années 70 pour dégager la muraille romaine.
(1) Face au Tunnel, tournez la tête vers la Sarthe. Ce pont et le pont en « X » qui se trouvait juste à côté ont été détruits au petit matin du 8 août 1944 par l'armée allemande en fuite lors de la Libération du Mans. Sous l'effet du souffle, les vitraux de l'Église du Pré (d'abord monastère d'hommes puis l'Abbabye Saint-Julien-du-Pré au lieu supposé du Tombeau de Saint-Julien, 1er évêque du Mans) ont été brisés à l'exception de celui du XVe siècle donné par Isabeau d'Hauteville, abbesse du Pré. Celle-ci apparaît dessus à genoux devant Saint-Julien qui pose sa main sur son épaule tout en réalisant le miracle de la fontaine. En effet, Saint-Julien aurait évangélisé la ville au IVe siècle en faisant jaillir une source au niveau de la Place de l’Éperon après avoir frappé la terre avec un bâton.
Une fois la Rue Wilbur Wright traversée, continuez tout droit jusqu'à l'Escalier de la Grande Poterne sur votre gauche. Au passage, vous pouvez remarquer les « trous de boulins » (trous dans lesquels s'appuyaient les échafaudages pour la construction de l'enceinte), la Tour de Tucé, la Tour des Ardents suivi de la Maison du Mouton et les arcades d'une ancienne grange médiévale.
Remontez l'Escalier de la Grande Poterne. En haut, tournez à droite dans la Rue de la Verrerie et montez l'Escalier de la Petite Poterne sur votre gauche. En haut de l'escalier, face à vous, à quelques centimètres du sol, vous verrez un petit blason en fonte qui porte des chiffres. C'est la hauteur par rapport à la mer. Vous trouverez aussi l'Hôtel d'Argouges. Tournez à droite et remontez la Rue Saint-Pavin de la Cité pour déboucher Grande Rue.
À l'intersection, sur votre droite, au n°97 Grande Rue, un cadran solaire est installé par Claude Chappe sur le mur de l'Hôtel Clairaunay. Plus loin, au n°105, c'est l'hôtel particulier Legras du Luart.
Descendez la Grande Rue sur quelques mètres jusqu'à l'Hôtel de Nepveu de Rouillon, demeure du XVIIIe (1768) très classique pour l'époque qui abrite un escalier du même style et actuelle maison des Compagnons du Devoir. À gauche, prenez la Rue Godart, passez la guérite de bois. Avant l'escalier, allez à gauche dans la Rue Saint-Flaceau dont les serrures ont la forme d'un cœur. Vous marchez ainsi le long de l'enceinte des Fossés Saint-Pierre qui aboutit à la Collégiale Saint-Pierre-la-Cour.
(2) Débouchez Place Saint-Pierre où se dresse l'Hôtel de Ville du Mans, construit sur les assises de l'ancien Palais des comtes du Maine. Au dessus de la grande grille figure le blason de la ville : une clef, 4 bougeoirs, 3 fleur de lys. Rejoignez l'Avenue de Rostov-sur-le-Don par l'Escalier des Ponts-Neufs juste à droite. Sur votre gauche, en contrebas, vous voyez une statue de Claude Ribot représentant Zeus enlevant Léda.
Tournez à gauche et remontez Rue de la Comédie jusqu'à la Place du Hallai. En vous retournant, vous apercevez une fenêtre bouchée sur le mur dans l'ancien Palais des Comtes du Maine. De même, au n°7 Place du Hallai, c'est la Maison du Pilier aux Lumières. Effondrée au début de la Seconde Guerre Mondiale, celle-ci a été reconstruite à l'identique par le couple Guilbert. Traversez la Place du Hallai et remontez la petite Rue du Pilier Rouge. C'est là que se tient la Maison du Pilier Rouge face à la Maison du Pilier Vert.
(3) Tournez à gauche et poursuivez votre chemin dans la Grande Rue où vous remarquerez de nombreuses pierres élevées au pied de certaines maisons. Elles servaient à protéger les façades de maisons du passage des charrettes. Au n°69 Grande Rue, il ne reste que la façade à pans de bois car la maison vétuste a été détruite.
