Cléville
- Au départ avant d'arriver au Calvaire et à la Vierge, remarquer le revêtement en vielles tuiles cloutées très typiques des vieux murs, elles les protègent de l'humidité.
- Dans le bourg, noter les très anciennes maisons à colombages, certaines ont plus de 300 ans, notamment près de l'église, c'était le cœur du village.
Héritot
Vous pouvez admirer la petite église d'Héritot, récemment restaurée. Tout proche, vous apercevrez le château, agréable demeure estivale, privée, d'architecture classique du XVIIIe et sa ferme aux bâtiments typiques.
Église Notre-Dame d'Héritot
Le hameau d'Héritot a été rattaché à Saint-Ouen-du-Mesnil-Oger à partir de 1833. L'origine du nom du village viendrait du saint éponyme (Saint Ouen), du bas-latin ''mansionile' (domaine), et de l'anthroponyme Oger.
Saint Ouen, ou Dadon, est né en 609 à Sancy, dans l'actuel département de l'Aisne, et meurt à l'âge de 77 ans à Clichy-la-Garenne qui prit son nom pour devenir Saint-Ouen (au nord de Paris). Très tôt Saint Ouen et ses frères décident de se consacrer à la religion et il reçut une éducation pieuse lui permettant de rentrant à la cour de Clotaire II puis de Dagobert 1er dont il devient chancelier. Ordonné prêtre en 634, il est élu cinq ans plus tard évêque de Rouen. En 686, il tombe malade et meut dans l'année, il est enterré à Rouen.
L'église a été construite au XIVe ou au XVe siècle mais a été largement remaniée au XVIIIe siècle, époque où les murs ont été recouverts d'enduits. Au-dessus du portail occidental, dans une petite niche surmontée d'une coquille Saint-Jacques, une statue du Christ avec, sur ses épaules, un agneau. De part et d'autre de la porte d'entrée, deux niches devaient recevoir des statues aujourd'hui disparues. Le clocher s'élève au-dessus de la première travée de la nef. Le chœur prolonge la nef avec un léger décrochement.
Le maître-autel date vraisemblablement du début du XIVe siècle. La composition générale, subtile, permet de passer de la masse inférieure de l'autel, par des amortissements successifs, vers la croix terminale, entourée de deux globes. La partie centrale du retable (sans doute celui de l'église paroissiale de Saint-Ouen-du-Mesnil-Oger) ne présente plus aucune œuvre mais des sources témoignent d'une Descente de Croix. Néanmoins l'encadrement a été conservé. De part et d'autre, des colonnes toscanes cannelées soutiennent un entablement surmonté d'une croix. L'effet chromatique du retable repose sur l'opposition entre le faux marbre rouge des colonnes et le faux marbre blanc du fond tandis que les effets décoratifs sont donnés par les têtes de chérubins disposées de part et d'autre du tabernacle-pavillon orné de trois statuettes se trouvant dans des niches séparées par des colonnes torses. Sont représentés, sous les têtes de chérubins et de gauche à droite, Saint Ouen, le Christ et Saint Pierre. L'autel est décoré, au centre, d'un agneau couché sur une croix et sur le Livre aux Sept Sceaux de l'Apocalypse.
Sur le mur sud de la nef, un retable avec une statue, en bois, de la Vierge à l'Enfant. De part et d'autre de la niche centrale, une colonne corinthienne en faux marbre soutenant un entablement au-dessus duquel s'lève une croix. Deux retables latéraux, se trouvant à la jonction du chœur et de la nef, ne comportent plus d'autel. Celui au nord est bien différent de ce qu'il devait être à l'origine, la Vierge à l'Enfant qui s'y trouvait est désormais remplacée par une reproduction d'un détail d'une œuvre de Rembrandt : le Retour de l'Enfant Prodigue (vers 1669, Saint-Pétersbourg, musée de l'Hermitage). Au sud, un saint recevant une couronne date probablement du XVIIIe siècle. Le saint, au centre, ouvre ses bras en signe d'acceptation tandis qu'un ange est en train de poser une couronne sur sa tête et deux chérubins regardent la scène. La structure des deux retables est la même : la peinture est au centre d'un encadrement courbe surmonté d'une croix et se terminant, sur les côtés, par une volute végétale.
