Balade dans Porquerolles

(D/A) Sur le port, à la cabane de l'Office du Tourisme, prendre la direction du Sud Ouest vers le village. Passer devant le commerces de location de vélos (Le Cycle Porquerollais).

(1) Emprunter à droite la Rue de la Ferme. Celle-ci passe le long de la Place d'Armes, grand terrain en terre battue, bordé d'eucalyptus, au fond de laquelle on aperçoit l'église.
Suivre les panneaux indicateurs "Le Phare". La route s'incline doucement en direction du Sud, passe devant l'école élémentaire, puis après les derniers commerces, prend le nom de Route du Phare-Ché du Cap d'Armes, en passant de part et d'autres des rangées d'anciens logements en bandes du personnel de l'exploitation agricole, maintenant transformés en habitations.
Très vite, c'est plus une piste qu'une route. Elle longe la Garonne qui a été canalisée sur une centaine de mètres.
Elle passe ensuite entre les cultures de vignes et les oliveraies. Passer ainsi le Carrefour des Oliviers sans changer de direction.
Moins d'1,5 km après avoir passé la Place d'Armes, on laisse sur la droite les bassins de lagunage de la station d'épuration, bordés de roseaux.
On aperçoit légèrement sur la gauche le sommet du phare qui dépasse de la cime des arbres.

(2) Au carrefour du bout du dernier bassin, prendre à gauche à travers la forêt, légèrement en montant. Poursuivre sur ce chemin.
Celui-ci monte en lacets vers le phare du Cap d'Armes. On laisse sur la droite les bâtiments d'une ancienne colonie de vacances (ou de garnison?) et aussitôt après on poursuit la Route du Phare à 90° sur la gauche.

(3) Atteindre le Phare de Porquerolles.
Si la plateforme du phare n'est plus accessible depuis quelques années, on peut toutefois aller jusqu'au portail d'entrée des bâtiments du petit fort et de la tour du phare.
On peut admirer le paysage du Cap d'Armes un peu en contrebas du dernier chemin d'accès au phare.
NB : contrairement à d'autres remarques sur certaines randonnées publiées, le Phare de Porquerolles est un passage obligé pour tous ceux qui veulent s'imprégner de l'ambiance insulaire de Porquerolles, imaginer les navires de guerre de toute époque doublant cette pointe et faisant confiance à la lumière des marins ou venant mouiller dans les calanques proches pour s'abriter du mauvais temps ! Et on ne vient pas sur une île sans passer par son seul phare !

Revenir ensuite sur ses pas quelques centaines de mètres, jusqu'au bassin de la station d'épuration.

(2) Prendre alors franchement sur la gauche sur la piste des Gorges du Loup (bien balisée par pancartes).
Le sentier se rétrécit à travers le maquis méditerranéen et finit par déboucher sur une esplanade dégagée face à la mer.

(4) Poursuivre au bout de l'esplanade jusqu'à apercevoir le fond des Gorges du Loup.
C'est une faille longue et étroite dans la roche de schistes. Ne pas hésiter à descendre jusqu'au fond des gorges, en bord de mer, où la profondeur de l'eau est faible. Plusieurs roches à peu près planes, permettent de se poser et lézarder.
Après cette pause, reprendre le sentier qui part vers l'Est. C'est le "Sentier des Falaises", aménagé dès le XVIIIe siècle. Il permet des points de vue remarquables sur la mer, les falaises et les calanques.
Il suffit de suivre la signalétique "Vigie" et "Le Langoustier".

(5) On atteint le point haut du Mont de Tiélo à 107 m d'altitude, avant de redescendre par plusieurs lacets vers la Calanque du Brégançonnet.

(6) Laisser sur la droite le sentier dégagé qui rejoint la ferme du Brégançonnet et poursuivre en pénétrant de nouveau dans le maquis forestier légèrement sur la droite puis immédiatement sur la gauche.
Continuer de suivre "Le Langoustier". Traverser le lit du ruisseau (généralement à sec) qui se jette dans la Calanque du Brégançonnet.
Laisser sur la gauche la citerne et le sentier qui part sur la pointe du Brégançonnet et son éminence à 44m. Quelques mètres plus loin, à une patte d'oie, laisser le sentier plus large qui continue vers la droite vers la plage d'Argent, et prendre à gauche vers le Mont d'Esterly et le Langoustier, la suite du sentier des falaises.