De part son bas-relief au dessus de la petite porte d'entrée où dans le médaillon central est représentée Ève offrant à Adam une pomme au bout de son bâton (En fait, ce serait Bacchus et Ariane.), vous reconnaîtrez la maison d'Adam et Ève, dite encore de l'Astrologue, entre les n°69 et 75. Bâtie en 1520, la demeure est réputée pour avoir été la résidence de Jean de l’Épine, médecin de la reine de Navarre.
À l'intersection de la Grande Rue avec la Rue Saint-Honoré se situe la Maison du Pilier aux Clefs. Usez en face de l'étroit passage de la Cour d'Assé qui conduit Rue Saint-Pavin de la Cité.
Au bout de la Rue Saint-Pavin de la Cité, vous apercevez sur votre droite la maison suspendue, immortalisée par Robert Doisneau avec au premier plan une petite fille et son gros nounours. Tournez à gauche et descendez la Rue du Bouquet. Face à vous, c'est le portail de l'Hôtel de Vaux où dans le film « Cyrano de Bergerac », ce personnage est victime d'un accident lui coûtant la vie. À côté de l'Hôtel de Vaux, l'Hôtel Denisot a abrité l'artiste Nicolas Denisot, ami de Ronsard.
Poursuivez votre balade à droite Rue de Vaux et vous trouverez sur votre droite l'Escalier de la Pierre de Tucé. Avant la 1ère marche de cet escalier, devant lequel vous passez, vous voyez au sol une grosse pierre qui servait à délimiter d'anciens fiefs au Moyen-âge. Grimpez ensuite l'Escalier du Tunnel.
(3) Passez le Square Dubois au-dessus du Tunnel et continuez votre chemin Rue de la Reine Bérangère jusqu'à la Place Saint-Michel. Au passage, admirez : n°18-20 (maison des Deux Amis) et n°7-9-11 (Musée de la reine Bérengère constitué de la Maison du Drapier, de la Maison de l'Avé-Maria et de la Maison de la Reine Bérengère).
Une fois sur la Place Saint-Michel, admirez le n°1 soit la Maison de Scarron dont l'épouse, Mme de Maintenon, est connue pour avoir été la maîtresse puis l'épouse de Louis XIV.
Entrez ensuite à l'intérieur de la cathédrale par le porche royal qui s'appelle ainsi car le Christ s'y tient en majesté. Il est construit sur le flanc Sud dans l'axe de la Grande Rue (la Rue de la Reine Bérengère prolonge la Grande Rue), colonne vertébral de la ville ancienne, à l'occasion des travaux réalisés après l'incendie de 1134 parce que son axe était perpendiculaire avec la vieille ville. En effet, jusqu'au XIIe siècle, l'entrée s'effectuait par le grand portail de la façade Ouest, en face de l'évêché. Avant de pénétrer, par cette grande porte sur le côté, n'oubliez pas de jeter un coup d’œil sur la sculpture au dessus de la porte qui représente un cavalier normand. Le dernier personnage de la rangée la plus à l'extérieur sur votre droite, un barbu assis sur une sorte de trône, serait Geoffroy Plantagenêt.
Faites le tour de la cathédrale en suivant à gauche le déambulatoire. Au niveau du transept, à gauche, se tient la statue de Sainte-Cécile, patronne des musiciens, chef d’œuvre de la terre cuite mancelle. Lorsque vous êtes face à l'ancien grabatoire, au niveau de la petite porte de droite, c'est le vitrail Saint-Julien qui selon la légende a fait jaillir l'eau dans la cité lors d'une grande famine. À propos de vitraux, celui de l’Ascension est le vitrail le plus ancien dans sa cathédrale d'origine. De même, au milieu du vitrail consacré à Jeanne d'Arc, le porte-drapeau du 117e RI est représenté. Il s'agit de Maxime, le fils d'Albert Échivard mort pendant la 1ère Guerre Mondiale. Il figure dans un ensemble de cinq vitraux qu'il a créés avec Henry Morin et Julien Chappée. Dans la chapelle dite « des Anges Musiciens », 47 anges sont peints sous la voûte.
Terminez le circuit en rejoignant le Jet d'eau (D/A).