Photos de : Boucle au départ du Mont Salva
Sur la plage du Mont Salva
La jolie petite plage la plus proche du parking du mont Salva combine des zones de petits galets et de fin sable gris. C'est un coin très tranquille car son accès, un peu "casse-gueule", se fait par un petit sentier très abrupt nécessitant quelques bonnes aptitudes physiques. Elle est limitée au nord par la pointe de Mourret que l'on voit ici.
Sur un petit cap
Ce petit promontoire permet d'avoir une belle vue au nord sur la pointe de Mourret, et au sud sur la plage du Trou de l'Or et la pointe du Mal Dormi.
Plage du Trou de l'Or
Vue vers le sud : sous nos yeux, l'anse du Trou de l'Or et , juste derrière le petit îlot, la plage du même nom. Au fond, la pointe du Mal Dormi, qui ferme au sud la plage de la Fosse.
Arbre à branche couchée
A l'entrée du sentier menant à la crique de la Fosse, cette branche couchée s'est intégrée au chemin pour former un seuil du plus bel effet.
Roche de la Lecque - Abri sous roche
Juste en-dessous du début du chemin d'accès à la crique de la Fosse, on peut accéder à cette roche qui parait totalement déplacée dans l'environnement fait de roches métamorphiques (phyllades et roches paléo-volcaniques) : il s'agit en effet d'un grès très récent (quaternaire) provenant vraisemblablement d'anciens dépôts de sables de plages ou de dunes consolidés. Dans ce rocher on peut voir un abri sous-roche, dans lequel on a découvert des restes d’activités humaines, et qui a été décrit dans les Cahiers du Patrimoine N°6 consacrés à "Six-Fours".
Grès nettement stratifié de la roche de la Lèque
On voit que ces grès sont très nettement stratifiés, presque horizontaux avec une légère pente vers le sud-ouest. Ils ressemblent vraiment à un dépôt de plage ou à un dépôt dunaire.
Aperçu de la granulométrie
Toujours à la roche de la Lèque : en regardant en détail la tranche des couches du grès, on voit qu'ils sont constitués de grains très hétérogènes, de compositions variées (où apparemment le quartz domine), de calibre allant du dixième de millimètre à quelques millimètres, avec tendance à un granoclassement, c'est à dire des alternances de couches à grains plutôt fins et de couches à grains plutôt grossiers. Dans la notice de la carte géologique au 1/50000 de Toulon, ces formations sont interprétées comme des grès éoliens du Wûrm (âge compris entre 80000 et 10000 ans).
Structures analogues à celles des grès de Sauviou
Par endroits dans ces grès on retrouve des structures rappelant beaucoup ce que l'on observe dans les grès tubulaires de la corniche de Sauviou (voir ma balade au cap Nègre et à la corniche de Sauviou). Ce qui évoquerait une ancienne dune parcourue par une circulation d'eau.
Lianes de salsepareille
Comme dans tout le massif forestier du cap Sicié, la salsepareille est très abondante, et forme des faisceaux de lianes très coriaces.
Blocs de roches métamorphiques
Le massif du cap Sicié est constitué pour l'essentiel de roches métamorphiques, appelées phyllades, qui comme leur nom l'indique ont une structure feuilletée parfois très prononcée.
Roche métamorphique
Les roches métamorphiques proviennent de la transformation à plus ou moins fortes pressions et températures des roches (sédimentaires, volcaniques ou cristallines) enfouies dans les profondeurs de la croute terrestre sous l'effet des contraintes liées aux mouvements tectoniques, notamment la formation des chaînes de montagnes. Ces contraintes sont en quelque sorte fossilisées dans les roches, qui les enregistrent sous forme de plissements , de plissotements, de fractures qui se caractérisent par leur direction, leur amplitude, leur densité, et aussi par les minéraux qui s'y développent sous l'effet de la remobilisation des éléments chimiques.
La roche que l'on voit ici, sans doute une ancienne roche volcanique ou volcano-détritique, a enregistré un grand nombre de contraintes tectoniques : à gauche du bâton, on voit un feuilletage fruste qui correspond sans doute à la stratification d'origine du sédiment ; cette schistosité de base est reprise par une ondulation plus ou moins complexe légèrement oblique, d'amplitude d'ordre décimétrique ; le tout est recoupé par une schistosité apparaissant sous forme de stries sud-ouest - nord-est sur la photo, puis par un réseau de fractures verticales. D'autres déformations sont sans doute présentes et observables sur le terrain.
On dit que cette roche est poly-métamorphique. Elle a vraisemblablement enregistré toutes les contraintes tectoniques subies pendant l'histoire géologique de ce massif. Les géologues (et plus précisément les tectoniciens) peuvent analyser, mesurer, dater tous ces épisodes tectoniques, à condition d'observer un affleurement de roche "en place", c'est à dire n'ayant pas été déplacé de son contexte d'origine par l'homme ou par l'érosion.
Concentration d'oxydes et hydroxydes de fer, annonciateur de minerai
Des dépôts de couleur rouille, chargés en oxydes et hydroxydes de fer à partir d'écoulements d'eau sortant de fissures des rochers sont souvent un indice de la proximité de concentrations de minerai.
