Boucle sur le Bau de Quatre Aures et le Croupatier

Prendre à Toulon la route qui mène au Broussan par le Col du Corps de Garde à savoir au départ de l'Avenue des Fils Marescot qui devient par la suite la D62.
On trouve assez vite un panneau indiquant "Baou des Quatre Aoures - Vue Panoramique" qui nous amène sur le Chemin du Baou de Quatro Ouro.
Dans un virage à droite, on trouve à gauche un terrain dénudé clôturé d'une grille verte avec un portail métallique vert, sur lequel se trouve un réservoir et un local technique de Véolia. En face à droite se trouve l'embranchement de l'ancien chemin de Toulon à Evenos, que l'on prend.
Après une rampe droite puis deux lacets, on arrive à proximité d'un réservoir, au-delà duquel la route n'est plus revêtue.
Là se trouve une plate-forme où plusieurs voitures peuvent stationner.

(D/A) On s'engage sur le sentier qui longe sur la gauche l'enceinte des réservoirs. On monte sur ce sentier rocheux, en ignorant tout sentier prenant à gauche et on se dirige en ayant toujours la falaise à notre gauche.

(1) On arrive ainsi dans le Pas de la Cavale, qui est un couloir d'éboulis relativement bien stabilisé. Il faut toutefois rester vigilant quant aux éventuels décrochages de pierres provoqués par la personne devant soi, qu'il faut suivre avec un bon décalage latéral.
Pendant la majeure partie de la rampe, on monte en ligne droite, sur une pente voisinant 60%, carrément dans l'éboulis. Puis à proximité du sommet, on trouve un sentier en lacets aménagé et armé de bons murs en pierres sèches.

(2) On arrive ainsi au sommet du Cap Gros où on peut observer des vestiges de constructions militaires.
On part ensuite sur la piste gravillonneuse qui descend vers l'Ouest, avec en permanence de beaux panoramas sur Toulon et La Seyne.

(3) En contrebas d'un virage sur la gauche, on voit une vaste esplanade qui est l'impluvium de la citerne de la Rouvière Plane. On prend à gauche un sentier qui nous mène en-dessous de cette construction, on passe devant la porte grillagée ménagée dans un beau mur maçonné, et on descend le vallon des Bagnards, en direction du Sud.

(4) Au débouché du vallon des Bagnards, on arrive sur le pont qui domine le Vallon des Bonnes Herbes, et on emprunte sur la droite la piste qui d'abord monte très progressivement, avec vue permanente sur le Vallon des Bonnes Herbes et un versant Sud où on peut voir d'anciennes restanques.
On arrive devant une citerne, et on prend à droite, laissant à gauche la piste qui descend vers le Détras puis vers Châteauvallon. On monte avec sur la gauche vue sur le Détras et la Courtine et sur la droite, bientôt, vue sur la piste qu'on vient de quitter et, dans l'enfilade, le versant Sud du Bau de Quatre Aures.

(5) Arrivé au col, on trouve à gauche le GR^® que l'on prend pour suivre vers l'Ouest la ligne de crête du Croupatier.

(6) On passe sous une ligne à haute tension. Dans la zone dégagée, on peut voir en direction du Sud un sentier qui permet de descendre vers la grotte principale du Croupatier qui est un lieu privilégié pour un arrêt pique-nique.
En direction du Nord, un sentier bien marqué permet de rejoindre le sentier qui nous mènera au Broussan. Mais on ne le prend pas et on continue un peu vers l'Ouest. En fait, on reste sur le GR^®.

(7) Ici, le GR^® tourne à droite pour descendre en pente forte.
Si on allait tout droit vers l'Ouest, on rejoindrait le télégraphe de Chappe par les Bornes.
On tourne donc à droite et on reste sur le GR^®, pour une descente d'environ 200 m.

(8) On trouve un sentier qui part horizontalement à droite, le GR^® partant à gauche. On prend le sentier, à droite, en direction du Nord-Est et du Broussan. Le sentier descend progressivement en remontant la Vallée du Destel.

(9) On arrive sur le Destel qui a généralement très peu d'eau (attention par temps d'orage !).
On le traverse et on le remonte jusqu'à ce que, en vue des premières maisons du Broussan, on trouve un sentier qui remonte vers la droite.

(10) On prend ce sentier qui remonte vers l'Est, en surplombant le village du Broussan.

(11) En restant sur ce sentier, on arrive dans le Vallon du Corps de Garde où on trouve une piste, qui devient sentier, et remonte le vallon en direction du Col du Corps de Garde, avec en contrebas le ruisseau qui est parfois dans des gorges et sur l'autre rive la route D62 qui va du Broussan à Toulon en passant par le col.

(12) Arrivés au col, on prend la piste forestière marquée d'un panneau portant les inscriptions "V 36" et "Protection Incendie - Corps de Garde". On suit cette piste relativement horizontale jusqu'à la Croix du Signal, puis descendant en pente douce vers le Sud et passant le long du réservoir pour arriver au parking (D/A).

Les points d'eau... et ben y en a pas ! Apporter impérativement sa gourde, parce qu'il fera soif !

Chaussures de montagne indispensables, ne serait-ce que pour grimper dans le couloir du Pas de la Cavale ; et par la suite, les pistes sont très caillouteuses et les sentiers franchissent souvent des zones de lapiaz, impitoyables pour les pieds et les chevilles. Heureusement qu'il y a quelques tronçons de sentiers terreux qui permettent de reposer lesdits pieds.

Bâtons de randonnée tout aussi indispensables à mon humble avis d'humble randonneur.

Randonnée à éviter bien évidemment par temps de pluie et qui plus est par temps d'orage, les rochers devenant glissants sous les pieds parfois enduits d'argile récoltée dans les quelques passages terreux : un vrai casse-gueule. Sans parler du Destel qui grossit à vue d’œil lorsqu'il pleut et dont le franchissement pourrait alors s'avérer impossible.

À noter qu'en été les massifs forestiers varois dont celui-ci peuvent faire l'objet de fermetures préventives pour cause de risque d'incendie.

Un petit aparté quant au nom du Bau de Quatre Aures (orthographe pour laquelle j'ai opté) : on peut voir que ce pauvre rocher voit son nom changer d'orthographe au gré des cartes, documents, panneaux de signalisation, etc... J'ai même vu autrefois sur des cartes Michelin "Bau de Quatre Heures". Évidemment son nom n'a rien à voir avec la pendule, il signifie en Provençal "Rocher des Quatre Vents" (des quatre airs), d'où les variations d'orthographe selon les accents et la phonétique.

Dans ce type de balade, il y a tant de choses à voir ou à ressentir qu'on ne peut jamais "marcher idiot".

D'abord les panoramas très riches, aussi bien sur Toulon et sa rade que sur Evenos et plus loin Saint-Cyr et la Ciotat. Ne pas oublier sa carte IGN, sinon pour se guider, du moins pour cultiver sa reconnaissance des villages et des reliefs environnants.

Ensuite la végétation : bien que les feuillages varient peu d'une saison à l'autre, la floraison en est très riche et toujours changeante ; sans oublier les parfums, les insectes relativement préservés. Enfin, le côté minéral, avec l'esthétique si particulière et si rude de ce milieu karstique.

Sans oublier l'intérêt de venir en ces lieux à des périodes différentes de l'année, car chaque saison y a son charme. Il peut y faire très chaud comme il peut y faire très froid, et chacun y trouvera son compte.

On ne s'ennuie jamais sur les collines de l'Ouest Var.