Vallet
Par arrêté préfectoral du 19 décembre 1972, la commune est rattachée le 1er janvier 1973 à celle de Montendre sous la forme d'une fusion-association comme celle de Chardes.
Vallet est un petit village français, situé dans le département de la Charente-Maritime et la région de la Nouvelle-Aquitaine (anciennement Région Poitou-Charentes).
La commune compte 277 habitants depuis le dernier recensement de la population.
Entouré par les communes de Sousmoulins, Pommiers-Moulons et Montendre, Vallet est situé à 4 km au Nord-Est de Montendre la plus grande ville des environs.
Patrimoine communal
L'église Saint-Babylas
Tout comme sa voisine de Chardes, l'église paroissiale de Vallet daterait du XIe ou du XIIe siècle. Les documents à propos de cette église sont rares, et incertains : un prieuré de « Valas » est mentionné dans le cartulaire de l'Abbaye de Baignes (1191), sans qu'il soit acquis qu'il s'agisse bien de la petite paroisse de Vallet. Tout comme sa voisine de Chardes, elle est en partie détruite par les seigneurs de Montendre au moment des Guerres de Religion, et reconstruite au XVIIe siècle. L'état de l'édifice apparaît comme préoccupant au XIXe siècle, déterminant les autorités compétentes à entreprendre la reconstruction de la façade, sommée d'un campanile (1860, refait en 1980), la destruction de l'ancien clocher, et la remise en état du mur sud (1879). Une campagne de restauration est menée moins d'un siècle plus tard, en 1969. De nouveaux travaux sont entrepris en 1998 et 1999, dans le cadre de chantiers associatifs de jeunesse : la fenêtre du chevet (XVe siècle), jusqu'alors bouchée, est restaurée, de même que la charpente.
L'église, d'une grande modestie, se compose d'un vaisseau unique, couvert d'une charpente apparente, légèrement cintrée. Une petite chapelle borde le mur nord. Le chevet est plat, et percé d'une baie ogivale. Il est cantonné, à l'extérieur, de deux contreforts assez massifs, probable survivance de l'église médiévale. La crypte, où l'on accède par un escalier étroit, date sans doute de la fin du XIe ou du début du XIIe siècle. Elle est couverte de voûtes d'un style roman archaïque, soutenues par deux piles. Les seigneurs de Bessac (petite châtellenie des environs) y étaient inhumés, et des célébrations en l'honneur de Saint Babylas, patron de l'église, qui passait pour guérir les maux de tête, s'y tenaient. Le campanile abrite une cloche, datée de 1660, et classée monument historique au titre objet depuis 1911.
Chapelle de Croix-Gente
Ce modeste oratoire, placé sous la protection de « Notre-Dame des Sept Douleurs », est un lieu de pèlerinage réputé dans la région. Selon la tradition, il aurait été fondé au XIVe siècle par un paysan désemparé par la perte de son fils dans les bois alentour. S'en remettant à la Vierge, il aurait fait le vœu d'élever une chapelle à l'endroit précis où il retrouverait son enfant. Parcourant les bois des jours durant, il finit par retrouver sa dépouille, et respecta sa promesse. Une statue de la Vierge, placée dans la chapelle, devint l'objet d'une grande dévotion.
Au XVIe siècle, durant les Guerres de Religion, la chapelle subit le sort de la plupart des églises de la région, et est presque entièrement détruite. Les habitants, trop pauvres pour la remettre en état, n'en continuent pas moins à venir vénérer la statue de la Vierge, laissée au milieu des ruines. Brisée à deux reprises au moment de la Révolution, elle est reconstituée et cachée dans la crypte de l'église de Vallet. Vers 1860, l'abbé Maud la fait restaurer.
En 1862, une nouvelle chapelle (celle qui existe toujours) est construite. Le clocher est béni le 28 septembre 1862, en présence de l'évêque de La Rochelle et Saintes et de nombreux notables de la région; une grande croix est érigée à proximité du sanctuaire deux ans plus tard. En 1933, devant l'affluence croissante des pèlerins, la chapelle est agrandie. Des travaux sont menés de 1964 à 1966 (réfection de la charpente) et une fresque est peinte en 1985.
Montendre
Organisée autour des vestiges de son château médiéval, cette petite agglomération du Sud de la Haute Saintonge, aux confins de la Guyenne, est un pôle commercial, administratif et touristique, connu notamment pour organiser depuis 2001 le Free music festival. Son centre historique concentre, au gré de rues tortueuses, des immeubles anciens, une église néo-romane et de curieuses halles polygonales datant du xixe siècle. Les villages de Chardes et de Vallet, communes associées, conservent également chacune une église d'origine romane et quelques bâtiments anciens. Aux portes de la ville s'étend la forêt de la Double, qui, ponctuée d'étangs, et mêlant pins maritimes, chênes pédonculés et châtaigniers, est la principale région boisée du département.