Un ancien bassin d'eau
Au débouché d'un petit thalweg qui se jette dans le vallon de la Fosse, le ruisselet a été capté dans ce bassin qui fut certainement construit au temps de l'exploitation de la mine.
Le ruisseau au-dessus du bassin
En grimpant les rochers au-dessus du bassin, on découvre un petit vallon où le ruisselet forme de jolies petites vasques parmi les rochers.
L'entrée de l'ancienne mine
L'entrée de l'ancienne mine est maintenant grillagée pour sécurisation. En 2018, elle était encore béante et j'ai pu en y pénétrant faire la photo suivante.
Cette mine a été ouverte en 1910 suite à la découverte d'or de teneur relativement faible si j'ai bien compris, les minéralisations étant principalement constituées de sulfure de fer (pyrite). Elle a été exploitée pendant une dizaine d'années.
Un petit aperçu de l'intérieur de la mine
Les premiers mètres du boyau sont très peu engageants. Il existe des amateurs de spéléologie minière, je n'en suis pas.
Photo prise en 2018 quand l'ouverture de la mine n'était pas encore sécurisée.
Tas de stériles
Qui dit exploitation minière dit rejet de stériles. C'est ce qu'on appelle aussi les haldes. On en trouve quelques tas au fond du vallon à proximité immédiate de la mine. Ces tas de petits cailloux, pour qui est capable d'un peu d'empathie, sont un témoignage émouvant de l'activité de quelques hommes qui ont gratté, fouillé les profondeurs de la terre dans l'espoir d'y trouver le précieux métal.
Le vallon de la Fosse
Vu depuis le haut du sentier, le vallon affiche d'emblée son caractère sauvage et désolé.
Presque arrivés à la crique
Pour nous qui arrivons ici pour une sympathique promenade, le coin est plutôt charmant, mais quand on pense que les quelques ouvriers qui ont exploité la mine ont vécu sur place pendant dix ans, on se dit qu'ils ont dû s'y ennuyer ferme.
Abris provisoires
Ces abris de fortune fabriqués avec des pierres et du bois flotté étaient là en 2018, mais il n'en restait aucune trace lors de notre deuxième passage en 2020.
Au sud de la crique
En diagonale depuis le haut à gauche de la photo jusqu'au pied de la falaise, on devine une passée de schistes graphiteux (bande gris noir).
On peut voir le départ du sentier qui part vers le promontoire de la pointe du Mal Dormi. Ce sentier est ici peu dessiné, et nécessite un petit peu d'escalade à son tout début. Attention justement à ne pas marcher dans les débris de schistes graphiteux, car alors on aurait les semelles dangereusement glissantes, ce qui est tout à fait contre-indiqué pour la grimpette du début !
Caps basaltiques
Les caps proches de la plage de la Fosse sont constitués de dykes (gros filons) de roches basaltiques, qui se distinguent de leur contexte par leur dureté et par leur teinte noire à noir verdâtre.
Le basalte permien de la plage de la Fosse
Ce basalte s'est mis en place sous forme d'un gros filon (dyke). Il est de couleur gris sombre verdâtre, et lardé de multitudes de veines claires, apparemment de la calcite.
Vue plus détaillée du basalte
Malgré de légères transformations dues à un léger métamorphisme et à l'altération, on reconnait bien une roche volcanique de type basalte.
Altération du basalte
Par endroits, ce basalte a subi une altération plus ou moins intense, favorisée par la cataclase et par des percolations de solutions hydrothermales. Ses minéraux ferromagnésiens (amphiboles, pyroxènes) ont été transformés en minéraux tels que la chlorite, l'épidote, avec une teinte globalement verdâtre. Dans un stade ultime, cette altération conduit à la formation d'une masse argileuse.
Sentier montant à la crête
Quittant le piste de la Lèque, on monte vers la crête par un sentier qui court sous le maquis.
A proximité, le sommet du Quicon
En arrivant au point culminant de notre sentier franchissant la crête, on aperçoit au nord le Quicon, sommet culminant royalement à 208 m.
Roche métamorphique d'origine volcanique traversée par une veine très plissotée
Ce type de roche constitue une bonne partie de la masse du massif du cap Sicié. La veine de quartz laiteux que l'on voit s'est mise en place dans une fente qui était pratiquement plane au départ. Si elle est ainsi plissotée, c'est que la roche qu'elle traverse a subi, ultérieurement, d'intenses déformations.
Dans le sentier de Roumagnan
Le sentier qui suit le ruisseau de Roumagnan s'encaisse par endroits, et traverse ici une formation de grès feuilletés rappelant ceux de la roche de la Lèque.
Abeille sur le maceron
Le maceron est une plante ressemblant un peu au fenouil, et qui est entièrement comestible. Ses fleurs semblent très mellifères, car toujours très visitées par les abeilles.
Vignes
Dans le quartier de Mourret, quelques arpents de terre se prêtent bien à la culture de la vigne.
Dans le quartier de Mourret
On rejoint le parking du mont Salva en flânant un peu dans le tranquille quartier de Mourret.
En arrière-plan, les reliefs du massif de la forêt de Janas, dont sans doute le Montanier, culminant à 248 m.