Bort emprunte à l'Auvergne ses magnifiques paysages
La ville se place sur un sillon houiller datant de l'ère primaire. Les soubresauts du plissement alpin ont cassé le Massif Central et donné la faille tectonique qui, traversant la zone, a provoqué la naissance des Volcans ou Puys.
Le Puy de Bort a une altitude de 860 mètres, un point trigonométrique sur le parcours de la Méridienne.
Les Orgues de Bort s'étirent sur deux kilomètres de longueur et s'élancent sur 80 mètres de hauteur. Les Orgues, issues d'une coulée de phonolite venant du Cantal, dominent majestueusement la ville blottie à leur pied à une altitude de 430 mètres.
Du haut des Orgues, les visiteurs s'émerveillent du point de vue exceptionnel qu'elles offrent sur l'Auvergne et le Limousin.
Le regard embrasse un vaste panorama : l'imposant Massif du Sancy, les Monts du Cantal, le Plateau de l'Artense (ou « pays des pierres »), les splendides vallées glaciaires au fond large et plat, aux versants abrupts.
(Extrait du site de la mairie de Bort-les-Orgues).
Les origines
La commune s'appelait Bort et a pris le nom de Bort-les-Orgues en 1919. À l’époque de Jules César, la région était peuplée par la tribu des Lémovices, dont l’appellation est à l’origine des noms Limousin et Limoges. Après avoir été sous le contrôle des Wisigoths, le Limousin est récupéré par les rois francs au VIIe siècle. Au XIIe siècle, le Limousin passe brièvement sous la domination des Anglais. En 1889, la ville de Bourganeuf est la première à bénéficier de l’électricité en France. La région Limousin est officiellement créée en 1972.
À l'Auvergne, Bort emprunte ses magnifiques paysages. La ville se place sur un sillon houiller datant de l'ère primaire. À 860m d'altitude, sur deux kilomètres de longueur et 80m de hauteur, les orgues d'âge incertain issues d'une coulée de phonolite venant du Cantal dominent majestueusement la ville blottie à leur pied (430 m). Le regard embrasse un vaste panorama : l'imposant massif du Sancy, la masse gigantesque du Cantal, le plateau de l'Artense ou "pays des pierres", les splendides vallées glaciaires au fond large et plat, aux versants abrupts.
La devise de Bort est : "Extremis finibus Lemovicensium et Arvernorum" (aux confins des territoires limousin et arverne). Les Romains, vainqueurs des Gaulois, construisirent une voie entre Clermont-Ferrand et Limoges qui passait par Bort.
L'ordre chrétien se substitua à l'ordre romain et laissa le long de la Dordogne un chapelet de superbes églises romanes. Les Bénédictins créèrent un prieuré au Xe siècle. Le plus connu d'entre eux, Pierre de Balzac (fin XVe siècle), accrut l'église de Bort, fit construire un pont sur la Dordogne et mit en place une horloge. Aussi, l'église de Bort, édifiée entre le XIIe et le XVe siècle, associe-t-elle les styles roman et gothique. Elle est placée sous le double patronage de Saint-Germain, patriarche de Constantinople, et de Saint-Remède, évêque de Gap. Les reliques de ces deux prélats auraient été ramenées de Constantinople lors de la IVe Croisade (1204). Parmi les Croisés figuraient sans doute deux chevaliers de l'illustre famille de Bort/Lestrange qui, en 1370, abandonna son Château de Ribeyrolle pour celui de Pierrefitte.
Bort s'émancipa tardivement de la tutelle de ses prieurs : les institutions consulaires s'installèrent seulement à la fin du Moyen Âge. Les habitants obtinrent de Charles VII le droit de construire des fortifications, ce qui fut entrepris en 1438. Avec la paix revenue, les activités reprirent ; des châteaux se bâtirent, comme celui de Pierrefitte à l'allure encore médiévale, et celui de Val, annonçant la Renaissance. Les guerres de religion ensanglantèrent la région au XVIe siècle ; Bort reçut la visite des Huguenots et paya sans doute une rançon pour éviter le pillage (1569).
Époque moderne
En l'an XI, Bort fusionne avec Saint-Thomas, jusqu'ici situé dans le département du Cantal.
Bort, rattachée au diocèse de Limoges jusqu'en 1801, profita des libéralités de l'intendant Turgot pour être reliée directement par la route à la capitale du Limousin (fin XVIIIe siècle).
À cette époque, les marchés prospérèrent. Traditionnellement ville commerciale, Bort se métamorphosa en ville manufacturière au XIXe siècle. Certes l'activité de production n'était pas nouvelle. Dès le XIVe siècle, les sabotiers profitèrent de l'abondance des forêts pour fabriquer des galoches. Au XIIIe siècle, les pays viticoles, grands consommateurs de fûts et barriques, se ravitaillaient en bois de Haute Corrèze ; la Dordogne véhiculait de nombreux trains de bûches. Trois activités surtout occupèrent une main d'œuvre abondante : la chapellerie (l'entreprise des frères Mègemond employait 400 personnes vers 1890), le moulinage de la soie à la Cascade (700 femmes y travaillaient à la fin du Second Empire) et le cuir. Pendant des siècles, les petits tanneurs bortois trempèrent leurs peaux dans la Dordogne. Ils furent ensuite les victimes de la concentration industrielle qui assura l'essor des Tanneries de Bort au XXe siècle. En 1932, une maroquinerie, la S.O.C.O., acheva de faire de Bort " une cité du cuir ". Une entreprise de confection textile, implantée dans les années 1970, offrit aussi de nombreux emplois jusqu'à ces dernières années (le groupe Bidermann possédait un site de production sur la commune). Ce travail industriel florissant assura une augmentation de la population bortoise qui s'installa le long des grands axes de communication (quartier de la gare, par exemple).
Un important effort a été mené à la fin du XXe siècle, pour développer autour de la retenue un pôle touristique (camping, gites, piscine, embarcadères), en relation avec la commune de Lanobre dans le Cantal, dont la population et l'activité se sont accrues en raison de sa proximité avec Bort.
Au début de ce XXIe siècle, Bort n'a pas trouvé de relais d'activité économique qui soit suffisant pour faire face à sa désindustrialisation.
Économie
La commune tire ses revenus du barrage proche et du tourisme lié au lac de retenue.
Les tanneries, dont la marque Le Tanneur est le dernier représentant, ont fait les beaux jours de la ville.
La commune accueille sur son territoire un site de production du pôle environnement du groupe Plastic Omnium.
Lieux et monuments
Château de Val.
Les anciennes halles du XIXe siècle. Elles sont inscrites à l'inventaire des monuments historiques depuis le 25 mars 1965.
Le barrage de Bort-les-Orgues, barrage poids-voûte en béton.
Le Château de Val, émergeant sur l'une des rives du lac de retenue du barrage, il se trouve sur la commune de Lanobre dans le Cantal mais la commune de Bort-les-Orgues en est propriétaire depuis la construction du barrage.
Le massif volcanique de phonolite en forme de tuyaux d'orgues, similaires à des orgues basaltiques.
Le Saut de la Saule, impressionnants canyons sur la Rhue, en amont du pont de chemin de fer enjambant cette rivière.