Montendre est dotée d'infrastructures adaptées dans les domaines de l'éducation (collège Samuel-Dumenieu), de la culture (centre culturel François-Mitterrand) et de la santé (EPD des 2-Monts). Une zone commerciale et industrielle a été aménagée en périphérie et une Zone Artisanale Environnementale implantée près du centre ville sur une ancienne friche industrielle.
La ville de Montendre organise depuis 2001 le Free music festival, rassemblant chaque année plusieurs dizaines de milliers de personnes autour d'artistes connus (scène nationale et internationale) ou émergents. La programmation fait la part belle aux musiques électroniques, au rap, au rock et au metal, avec des artistes tels que Snoop Dog79 (édition 2012), Kaiser Chiefs80 (édition 2013), The Offspring81 et Skip the Use82 (édition 2014) ou No One Is Innocent83 (édition 2015).
Lieux et monuments
Château de Montendre
Établi sur un éperon haut de 114 mètres dominant de vastes étendues couvertes de landes et de bois (forêt de la Double) et la petite cité située en contrebas, le château de Montendre trouverait ses origines dans un castrum romain.
Les textes anciens permettent de dater la construction d'un premier château (sans doute en bois) aux alentours du ixe siècle, suivie d'une reconstruction en pierre au XIIe siècle. Profondément remanié au XVe siècle (datent notamment de cette époque, la tour carrée, qui surmonte l'entrée), après avoir été très disputé pendant la guerre de Cent Ans, il devient une place forte protestante pendant les Guerres de Religion. Au XVIIIe siècle, l'ingénieur et géographe Claude Masse décrit une « enceinte basse de bonne maçonnerie (…) mais à présent fort ruinée », précisant toutefois que « si les parapets étaient un peu raccommodés, ce poste pourrait soutenir un coup de main et qu'il faudrait du canon pour le prendre ». Il n'y a toutefois, à cette époque, pas de véritable logis, hormis la tour carrée, où sont aménagés des appartements. Le logis dit de La Rochefoucauld est construit en 1735; encore debout au début du XXe siècle, il se limite désormais à un pan de façade, qui sert de toile de fond au théâtre de verdure aménagé en 1959.
De nos jours, le château conserve des éléments de diverses époques, dont une partie des enceintes, une tour ronde, une tour carrée (qui accueille aujourd'hui le musée d'art et de traditions populaires), la façade du logis noble et des souterrains. Le site est converti en promenade, et abrite un théâtre de verdure servant de cadre à des spectacles en période estivale. Un dolmen est situé sur l'un des accès qui mène à la butte du château.
Les anciennes halles.
Les anciennes halles de Montendre sont une construction atypique : de forme octogonale, couvertes d'une charpente en fond de bateau renversé (« en erse »), sans aucun pilier, il n'en existe que huit de ce type en France. Inaugurées en 1863, elles remplacent des halles médiévales, devenues vétustes. Ces dernières, qui s'apparentaient à celles de Villebois-Lavalette (Charente), Cozes ou Pisany (Charente-Maritime) étaient bien plus vastes que le bâtiment actuel. Ses dimensions, connues avec précision grâce au cadastre de 1833, étaient de 33 mètres sur 20. En 1844, leur état est préoccupant : « différents bois de charpente tombent de vétusté, presque tous les piliers côté couchant sont pourris par le bas… », déterminant la municipalité à envisager leur remplacement.
En 1862, la première pierre des nouvelles halles est posée au cours d'une cérémonie solennelle, présidée par le maire, Alphonse Marchand. Pourtant, en 1973, une expertise conclut à la dangerosité du bâtiment, qui est fermé. La question de sa démolition est évoquée, et soumise à un vote des habitants, qui se prononcent pour sa conservation. En 1978, les halles, réhabilitées, sont transformées en salle d'exposition occupées par des artisans d'art et accueillent également l'office de tourisme de la ville pendant la saison estivale.
Église Saint-Pierre
Cette vaste construction d'inspiration romane est édifiée de 1812 à 1821, afin de remplacer une église médiévale décrite au début du XIXe siècle comme « en très mauvais état (…) par vétusté et manque d'entretien ».