Sur le mur nord de la nef, une peinture représente Saint Sébastien. La structure de l'œuvre et de son encadrement pourrait nous laisser croire qu'il s'agit là du retable d'un troisième autel latéral. On peut penser qu'une partie de ce mobilier provient de l'ancienne église paroissiale de Saint-Ouen-du-Mesnil-Oger qui n'est plus desservie de nos jours.
Sur le mur ouest de la nef, deux peintures du XVIIIe siècle proviennent vraisemblablement d'un retable. La première montre Saint Ouen en tenue épiscopale tenant, de sa main droite, la crosse et faisant de la main gauche un signe de bénédiction. La seconde représente Saint Michel en train de terrasser le dragon avec sa lance. On peut déplorer le mauvais état de conservation des peintures. Elles sont toutes deux insérées dans un cadre en bois au décor végétalisant et géométrique.
Sur le mur nord de la nef, une statue en bois polychrome de Saint Ouen date du XVIIe siècle, le saint est représenté en tenue d'évêque (chasuble, mitre) et fait un signe de bénédiction de la main droite. Elle provient de l'ancienne église paroissiale de la commune. Sur le même mur, une autre statue représente Notre-Dame de Bon Conseil. En bois polychrome, elle semble date du XVIIe siècle. La dernière statue qu'il convient de remarquer dans l'église est celle se trouvant sur le mur sud de la nef, une Vierge à l'Enfant datant du XVIIe ou XVIIIe siècle. Dans sa main droite, elle devait probablement tenir un objet, tel qu'un lys, que l'on ne peut plus discerner de nos jours.
L'église comporte dix vitraux dont les quatre du chœur sont historisés. Sur le mur nord, l'Annonciation et Jeanne d'Arc tandis que sur le mur sud sont représentés Saint Ouen et Saint André. L'ensemble des vitraux date du XXe siècle mais l'on peut penser que ceux du mur nord, signés des lettres A et B entrelacées, ont été réalisés antérieurement à ceux du mur sud.
Sur le mur nord de la nef, une plaque funéraire rend hommage à un prêtre de la paroisse décédé le 2 décembre 1539. L'inscription prend place sur une plaque encadrée par deux pilastres et surmontée d'un blason où un griffon et un aigle soutiennent une fleur de lys. Le blason, à fleur de lys, lion et oiseau, est présenté par deux anges, le tout sous un arc en accolade."
A. Caumont.
Contribution : Association Le Pays d'Auge - https://www.lepaysdauge.org/
La Cour
La Cour, dont le manoir fut construit par Toussaint Hélie en 1633, la famille Hélie y résida jusqu'en 1934, abrite actuellement le prestigieux haras de la famille Viel. Domaine privé d'élevage et d'entraînement de trotteurs dont les chevaux participent aux plus grandes compétitions de cette allure de course née en Normandie. Ce haras compte parmi les plus prestigieuses écuries de trotteurs de France et s'est distingué à plusieurs reprises dans le Prix d'Amérique avec "Mon Tourbillon", "Catharina", "Abo Volo" vainqueur en 1997... On peut apercevoir les importantes installations : boxes, manège couvert, paddocks, pistes d'entraînement... Cet établissement fait naître, élève et entraîne des chevaux qui courent toute l'année, l'hiver à Vincennes et l'été en province, notamment à Cabourg et à Dozulé.
Le Château du Bois Roger
Le Château du Bois Roger a appartenu à la famille d'Argences, un certain Roger y fit construire une chapelle au XIIe siècle. Un centre ornithologique y a été créé par Jacques Perrin lors de la réalisation du film "Le Peuple Migrateur" sorti en 2001. Depuis, ces oiseaux, oies et cigognes, ne sont pas rares dans la région.