Col des Avalanches

Avertissements
1 - Il est possible de parcourir cet itinéraire en une seule journée en se levant tôt (départ à 3h du matin à la Bérarde pour un retour avant 15h), mais la description qui suit prend le parti du bivouac afin de profiter du coucher et du lever du soleil. Dans ce cas, on peut partir à 17h de la Bérarde en été.

2 - La fonte de plus en plus prématurée des névés impose l'utilisation de matériel dès le début du mois de juillet: crampons, piolet. Par ailleurs, les chutes de pierres incessantes sous le Pic Coolidge rendent le port du casque indispensable. Ceci explique la cotation de cette randonnée.

3 - Utiliser les photos (liens dans les informations pratiques) pour repérer l'itinéraire.

Stationner sur le parking de la Bérarde.

(D/A) Suivre le sentier balisé en rive droite du Vénéon vers les refuges du Carrelet, de Temple-Écrins et de la Pilatte sur environ 5km en faible dénivelé (direction Sud-Sud-Est)

(1) Peu après le Refuge du Carrelet, obliquer à gauche (Est) sur le sentier du Refuge de Temple-Écrins. Ce sentier effectue une cinquantaines de lacets avant d'arriver au refuge.

(2) Du refuge, emprunter le sentier qui monte Est-Nord-Est en lacets (ne pas prendre la sente qui part à droite vers le Sud-Est). Un peu en dessous de 2500m, un cairn marque une intersection: une branche part au Sud vers le Col de la Temple tandis que notre itinéraire continue à gauche au Nord-Est pour une série de lacets supplémentaires. L'alpage laisse la place aux éboulis.

(3) Voir les remarques § Infos pratiques pour le bivouac
Avant de démarrer : Mettre le casque dès cet endroit.
À partir du bivouac, il faut progresser à vue, en visant le petit torrent qui coule sous la branche gauche (Sud) du glacier du Vallon de la Pilatte. Il vaut mieux remonter dans les roches moutonnées que par les éboulis dangereux au pied du Coolidge.

(4) Au dessus des roches moutonnées, prendre pied sur les névés du glacier et obliquer à gauche franchement au Nord pour rejoindre les rochers qui séparent le glacier en deux. Remonter les névés (Est) le long de ces rochers pour éviter les crevasses, et lorsque la pente se redresse et que le glacier se crevasse, repartir à droite (Sud Est) sur le névé pour aller contourner ces crevasses sous le sommet du Coolidge. Après avoir traversé un cône de déjection, repartir à gauche (plein Nord) toujours en restant sur les névés et en évitant la glace vive. Passer ainsi sous le Fifre.

Repérer une épaule neigeuse (la glace vive affleure à son sommet) au Nord-Nord-Ouest. Passer quelques roches moutonnées pour l'atteindre, puis la gravir jusqu'à arriver sur la glace. Continuer vers le Nord jusqu'à atteindre des pentes moins raides où les névés persistent.

Lorsque les séracs sous la brèche Lory sont bien visibles, obliquer alors à droite (plein Est) pour atteindre le Col des Avalanches (3499m).

(5) Effectuer la descente par l'itinéraire de montée et profiter des belles vues (voir Infos pratiques) avant de rejoindre le parking (D/A).

(3) Vers 2800m, un cairn et une bosse dans les éboulis marquent l'emplacement du bivouac dans les rochers, cf. photo. Si vous avez choisi cette option, installez votre couchage ici et laissez votre matériel de bivouac le lendemain avant de reprendre la route. Repérez bien les parois du Pic Coolidge d'où partent de nombreuses chutes de pierre ainsi que le Fifre qu'il va falloir contourner pour atteindre le col. Se référer à la photo panoramique pour bien repérer l'itinéraire à suivre.
(5) Les séracs sous la brèche Lory sont bien en vue avant d'obliquer alors à droite (plein Est) pour atteindre le Col des Avalanches (3499m).

Lors de la descente profiter des belles vues sur :
Les Bans depuis l'amont du refuge
Le Vallon du Vénéon sous le refuge.

Cet itinéraire ne comporte aucun passage d'escalade. Effectué fin juin ou début juillet, il ne présente pas de difficulté glaciaire. Toutefois, dès la mi juillet, la glace vive est omniprésente et les ponts de neige ne passent plus. Les chutes de pierres sont constantes sous le Coolidge. Ces facteurs expliquent la cotation extrêmement difficile de cette randonnée.

Matériel :

• le casque. les crampons et le piolet sont indispensables.
• les bâtons télescopiques sont utiles sur les névés.
• le cas échéant, prévoir le matériel de bivouac (duvet, sursac).
• si l'on évolue en groupe de n, une corde de n×10m et n baudriers permettront de s'assurer sur le glacier.

Eau :

• l'eau potable est abondante.
• fontaine au Refuge du Carrelet,
• ruisseau sous le Refuge de Temple Écrins
• torrents sous le Glacier du Vallon de la Pilatte

Attention, le bivouac est peu confortable (dans les pierres des éboulis).

Il est possible de remonter le glacier en contournant la base du Fifre au plus près. Attention toutefois aux ponts de neige très fragiles pour passer la rimaye de la base du Fifre.

Vous randonnez dans le cœur du Parc national des Ecrins.

Le massif des Écrins est un espace exceptionnel, ouvert à tous, dont les patrimoines naturels, culturels et paysagers sont rares. Pour protéger ces richesses, le cœur du parc est matérialisé par des drapeaux peints bleu-blanc-rouge, où une réglementation est à respecter. Merci d’en prendre connaissance en préparant votre randonnée afin de préserver ce bien collectif, sur le site https://www.ecrins-parcnational.fr.

Le Refuge de Temple-Écrins est en cours de réfection pour 2017 et restera fermé jusqu'en juin 2018. Si l'on veut gagner une petite heure depuis la Bérarde et éviter le bivouac, il est possible de dormir au Refuge du Carrelet.

Le bivouac est toutefois la meilleure façon d'admirer la lumière du soir et du matin sur les parois et sommets qui entourent l'itinéraire. Si l'on a la chance de bénéficier de la pleine lune de nuit, celle-ci transforme les roches moutonnées en glace et l'on aura l'impression d'être projeté 100 ans en arrière, lorsque le glacier descendait sous le bivouac.

Les avertissements concernant les chutes de pierre sont très sérieux. Lors de mon dernier parcours en 2017, parti tardivement, j'avais l'intention d'aller au col en début d'après-midi, mais j'ai rebroussé chemin après avoir esquivé 4 énormes rochers tombant du Coolidge et rebondissant à grand fracas sur le glacier.