L'ancienne église, bâtie au XIe ou XIIe siècle comme la plupart de ses consœurs saintongeaises, est mentionnée dans une charte du XIIIe siècle, qui permet également de connaître le nom d'un certain Guillaume de Montandronis (Montendre), archiprêtre dudit lieu. Elle est de nouveau mentionnée dans un pouillé daté de 1402, sous le nom de « Sancti Pietri de Montis Andronis ». La disparition d'un nombre conséquent d'archives lors de l'incendie du chapitre épiscopal de Saintes, en 1871, ne permet pas d'en savoir beaucoup plus sur ce monument. Il semble vraisemblable que l'église soit victime de déprédations durant les guerres de religion, à l'instar de presque toutes celles situées dans la juridiction du seigneur de Montendre, Louis de La Rochefoucauld, protestant convaincu. En 1723, un rapport rédigé par l'ingénieur et géographe Claude Masse fait état d'une « église paroissiale petite et fort basse » et en 1812, la façade et le clocher sont dans un tel état de décrépitude que des travaux deviennent indispensable. Faute de fonds suffisants, la reconstruction de la façade et du clocher ne débute pas avant 1816, et se poursuit jusqu'en 1820. Le reste de l'église est achevé en 1825. Le clocher est doté d'un carillon en 1896, et une rampe d'accès pour les handicapés est mise en place presque un siècle plus tard, en 1994.
L'église, qui se dresse à flanc de colline, est une construction massive et d'une grande sobriété. Basée sur un plan basilical, elle se compose d'une nef de quatre travées, couverte d'une voûte cintrée, et séparée des deux bas-côtés par des piles carrées portant une série d'arcs surbaissés. L'abside, couverte d'une fine voûte nervurée, est encadrée de deux absidioles bâties selon le même procédé. Celle de droite est placée sous le vocable de Notre-Dame, celle de gauche sous celui de Saint-Joseph. L'église conserve un tableau offert à la paroisse par l'empereur Napoléon III.
Temple protestant
La construction du temple protestant intervient à partir de 1822, sur un terrain cédé en 1818 par la commune, et grâce à une participation financière de celle-ci à hauteur de 2 000 francs. L'inauguration du bâtiment est célébrée en présence du pasteur Marchand et des notables de la ville le 7 septembre 1823.
Situé à proximité immédiate du château, il forme une simple salle rectangulaire, éclairée par une série de baies en plein cintre et par un oculus au niveau de la façade. D'une grande austérité, cette dernière s'inspire de la grammaire stylistique néoclassique, comme nombre d'autres édifices de ce type dans la région, et comprend une porte rectangulaire, et un fronton triangulaire dépourvu de toute ornementation. Ses modestes dimensions indiquent une communauté protestante assez réduite au milieu du XIXe siècle, dans une région qui fut pourtant longtemps acquise aux idées réformées.
L'église de Chardes
Les origines de cette modeste église de campagne pourraient remonter au XIe ou au XIIe siècle, mais elle ne conserve guère d'éléments datant encore de cette période. Sans doute saccagée durant les guerres de religion, comme presque toutes les églises de la seigneurie de Montendre (Louis de La Rochefoucauld, seigneur de Montendre, étant un ardent protestant), elle est reconstruite au XVIIe siècle. L'édifice présente un aspect sobre, et est d'une grande simplicité. Il se compose d'un unique vaisseau rectangulaire et d'une abside en hémicycle.
La façade, en pierre grise de la région, a été reconstruite en 1891. Elle est surmontée d'un petit campanile, qui abrite une cloche, classée monument historique. Fondue en 1727, elle indique le nom de son parrain, Samuel Chapuzet, de sa marraine, J(e)anne Melanie, et du curé de l'époque, Jacques Rocher. L'église est encore entourée de son cimetière, disposition commune à presque toutes les églises autrefois. Une place, aménagée aux abords du sanctuaire, porte le nom de Michel Chauvin, aviateur originaire de la commune, mort en mission au moment de la libération de la poche de Royan, à l'âge de 19 ans. Un monument rappelle son souvenir.
L'église de Vallet
Tout comme sa voisine de Chardes, l'église de Vallet daterait du XIe ou du XIIe siècle. Les documents à propos de cette église sont rares, et incertains : un prieuré de « Valas » est mentionné dans le cartulaire de l'abbaye de Baignes (1191), sans qu'il soit acquis qu'il s'agisse bien de la petite paroisse de Vallet. Tout comme sa voisine de Chardes, elle est en partie détruite par les seigneurs de Montendre au moment des guerres de religion, et reconstruite au XVIIe siècle. L'état de l'édifice apparaît comme préoccupant au XIXe siècle, déterminant les autorités compétentes à entreprendre la reconstruction de la façade, sommée d'un campanile (1860, refait en 1980), la destruction de l'ancien clocher, et la remise en état du mur sud (1879). Une campagne de restauration est menée moins d'un siècle plus tard, en 1969. De nouveaux travaux sont entrepris en 1998 et 1999, dans le cadre de chantiers associatifs de jeunesse : la fenêtre du chevet (XVe siècle), jusqu'alors bouchée, est restaurée, de même que la charpente.