(7) Contourner le Mont d'Esterly (87 m) par le Nord, en veillant à rester sur le sentier des falaises, sans prendre les nombreux embranchements de sentiers (en plus ou moins bon état) qui rentrent vers l'intérieur de l'île.
Gagner le Mont Sarat (72 m).

(8) Poursuivre jusqu'à la pointe des Carrières.
Ensuite sur la carte le sentier s'interrompt, mais pas sur le terrain.
Parcourir environ 250 m vers l'Ouest le long des falaises, puis environ 450 m vers le Nord en S.
On peut ainsi rejoindre l'entrée du Mas du Langoustier.

(9) Arriver devant l'entrée du mas. Prendre à droite la route/piste d'accès (Circuit du Couchant selon OpenStreetMap randonnée Monde) ; franchir le portail pour sortir sur la route.
Il y avait là au XVIIIe siècle une fabrique de soude.
Poursuivre sur cette route vers l'Est.

(10) Rapidement atteindre le Col du Langoustier (nom non mentionné sur les cartes).
On a le choix de rejoindre directement la Plage d'Argent ou même le village, ou de prendre la route des crêtes qui ne rallonge que de quelques centaines de mètres, et offre une vue imprenable sur les rades de Porquerolles et d'Hyères. C'est ce dernier circuit qui est décrit ici.
Au col, prendre ainsi immédiatement la direction de la plage des Maures sur la gauche en montant. Ensuite, dans les lacets, ne pas prendre la direction de la Plage du Grand Langoustier (pointe Ouest de l'île), mais contourner par l'Ouest l'éminence à la côte 79 m sur quelques dizaines de mètres, plein Nord.

(11) Aussitôt avant la citerne (que l'on laisse à gauche) prendre franchement à droite, plein Est.

(12) Le sentier passe à la côte 74 m (nommée "Le Parapluie", site d'un ancien amer construit en 1899), puis redescend tranquillement vers la Plage d'Argent.
Au croisement avec la piste qui court du village de Porquerolles au Grand Langoustier (Chemin du Langoustier), la traverser, pour reprendre le sentier en face.

(13) Le sentier mène ainsi à la Plage d'Argent, donnant dans le bras de mer entre Porquerolles et le continent, nommé Rade d'Hyères, théâtre de régates célèbres.
Là un réseau de sentiers dans le sable plus ou moins bien entretenus, longe la plage parallèlement et évite la piste et sa poussière sur une centaine de mètres.
Passer sur l'arrière du restaurant de la plage, puis passer le pont en bois, laisser le transformateur ("Tf." sur carte IGN) sur la gauche et prendre à droite pour rejoindre la piste du Chemin du Langoustier.
Suivre alors la signalétique pour regagner le village par cette même piste, en longeant par le Sud la calanque du port de Porquerolles.

(D/A) Rejoindre ainsi le point de départ de la randonnée.

Cette île est très visitée les mois d'été, de nombreux bateaux amènent des touristes de Toulon, de Hyères et du Lavandou.
Ne vous attendez donc pas à une balade romantique et bucolique si vous venez pendant les vacances scolaires, particulièrement en plein été...

Variante : si le passage de (8) à (9) et au-delà est barré, ne pas hésiter à revenir sur vos pas et rester sur le sentier entre les cotes 87 et 72, peu avant le Mont Sarrat, en prenant plein Nord vers la cote 44 où on rejoint la description du présent parcours (on passe donc ainsi de (7) à (10), sans passer par (8) et (9)).

