(D/A) La Grand’Place. Déjà signalée au 15ème siècle, elle est située sur l’ancienne voie de communication Nivelles-Binche. Il s’agissait bien sûr d’un espace où se tenait le marché. « Su l’marchiet a Roes » disait-on en 1469. De forme triangulaire, elle se terminait dans sa partie extrême par un « wel », un bassin d’eau qui servait d’abreuvoir municipal au bétail de passage. On y trouve quelques demeures remarquables :
- Au n° 35, la maison espagnole qui date de 1727. Cette demeure est située à l’emplacement des anciennes halles. En face de cette demeure se trouvait une fontaine publique.
- Au n° 30, l’hostellerie du Cornet qui était autrefois une petite auberge dont les écuries pouvaient accueillir une quinzaine de chevaux.
- Au n° 28, « l’hostel » de Saint-Nicolas date de 1745. Cette auberge déjà citée au 15e siècle comptait « chambres, estables, graingette et jardin ».
L’Ancien Hôpital Saint-Jacques. La lettre de fondation de cet ancien hôpital date de juin 1202. Baudouin, soldat, écuyer et bailli du seigneur Eustache du Roeulx, décide de partir en croisade. Ce sera la 4ème du nom dirigée par Baudouin IX, comte de Flandre et de Hainaut.
Avant son départ, afin d’assurer le salut de son âme, notre bailli remet à son Seigneur sa maison et ses dépendances pour y établir un hôpital destiné à accueillir les pauvres, ainsi que les pèlerins en partance pour Saint-Jacques-de-Compostelle.
Durant les 4 premiers siècles, des sœurs et des frères hospitaliers assureront la gestion de l’hôpital : accueil et soins mais aussi intendance de la ferme.
En 1625, le service hospitalier sera confié à des sœurs augustines en provenance d’Ath. Elles assumeront cette tâche jusqu’en l’an 2000 avec cette petite différence qu’après la révolution française, l’hôpital deviendra un hospice civil. Aujourd’hui, cet ensemble architectural est propriété du CPAS. En 1974, la Commission Royale des Monuments et des Sites a classé les façades et toitures.
(3) Juste avant Montauban,un arrêt s’impose car vous bénéficiez d’une splendide vue sur toute la vallée en direction de Naast et de Soignies. Le terme Montauban est une contraction de "mont aux banalités". Durant le Moyen-Age, un moulin à vent s'élevait à cet endroit qui est le plus haut de l'entité (152m).
Vous ne pourrez pas manquer le château d’eau de la SWDE suivi d’un réservoir de l’IBDE dont les eaux partent en direction de notre capitale. La ville du Roeulx est ainsi réputée pour la qualité de ses eaux souterraines.
Le hameau de Rouges Terres tient son nom des terres de couleur rouge à cause de l'oxyde de fer qu'elles contenaient.
(6) La Haye ou Haie du Roeulx est une importante zone boisée parsemée d’étangs qui s’étend entre les communes du Roeulx et de Mignault.
Les hangars et autres entrepôts en lisière de ce bois rappellent que, jusqu’au début des années 60, une ligne de chemin de fer passait au Roeulx. Cette voie ferrée reliait Houdeng et Soignies. Différentes manufactures s’étaient dès lors implantées près de la gare. Ce bâtiment est aujourd’hui destiné au service des travaux de la ville du Roeulx. Prenez la peine de vous approcher de l’une des faces latérales de l’ancienne gare et d’observer la fresque portant la mention « Roeulx » ! Ce « sgraffite », de l’italien graffiare, est une décoration murale typique de la période « Art nouveau » ! Hormis la mention « Roeulx » et des décorations florales, sur la partie supérieure, apparaissent une roue ailée, premier emblème des chemins de fer belges, et, de part et d’autre, les blasons de la Belgique et de la ville du Roeulx.
Le square Mabille a été imaginé et conçu par Léon Mabille, député-bourgmestre du Roeulx (fin 19e, début 20e). Son buste trône au centre du parc. Deux plaques commémoratives sont disséminées dans le parc. Il s’agit de deux jeunes résistants morts le 4 septembre 1944 alors, qu’avec quelques compagnons de l’Armée Secrète, ils tendaient un guet-apens à des troupes allemandes en retraite.
Le château du Roeulx est occupé, sans discontinuer, par la famille des Princes de Croÿ-Roeulx depuis le début du 15e siècle. Antoine de Croÿ était à l’époque le grand chambellan de Philippe le Bon, duc de Bourgogne. C’est en remerciement pour services rendus qu’il reçut la terre du Roeulx en 1433. D’illustres personnages y ont séjourné comme Charles Quint, Marie de Médicis ou encore Wellington avant la bataille de Waterloo. La façade actuelle en briques date du milieu du 18e siècle.
C’est en 1441 que Jacqueline de Croÿ décida de fonder, ici même, une chapelle. Elle était la sœur d’Antoine de Croÿ, le tout premier seigneur de cette noble famille établie donc au Roeulx depuis près de 6 siècles ! Cette chapelle Notre-Dame de la Fontaine fut démolie à la révolution française. Cependant, son emplacement est conservé avec cette plate-bande agrémentée de deux tilleuls. L'église Saint-Nicolas date de 1869, le tout premier édifice religieux remonte à 1181
L’église actuelle, assez récente donc, est de style néo-gothique. Elle est en forme de croix latine avec trois nefs de quatre travées.