L'église, d'une grande modestie, se compose d'un vaisseau unique, couvert d'une charpente apparente, légèrement cintrée. Une petite chapelle borde le mur nord. Le chevet est plat, et percé d'une baie ogivale. Il est cantonné, à l'extérieur, de deux contreforts assez massifs, probable survivance de l'église médiévale. La crypte, où l'on accède par un escalier étroit, date sans doute de la fin du XIe ou du début du XIIe siècle. Elle est couverte de voûtes d'un style roman archaïque, soutenues par deux piles. Les seigneurs de Bessac (petite châtellenie des environs) y étaient inhumés, et des célébrations en l'honneur de saint Babylas, patron de l'église, qui passait pour guérir les maux de tête, s'y tenaient. Le campanile abrite une cloche, datée de 1660, et classée monument historique.
La chapelle de Croix Gente
Ce modeste oratoire, placé sous la protection de « Notre-Dame des Sept Douleurs », est un lieu de pèlerinage réputé dans la région. Selon la tradition, il aurait été fondé au XIVe siècle par un paysan désemparé par la perte de son fils dans les bois alentour. S'en remettant à la Vierge, il aurait fait le vœu d'élever une chapelle à l'endroit précis où il retrouverait son enfant. Parcourant les bois des jours durant, il finit par retrouver sa dépouille, et respecta sa promesse. Une statue de la Vierge, placée dans la chapelle, devint l'objet d'une grande dévotion.
Au XVIe siècle, durant les guerres de religion, la chapelle subit le sort de la plupart des églises de la région, et est presque entièrement détruite. Les habitants, trop pauvres pour la remettre en état, n'en continuent pas moins à venir vénérer la statue de la Vierge, laissée au milieu des ruines. Brisée à deux reprises au moment de la Révolution, elle est reconstituée et cachée dans la crypte de l'église de Vallet. Vers 1860, l'abbé Maud la fait restaurer.
En 1862, une nouvelle chapelle (celle qui existe toujours) est construite. Le clocher est béni le 28 septembre 1862, en présence de l'évêque de La Rochelle et Saintes et de nombreux notables de la région; une grande croix est érigée à proximité du sanctuaire deux ans plus tard. En 1933, devant l'affluence croissante des pèlerins, la chapelle est agrandie. Des travaux sont menés de 1964 à 1966 (réfection de la charpente) et une fresque est peinte en 1985.
Briqueterie Amand
La briqueterie Amand (usine de produits réfractaires) est fondée dans les années 1930 pour la fabrication de briques réfractaires et la préparation de chamotte. Devenue ensuite Morgan thermic SA (usine de creusets), 450 personnes travaillaient sur le site dans les années 1950. En 1970, 150 personnes sont employées par l'entreprise. En 1999, avant d'être délocalisée, cette société employait 50 personnes, dont 25 à la fabrication. L'usine attend pour figurer au patrimoine industriel.
Aux alentours
La région de Montendre compte plusieurs sites dignes d'intérêt. S'étendant aux portes mêmes de la ville, l'immense pinède de La Double est ponctuée de sentiers de promenades, et de nombreux étangs, parfois ouverts à la baignade. À Montlieu-la-Garde, le conseil général du département a mis en place un de ses nombreux pôles-nature : la Maison de la Forêt, qui permet de mieux appréhender l'écosystème de la Double, en même temps que les traditions qui s'y rapportent.
Les environs de Montendre recèlent également plusieurs cités anciennes, telles Montguyon ou Mirambeau, célèbres pour leurs châteaux. Celui de Montguyon est réduit à l'état de ruines encore fort imposantes, tandis que celui de Mirambeau a été presque entièrement refait au XIXe siècle. Un peu plus loin, Jonzac et Pons sont deux petites villes pittoresques, conservant des maisons anciennes, des églises caractéristiques du style roman saintongeais, et de beaux exemples de l'architecture militaire médiévale : le château de Jonzac, campé sur sa falaise, et son châtelet d'entrée du XVe siècle, et le château de Pons, caractérisé par un puissant donjon roman dominant toute la région. Pons conserve en outre un célèbre hôpital des Pèlerins, classé au patrimoine mondial de l'Humanité par l'Unesco. Enfin, au sud de Montendre, dans le département de la Gironde, la citadelle de Blaye est un exemple remarquable d'architecture défensive du XVIIe siècle. Signée Vauban, elle est également classée au patrimoine mondial de l'Humanité.
La région de Montendre est également riche en vignobles : en Charente-Maritime, ils servent à la confection du cognac, du pineau des Charentes ou du vin de pays charentais; en Gironde, ils servent à la confection des côtes-de-blaye, un des crus du bordelais.
Sources : wikipédia (extraits)