La Chapelle Sainte-Anne du XVIème siècle, perchée en haut du cimetière du village, est une oeuvre remarquable par sa voûte de chêne en berceau et ses peintures murales de la même époque. Ces peintures n’ont jamais été recouvertes et leurs couleurs sont éclatantes. On peut y remarquer l’ocre typique à la terre de Puisaye. Elles seraient peut-être l’œuvre du peintre Jacques Thomas qui aurait travaillé aussi le chœur de l’église paroissiale.
Les Peintures ont été classées le 6 novembre 1909, la chapelle le 12 décembre 1910. Les peintures abordent les thèmes suivants :
Le Dit des trois Morts et des trois Vifs
Cette peinture est particulièrement bien conservée. On trouve cette représentation dans d’autres églises de la Puisaye, comme La Ferté Loupière aux côtés de la Danse Macabre. Le Dit des trois Morts et des trois Vifs représente trois cadavres s’adressant à trois cavaliers insouciants, richement parés et souvent en train de chasser. Il s’agit d’une parabole avertissant les vivants de leur décomposition inévitable dans un futur plus ou moins lointain.
La Passion du Christ
Chaque tableau de cette scène offre une composition riche et savante, la palette des couleurs est variée et la qualité de l’exécution se remarque. Concernant le décor, le paysage est stylisé, le fond de ciel brumeux ; se succèdent touffes d’herbes et fleurs au sol… Quant aux personnages, il est intéressant de noter les visages fins du Christ, des apôtres, et des femmes, en contraste avec les poses grossières des bourreaux et la rusticité des soldats. Les robes à l’antique du Christ et des apôtres s’opposent aux costumes de l’époque médiévale des autres personnages, reflétant les différentes classes sociales.
La Généalogie de la Vierge
Elle se situe à droite de l’autel. On ne peut identifier tous les personnages mais nous pouvons deviner l’inscription des noms suivants : Marie, Joakim, Anne.