Histoire locale
Porquerolles est la plus grande des îles du Levant avec 1,254 hectares, 7,5 km de long et 2 à 3 km de large. Le point culminant est le sémaphore à 142 m. Elle tire son nom du provençal port Cayrolas, c'est à dire l'anse du gros rocher (où est bâti le fort Sainte Agathe). Le pourtour de l'île fait 30 km. Elle est la plus peuplée des îles d'Hyères.
Les reliefs sont inclinés en pente douce sur la côte Nord et au Sud en falaises de 50 à 100 mètres.
Face au port de Hyères (20 minutes en bateau), ou plus proche de la pointe extrême Sud de la Presqu'île de Giens, "La Tour Fondue" (15 minutes).
En 1834 P. N. Fellon dans son "guide des voyageurs" nous apprend qu'ici "l’air y est très salutaire et les eaux excellentes. Il serait difficile de rencontrer ailleurs plus de délices dans les agréments de la pêche et de la chasse")
Plus de 80% de Porquerolles est propriété de l'État depuis 1971 et la gestion de cet espace est confiée au Parc National de Port Cros.
Elle est sillonnée de plus de 100 km de magnifiques chemins, pistes et sentiers, de toutes tailles, forts bien restaurés et entretenus. Ils ne sont pas balisés mais font l'objet d'une signalisation remarquable par de nombreux poteaux, pancartes et panneaux.
On aura avantage à les parcourir à pied plutôt qu'à vélo ; les vélos ont la fâcheuse tendance à dégrader les sols, déjà bien abîmés par l'érosion naturelle et celle provoquée par la présence humaine en masse. Par ailleurs plusieurs sentiers ne sont accessibles qu'à pied toute l'année ou d'autres qu'à pied les mois à forte fréquentation touristique.
La plupart de ces sentiers ont été créés au XVIIIe siècle, par une compagnie de militaires, sous le commandement de Jean de Bessou de Mondiol, Chevalier de l'Ordre royal et militaire de Saint Louis, Major et Commandant pour le service du Roi dans l'île. Ils étaient destinés à parcourir l'île pour les rotations des zones de guets.
D'un point de vue géologique, les roches de l'île sont des schistes métamorphosés en feuilles, où l'on distingue de petites facettes de mica. L'île est une prolongation maritime du massif des Maures.
Dans son histoire, particulièrement à partir du XIIe au XIXe siècle, l'île a été le théâtre de nombreux mouvements maritimes.
En effet ses côtes offraient plusieurs abris pour les grands voiliers, de commerce ou de guerre, soit pour se mettre à l'abri des vents dominants (Mistral de secteur Ouest, ou Vents d'Est) au mouillage d'attente, soit pour effectuer des carénages en pleine mer (abattage en carène) du fait de l'absence de marée en Méditerranée. Plusieurs calanques en portent encore le nom : Grande Cale ou Cale Longue, Calanque de l'Oustau de Diéu.
"C'est une ile aux deux visages : au sud, une côte escarpée dominée par des falaises où se cachent quelques calanques qui se méritent. Au nord, ambiance caraïbes avec des plages de sable fin et eaux turquoises. Au centre, des plaines cultivées où s’étendent les collections végétales du conservatoire botanique". Source : OT Hyères.

De nombreux combats navals, du fait de la piraterie sarrasine, ou des différents conflits entre les puissances l'européenne, ont eu lieu depuis des siècles sur les côtes des îles du Levant, car elles permettaient des refuges ou encore de se masquer aux yeux des ennemis. En particulier, Les anglais venaient s'y cacher attendant que la flotte du Levant sorte de Toulon.
On trouve de nombreux ouvrages ou sites internet qui détaillent l'histoire de l'île, son climat, sa géologie, son histoire ancienne ou contemporaine, que je vous encourage à découvrir en complément à ces quelques modestes lignes.

La durée de la randonnée indiquée tient compte des pauses (pique-nique, photos, ...).

Baignade dans les nombreuses calanques, particulièrement celle des Gorges du Loup et la Plage d'Argent, si pas trop fréquentées (selon saison).
Ne pas hésiter à faire quelques incursions dans les oliveraies, pour prendre du bon temps au calme.
Aux Lagunes, repérer la cabane permettant une observations de la faune aquatique.
Au phare on peut poursuivre quelques dizaines de mètres pour voir le pain de Sucre (rocher en mer à quelques mètres du rivage) et la Calanque de l'Indienne.
"Le phare fut sauvé de la destruction en 1944 grâce au courage de son gardien de l'époque Joseph Pellegrino. Cet acte lui valut la croix de la Légion d'honneur." Source : Wikipédia

Le phare est classé au titre des monuments historiques par arrêté du 13 septembre 2022.
Ailleurs sur l'île : Maison du Parc, forts et anciennes batteries militaires, Conservatoire botanique national, plages et calanques...

Cinéma
"Une grande partie des films Pierrot le fou de Jean-Luc Godard (1965) et Mon ami Maigret de François Villiers (1973) a été tournée sur l'île et sur la mer alentour : on y aperçoit le port et le village avant l'ère du tourisme de masse. Le film L'Origine du mal de Sébastien Marnier (2022) se déroule aussi sur cette île." Source : Wikipédia

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