Attention, je reprends ici un commentaire de visorandeur peu habitué aux randonnées en site sauvage :
"Si vous aimez vous perdre cet été dans les fougères et les tiques, cette balade est faite pour vous.
Le tracé est impossible à suivre, les fougères cachent toute trace de sentier. Le balisage quasiment invisible en été."
Bien que très proche de la ville, et donc fréquenté par des gens plus habitués aux rues piétonnes, qu'aux sentiers de randonnées, nous somme ici en montagne, en moyenne montagne plus exactement. Si on s'écarte du sentier indiqué, on risque de se retrouver au-dessus de dangereuses falaises (indiquées en trait noir gras sur la carte).
Le décor est planté !
Depuis le centre-ville de Lourdes, gagner les pentes du Béout en suivant "la Cité Saint-Pierre" ou "auditorium Padre Pio" ou encore "Village des jeunes". Se garer soit à proximité de l'entrée de la Cité Saint-Pierre, soit sur l'un des parkings de l'établissement (si le service de gardiennage accepte de vous laisser entrer, particulièrement en basse saison).
(D/A) Pénétrer sur le site de l'établissement par le chemin communal goudronné qui le traverse. Gagner rapidement les hauteurs du site, en laissant sur la droite 2 grands bâtiments d'hébergement (Pavillons Saint-Vincent-de-Paul et Ozanam) et sur la gauche un autre grand bâtiment (avec mention "Bureau des guides" et "Accueil").
Poursuivre en montant. Laisser ensuite sur la droite une série de 3 autres pavillons d'hébergement (indiqués "Sainte-Anne, Saint-Martin et Saint-Jacques"). Continuer l'ascension, toujours sur une petite route goudronnée longeant le début d'un bois sur la gauche, bordé d'un muret de pierres rustique et de prés sur la droite. Passer une grange sur 2 niveaux à flanc de coteau et poursuivre la route, toujours dans l'enceinte de l'établissement "Cité Saint-Pierre" vers la ferme de Mouniquet.
(1) À la cote 526, on trouve un petit parking sur la droite et une pancarte en bois "Béout" (photo).
Ne pas poursuivre vers les bâtiments agricoles à gauche (ferme Mouniquet), propriété privée sous fermage.
Suivre l'indication et franchir une barrière pastorale en chicane. On sort à cet endroit de la propriété de l'établissement.
Comme depuis le début du parcours, on va suivre une boucle sans aucun balisage. Attention de ne pas s'écarter des sentiers bien matérialisés ou des simples traces parfois. Immédiatement après la barrière, bifurquer à gauche le long du grillage en montant sur le talus. Puis un sentier gravit alors sur la droite quelques dizaines de mètres de dénivelé à travers un pré. Bien rester sur le flanc droit du coteau, ne pas couper à travers prés.
Arriver sur un petit "pla", plus ou moins bien fauché selon la saison, prendre à gauche serré pour passer en amont d'une courte haie d'arbres avec un muret de pierres à son pied. Il n'y a pas toujours de sentier bien tracé (surtout au début de la saison estivale, quand il n'a pas encore été emprunté).
Ne pas tenter de contourner le petit soum du Turoun Esplat par la droite. Gagner son modeste sommet à 633m au-dessus de Mouniquet et prendre sensiblement la direction du Sud. Au bout de ce nouveau "pla", à la cote 620, la pente se fait très ardue.
Choisir toutefois de poursuivre sur ce sentier à droite en direction de la croix du sommet du Béout. On laisse ainsi les escarpements de l'Ouest.
(2) On atteint le sommet à 791m. De là-haut, vue sur la ville de Lourdes et alentours, le vallon de l'Arboucau et le Soum d'Ech à l'Ouest, la vallée de Batsurguère au Sud-Ouest, la chaîne principale des Pyrénées dans le lointain au Sud et le "grand-frère" et concurrent le Pic du Jer (948m) et son funiculaire.
On poursuit alors le circuit en direction du belvédère de l'ancien téléphérique et le pylône de radiocommunications, que l'on va avoir en vue directe.
Le sentier redescend à travers les fougères. En suivant la crête, on passe auprès d'un premier bloc rocheux isolé, parfaitement visible de loin (photo), puis à la cote 765 on atteint un groupe de 2 blocs (photo), dont le fameux "Rocher Mystérieux", mentionné sur la carte IGN. Ces blocs en granit, alors que l'ensemble des roches présentes ici est en calcaire, ont longtemps posé question, d'où ce nom de Mystérieux. Aujourd'hui on sait qu'ils ont été traînés ici par les glaciers et proviennent probablement de Cauterets ou de Gavarnie. On les définit comme des "blocs erratiques".
La fin du parcours par le collet du Béout, entre le Grand Béout (la croix) et le Petit Béout (l'antenne), est assez chaotique à travers des lapiaz et une végétation dense et basse (photo).
On atteint le belvédère en 1h15 depuis le départ (pour de bons marcheurs ; comptez 1h30 à 1h45 en faisant des pauses). La vue sur Lourdes et les alentours est très intéressante. Le lieu est mystérieux car quasi-abandonné après un passé glorieux.''
NB : il n' a pas de WayPoint ici car on est au maxi des possibilités de l'appli visorando.
On est en face du Pic du Jer, qui a volé la vedette au Béout à la fin des années 80. En effet, le téléphérique du Béout, obsolète et trop coûteux à rénover, fut arrêté en 1986. Mais jusqu'en 2000, les deux cabines du téléphérique resteront suspendues à leur câble jusqu'à ce que les installations soient démontées.
De son côté, le funiculaire du Pic du Jer, construit en 1900 a traversé plus d’un siècle d’exploitation et deux rénovations qui ont su préserver le caractère historique de l’installation. Ses exploitants développèrent d'autres activités au sommet qui ont permis jusqu'à aujourd'hui d'en faire un point d'attrait touristique lourdais.
Sur notre belvédère et dans les locaux de l'ancienne gare, ouverts à tous vents et laissés à l'abandon, les moutons en ont fait leur domaine.
Il règne une ambiance curieuse, comme dans tous les sites de l'ère industrielle, que les hommes ont délaissés, sans toutefois retirer les vestiges du passé.
En poursuivant vers le Sud-Est, on trouve rapidement une pancarte bien rouillée, où l'on déchiffre encore "Gouffre" avec une flèche, et une main courante en acier, scellée sur plusieurs mètres dans la roche.
Ce chemin mène, quelques centaines de mètres plus bas, au "Gouffre de Lourdes" et aux anciennes installations techniques et de visite de cette grotte.
Revenir par l'arrière des bâtiments et rejoindre le premier pylône électrique du début de la descente, au Nord-Est. Il marque le début d'un sentier assez bien marqué, bien que très raide et assez glissant.
(3) Rejoindre un petit "pla". Filer immédiatement à gauche, même si selon la saison les fougères sont particulièrement hautes. Emprunter une cheminée où il faut "mettre les mains". Rejoindre en contrebas un sentier bien marqué qui part vers le Nord-Est. Ce sentier file rapidement entre des masses rocheuses où il faut mettre les mains. Petite désescalade sans danger dans la brèche boisée.
(4) Dans le bas du sentier on arrive sur un plateau dégagé (terrain du Trial Club de Lourdes).
Prendre immédiatement à gauche le petit sentier bien marqué dans le sous-bois.
Puis poursuivre à gauche sur la piste qui mène jusqu'à une barrière qu'on peut franchir à pied facilement.
(5) Atteindre le début du sentier goudronné, près de la ferme Doucet inhabitée, dans le haut du lieu-dit La Citoyenne, puis le point de départ à Milhas (D/A).