Saint-Martin-du-Fouilloux
- Le Parc des Fontaines a été créé en 2005, en même temps que le quartier du même nom Plus de 5 hectares de prairies bocagères ont été aménagés entre le bourg, les terrains de sport, la grande route et le hameau de
l'Oliveraie tout en conservant les vieilles haies. Un étang a été creusé en gardant une île au milieu. Il recueille les eaux pluviales d'une partie du village. Un petit canal traverse une zone humide plantée d'osiers non loin de laquelle poussent des bambous dont certains peuvent dépasser 10 mètres de haut dans leurs pays d'origine (Asie ou Amérique). Selon les variétés, les tiges ou chaumes sont de couleur jaune, vert jaune, verte ou noire et de grosseurs différentes. Comme ces bambous sont tous traçants, il a fallu mener une opération de cerclage des racines, au printemps 2019, afin d'en limiter la prolifération. La terre récupérée lors du creusement de l'étang a permis d'élever un large talus qui protège des bruits de la route. Les ondulations forment un terrain de vélocross. Des sentiers balisés conduisent vers le hameau de l'Oliveraie et au-delà.
Le saviez-vous ? : plus de 150 arbres d'une dizaine d'essences différentes ont été plantés par les enfants de l'école qui en sont devenus en quelque sorte les parrains et protecteurs : ils les ont arrosés et ont suivi le début de leur croissance. Source : Robert Audoin, adjoint et maire de Saint-Martin-du-Fouilloux de 1989 à 2008 et Georges Goujon, conseiller municipal et adjoint au maire de 1989 à 2014'.
- L'école : jusqu'en 1838, il n'y avait pas d'école à Saint-Martin. La première école était probablement située dans une maison du bourg. Elle était payante. Seuls 4 filles et 4 garçons la fréquentaient car les parents modestes avaient besoin des enfants pour travailler avec eux.
En 1843, un comité communal de l'instruction est créé, comprenant le maire, 3 conseillers et le curé. Le Conseil municipal choisit un instituteur laïc. En 1851, le Conseil doit augmenter les impôts pour pouvoir rémunérer le maître, car les contributions des parents sont insuffisantes. En 1863, l'école s'installe dans des locaux neufs, à la place de l'actuelle bibliothèque. Avec les lois de Jules Ferry (1881-1882), l'école devient obligatoire, laïque et gratuite. La mairie demande des aides au Préfet pour équiper et développer son école. Le nombre d'élèves augmente (100 élèves en 1885).
Plusieurs instituteurs se succèdent, puis des couples d'enseignants.
L'école.occupe ensuite divers bâtiments de la commune jusqu'en 1982, date à laquelle est construit le groupe scolaire, à l'emplacement actuel.
Le saviez-vous ?
Pierre Ménard, meunier et 1er maire de la commune de Saint-Martin-du-Fouilloux, de 1800 à 1832, a donné son nom à école du village.
- Le cimetière
Le cimetière est à son emplacement actuel depuis 1848. Auparavant il se trouvait près de l'église. C'est en 1920 que le Conseil municipal décide ériger le Monument aux Morts, un monument modeste et conventionnel d'une hauteur de 3 mètres, de forme pyramidale et taillé dans une pierre blanche calcaire. Il est sculpté sur sa façade : en haut, une croix en relief, ornée d'une plume ; plus bas, au centre, une croix de guerre, ceinturée d'une frise de lauriers et au-dessous, sur une plaque d'ardoise la formule classique : Aux enfants de Saint-Martin-du-Fouilloux, morts pour la France, en hommage aux soldats décédés sur le front ; sur les côtés, deux autres plaques d'ardoises portent les noms des morts et disparus de la commune lors des deux guerres mondiales (1914-1918 et 1939-1945).
Le saviez-vous ?
Entre 1914 et 1918, 23 enfants de Saint-Martin ont perdu la vie : si l'on rapporte ce nombre à la population recensée en 2020 (1700 habitants), c'est plus de 50 hommes de 20 à 40 ans que la commune aurait perdus à la guerre : lourd et douloureux tribut ! Le plus jeune s'appelait Eugène Lambert, il avait 20 ans
Le bois
Saint-Martin-du-Fouilloux : c'est le fouilloux, le feuillu, un bois maigre incomplètement défriché, autrement dit le Bois, qui a appartenu au domaine de Serrant du Moyen-Age jusqu'au début du XXesiècle. En 1924, il a été vendu pour la chasse. Depuis 1997, la commune est propriétaire de ces 89 hectares qui se répartissent entre les bois des chênes ronds à l'Ouest et du Petit Fouilloux à l'Est. Un grand étang y a été creusé en 1974, scindé en deux au début des années 1980. Ce bois de feuillus peuplé principalement de chênes et de charmes est classé Espace Naturel Sensible (ENS), il protège de nombreuses espèces végétales et animales.
Le saviez-vous ?
On peut remarquer dans le Bois les traces du chemin de fer du Petit Anjou qui desservait Saint-Martin, sur la ligne Saint-Jean-de-Linières - Beaupréau, ouverte en 1910. L'exploitation de la ligne fut suspendue en juillet 1944 à la suite du bombardement qui détruisit le pont de l'Alleud près de La Possonnière et l'ensemble du réseau du Petit Anjou ferma en 1948. L'association des Amis du Petit Anjou, installée sur le site de l'ancienne gare de La Roche à Saint-Jean-de-Linières, s'attache à perpétuer le souvenir du Petit Anjou et à en constituer le musée vivant.
