Appartenant au massif des Pyrénées, le Cirque de Gavarnie est d’origine glaciaire. Situé en Occitanie, il se trouve dans le département des Hautes-Pyrénées. Il porte le nom du village situé dans la vallée : Gavarnie. Depuis 1997, le site est inscrit à l’UNESCO.
Il fait partie du site Pyrénées Mont Perdu, tout comme les cirques de Troumouse, d’Estaubé et de Baroude. Certaines falaises avoisinent les 1 500 mètres de hauteur.
Son nom viendrait du gascon ola de Gavarnia et de la racine gave. C’est un mot qui est donné aux cours d’eau de la région. Il est associé à une deuxième partie qui signifierait « endroit élevé situé à l’intérieur ».
De nombreux sommets sont présents et franchissent les 3 000 mètres comme le Petit Astazou à 3 012 mètres ou encore le Pic du Marboré à 3 250 mètres environ. Ces sommets sont accompagnés de glaciers comme ceux de la Brèche, de l’Épaule et du Marboré.
Le cirque est aussi connu pour sa cascade, qui est la plus haute de France avec 422 mètres de hauteur.
Partir à la découverte du Cirque de Gavarnie est possible depuis le village moyennant une marche de 8 kilomètres en aller-retour pour 200 mètres de dénivelé jusqu’à l’Hôtellerie du Cirque et en empruntant le chemin principal. Atteindre le pied de la cascade demande en revanche plus d’efforts pour gravir les 200 mètres de dénivelé supplémentaire.
D’autres sentiers de randonnée, plus sportifs, sont présents dans la région comme l’ascension de la Hourquette d’Alans par le Refuge des Espuguettes ou encore le Port de Boucharo par la Cabane des Soldats.
Ceux qui veulent plus facilement se rendre en Espagne pourront emprunter la D923 jusqu’au Col de Tentes puis aller à pied jusqu’au Port de Boucharo.
Louis Ramond de Carbonière, à l’époque des lumières, va se lancer dans l’ascension du Mont Perdu. Jugée dangereuse et difficile, il va réussir à gravir la montagne. C’est le premier à décrire cette région des Pyrénées. Il va découvrir des fossiles et des huîtres qui prouvent qu’il y a 80 millions d’années, la mer était présente à cet endroit.
Il y a un demi-milliard d’années, la planète était différente. On y trouvait à la place des Pyrénées, un océan avec des roches sédimentaires. Peu après, les mouvements tectoniques vont donner naissance à la Chaine Hercynienne. Cette chaine, avec l’érosion, va s’affaisser et être recouverte par des mers donnant naissance à des roches moins anciennes. Ce qui explique que dans le Cirque de Gavarnie, les roches plus anciennes sont en dessous des roches plus récentes.
Plus tardivement, la plaque africaine entre en contact avec l’Europe et va former les Pyrénées.
Arthur Bressant sera le premier dans les Pyrénées à évoquer le terme de « roche de charriage », si caractéristique du territoire du Cirque de Gavarnie. Les terrains anciens vont prendre de la hauteur jusqu’à se superposer aux roches sédimentaires récentes. Avec l’érosion, les vallées vont se creuser. La neige va ensuite s’y accumuler. L’eau gelée va faire éclater la roche et grignoter la montagne pour atteindre la crête frontalière, formant le Cirque de Gavarnie.
Gavarnie n’était qu’un hameau de bergers au Xe siècle. Sa proximité avec le Port de Boucharo, une route qui permet de relier Gavarnie à Saint-Jacques-de-Compostelle, va faire de la ville une étape importante pour les pèlerins.
En 1794, afin de protéger la population des incursions espagnoles, un détachement militaire y sera envoyé et le village connaît un essor plus important.
Le cirque sera, au XVIIIe et au XIXe siècle, l’objet de recherches au niveau de la flore, de la géologie et de la topographie. Les pyrénéistes vont aussi tenter l’ascension de plusieurs de leurs sommets comme Henry Russel. En même temps, les artistes tels que Victor Hugo et Franz Schrader vont faire découvrir les paysages du site à travers leurs œuvres.
Au niveau de la végétation, on y trouve dans le cirque à la fois des landes, des fourrés, des pelouses, des prairies ainsi que des tourbières et des forêts montagnardes.