Sainte-Soline
Sainte-Soline est une vierge et martyre originaire du Poitou. Canonisée par l'Église catholique, elle est fêtée le 17 octobre.
Il n'existe aucune information précise ou fiable sur la vie de Sainte-Soline. Certaines sources la situent souvent la fin du IIIe siècle, vers 290. D'autres indiquent que son martyre aurait eu lieu en l'an 80.
Elle a donné son nom au village poitevin, Sainte-Soline, et à l'église paroissiale qui s'y trouve. Elle serait venue à Chartres pour y accomplir un pèlerinage à la Vierge Marie et elle mourut martyre dans cette ville. Un vitrail de l'Église Saint-Pierre de Chartres la représente.
Claire Sainte-Soline fut le nom de plume de la normalienne et écrivain Nelly Fouillet (1891-1967).
Commune de Sainte-Soline
Cette commune située au sud des Deux-Sèvres est au cœur d'un pays Huguenot qui caractérise le Bas Poitou. De nombreux cimetières familiaux sont parsemés dans cette région.
Lieux et monuments
L'église, classée monument historique depuis le 5 novembre 1907.
L'Église de Sainte-Soline fait partie des grandes églises du Pays Mellois. Amputée de son chevet, elle domine la place avec son clocher-porche. Elle se trouve au cœur d'un environnement antique, tout près de la voie gallo-romaine qui reliait Poitiers à Saintes.
Aujourd'hui église paroissiale, elle était au XIIe siècle un prieuré dépendant de l'abbaye de Saint-Maixent. Plus tard, des textes citent l'église comme appartenant à l'abbaye augustine de Saint-Séverin-sur-Boutonne.
L’Église Sainte-Soline est la seule église paroissiale placée sous ce vocable dans le diocèse de Poitiers. La vie de Sainte-Soline commence sur les bords de la Dive au Ier siècle, puis elle aurait subi le martyre à Chartres. Ses restes y auraient été inhumée dans l’Église Saint-Père.
L'église a été classé Monument Historique en 1907 pour ses éléments romans.
L'église a perdu son sanctuaire, probablement en abside avec une travée droite à l'origine qui a été détruite au cours de la guerre de Cent Ans (XIVe et XVe siècles). L'église a subi un incendie volontaire ainsi que le bourg, en 1348, par un dénommé Moreau Audouin, mercenaire à la solde des Anglais installés au château de Lusignan. Est-ce à ce moment là que l'église perdit transept et chœur ? On peut voir les traces de cette amputation sur le chevet plat actuel. Les voûtes, couvertes en lauzes, ont résisté à l'incendie. La mairie, ancien presbytère, a été rebâtie en 1861 sur l’emplacement du chœur, dont il ne reste aucun vestiges.
La façade ouest, refaite au XVIIIe siècle, était à l'origine une façade tripartite, les anciennes arcatures aveugles se devinent encore dans la pierre. Le clocher-porche a été refait au XIIIe siècle, une forme de clocher que l'on retrouve à l'église de Clussais-la-Pommeraie.
À l'intérieur de l'édifice, on observe une nef tripartite, c'est-à-dire une nef centrale et deux collatéraux. Ce qui est à remarquer ici, c'est l'étroitesse de ces deux vaisseaux latéraux, ayant sans doute plus une fonction d'épaulement que de circulation.
La sculpture de Sainte-Soline ne s'inscrit pas dans la lignée des chantiers de Melle, mais constitue un chantier à part. On peut s'en apercevoir dès l'entrée avec ce chapiteau orné de deux bustes (un homme et une femme), unique dans la sculpture du Mellois. Il est à remarquer aussi le soin apporté à la base des colonnes, une des caractéristiques de l'église. On remarquera également le curieux bénitier près de l'autel-majeur. Il représente un tricéphale, trois visages partageant quatre yeux, unique dans la région.
La chapelle Notre-Dame, inscrite à l'inventaire des monuments historiques.
La chapelle a été construite de 1868 à 1869 et consacrée le 13 juin 1869 à la Vierge ; des chapiteaux et des modillons provenant du couvent Notre-Dame de Bonneuil ont été réemployés en façade ; actuellement l'église appartient à une association
Le tumulus du Montioux, ensemble de trois tumuli à chambres dolméniques, inscrit à l'inventaire des monuments historiques.
Des fouilles ont été entreprises de 1975 à 1981 et on y a découvert des os, silex et poteries, tous exposés au Musée du Bougon. Ce site a été occupé de -4600 avant J.C. (néolithique moyen) jusqu'en -1100 avant J.C. donc l'âge de fer puisque des objets de cette période y ont été découverts aussi.
En complément :
Personnalités liées à la commune
En 1934, la femme de lettres Nelly Fouillet (Melleran 1891 - Paris 1967) prend pour pseudonyme Claire Sainte-Soline.
Claire Sainte-Soline, née Nelly Fouillet le 18 septembre 1891 à Melleran et morte le 14 octobre 1967 à Paris, est une femme de lettres française.
De 1934 à 1967, elle publie une vingtaine de romans, nouvelles, récits ou essais. Son premier titre suscite l'admiration d'André Gide.
Elle siège au jury du Prix du Roman populiste et du Prix Femina. Elle occupe la vice-présidence du PEN Club de France.
Postérité
En décembre 1996, une allée du quartier de la Milaterie, à Niort, reçoit le nom de Claire Sainte-Soline.
La Médiathèque centrale d'agglomération de Niort détient un fonds d'archives Claire Sainte-Soline.
Le 14 octobre 2017, pour célébrer le cinquantenaire du décès de la femme de lettres, la municipalité de Melleran baptise son école maternelle et primaire Claire Sainte-Soline. Les plaques commémoratives apposées à cette occasion citent l'écrivain : Tout enfant possède plus de science qu'on ne croit, mais une science qu'il a peine à extraire des profondeurs et qu'il est encore incapable d'exprimer, faute de vocables.
L'actrice Anémone y possède une maison.
Étier du Gué du rez d'Abran
La zone humide du ruisseau du Bignon avec ses prés et ses essences locales vient en contrepoint de la plaine irriguée et drainée par l’étier du Gué du Rez d’Abran et un anachronique bosquet de résineux
Pers
Pers petite commune qui possède une petite église romane et une magnifique lanterne des morts dans le cimetière attenant à l' église Notre Dame (XIIIème siècle), également quelques tombes médiévales intéressantes des anciens seigneurs de Pers (5) ornées de motifs géométriques, dont une avec des pointes de diamant
Cimetière XIe siècle, XIIe siècle), tombeaux, lanterne des morts.