Source : Un village dans les bois, recueil de chroniques parues dans le bulletin communal et écrites entre 1989 et 2019 par Robert AUDOIN, maire de Saint-Martin-du-Fouilloux de 1995 à 2008 Site internet de l'Association des Amis du Petit Anjou
- La Mairie
Ce bâtiment, construit au XVIe ou XVIIe siècle, abritait le presbytère. Pendant la Révolution française, la maison ci-devant curiale a été vendue comme bien national. En 1819, la commune rachète la partie centrale et les curés s'y succèdent jusqu'en 1979. Le dernier curé résident, Bouchereau, laisse alors le presbytère qui, après travaux, devient mairie en 1984.
En 2007, la commune achète l'aile Ouest qui est totalement reconstruite à partir de 2011. La longère centrale et la petite aile sont également rénovées. La nouvelle mairie est inaugurée en janvier 2012.
Le saviez-vous ?
Pierre Ménard, 1er maire de Saint-Martin-du-Fouilloux, est né en 1750 à Saint-Georges-sur-Loire. Il est venu habiter à Saint-Martin 10 ans plus tard avec ses parents qui se sont installés au Moulin de la Fenêtre. Il était meunier. Il savait lire et écrire. En 1789, il a signé le Cahier de doléances et il a participé à l'élection des représentants du Tiers-État aux États Généraux. Il est devenu maire en 1800 et l'est resté jusqu'à sa mort en 1832. L'école de Saint-Martin porte son nom.
Source : Un village dans les bois, recueil de chroniques parues dans le bulletin communal et écrites entre 1989 et 2019 par Robert Audouin, maire de Saint-Martin-du-Fouilloux de 1995 à 2008.
L'église
L'église, bâtie au Moyen-Age, est d'architecture romane avec un clocher pointu. Sa façade a été restaurée en 1706. En 1791, la Révolution supprime la paroisse du Petit Paris dont l'église est démolie en 1823, ses pierres servent alors à l'extension de celle de Saint-Martin. Cinquante ans plus tard, un curé entreprenant, Arsène Bourrigault, souhaite reconstruire cette dernière. Le conseil municipal n'y est pas hostile mais il ne veut pas recourir aux finances communales. En 1876, le curé fait appel à une souscription publique qui permet de commencer les travaux mais pas de les terminer. Les relations avec le conseil municipal s'étant dégradées, il faut attendre l'arrivée d'un nouveau curé, Gustave Bachelier, pour que la tension s'apaise. La construction enfin s'achève en 1913.
- Et l'horloge ?
En 1957, le conseil municipal vote l'installation d'une horloge publique avec la sonnerie des heures. En 1993, une délibération décide l'électrification de l'horloge et la sonnerie automatique des heures et de l'Angelus . Seuls les appels à des cérémonies particulières exigent d'appuyer sur un bouton. L'ancien mécanisme de l'horloge est exposé dans le hall d'accueil de la mairie.
Le saviez-vous ?
En 1903, Madame Rousseau-Colin, petite-fille et nièce d'anciens maires de Saint-Martin, lègue 10 000 francs (environ 40 000 €) à la commune, pour l'achèvement de l'église.
- La mairie-école devenue maison paroissiale.
Cette maison, édifiée à partir de 1862, se trouve à l'emplacement du cimetière qui a été transféré en 1848 Rue de la Liberté. Elle a été construite pour abriter l'école au rez-de-chaussée et la mairie à l'étage. La grande salle de classe est partagée en deux lorsque la loi fait obligation à la commune d'avoir une école de filles distincte de l'école de garçons. Dans les années 1950 l'école, devenue trop petite, quitte le bâtiment, la mairie s'installe au rez-de-chaussée et aménage un logement pour les instituteurs à l'étage. En 1984, après échange avec l'Évêché la mairie s'installe à la place du presbytère, Rue du Petit Anjou. Le bâtiment devient maison paroissiale et partage désormais les salles avec la bibliothèque et l'école de musique. Rénovée en 2016 et intégrée à l'Espace Simone Veil, elle offre une surface plus grande à la bibliothèque qui a été réaménagée intérieurement.
Le saviez-vous ?
Un premier projet en 1858 prévoyait 2 porches d'entrée, l'un pour les filles, l'autre pour les garçons, de part et d'autre du bâtiment principal mais le coût en a semblé trop élevé au conseil municipal qui a finalement supprimé ces constructions annexes.
- La rue Walter Pyron
Le 4 août 1944, le lieutenant américain Walter S. Pyron, âgé de 21 ans, a pour mission de détruire un dépôt de carburant près d'Angers. Le bombardement terminé, 4 appareils attaquent une camionnette de la Poste, au lieu-dit l'Oliveraie. Lors de cette opération, l'avion de Walter Pyron accroche un arbre et fonce vers les premières maisons du bourg de Saint-Martin. Il franchit la voie qui reliait le village à la route Angers - Nantes, et finit sa course dans un talus où il s'embrase. Le pilote est éjecté. Des Foliosains, dont le maire, M. Pelourdeau, se rendent sur place et découvrent son corps sans vie. Ils utilisent son parachute pour le transporter dans une annexe de la mairie. Une souscription est organisée pour les frais de sépulture. Lors de la cérémonie, malgré la présence allemande, un vétéran de la guerre 14-18, M. Cossard, de Savennières, épingle sa médaille militaire sur le drap mortuaire, en hommage au jeune lieutenant. Le 29 avril 1945, six Américains viennent exhumer leur camarade en vue de son rapatriement. Il repose aujourd'hui au cimetière national Fort Sam Houston, à San Antonio (Texas).
Le saviez-vous ?
Des restes de son avion, un Lockheed P 38 Lightning, sont conservés au musée Espace Air Passion à Marcé.
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