Crête de la Pègue depuis Super-Barèges

Gagner par Luz-Saint-Sauveur la Vallée du Bastan. Passer le village de Barèges et poursuivre 3 km sur la D918. Atteindre le parking de la station de sports d'hiver de Tournaboup. Si la D918 est ouverte au-delà poursuivre en montant, direction le Tourmalet. La route longe une piste de ski appelée "Bastan". Aller en voiture le plus haut possible jusqu'à Super-Barèges ou les Cabanes de Stouets, départs du Télésiège du Tourmalet et des Téléskis de Toue et d'Ourdis.
Quel que soit l'endroit où la route est bloquée (variable selon la saison et l'enneigement), se garer sur les bas-côtés de la route. Poursuivre sur la route et chausser les raquettes (ou skis) dès que possible. Le départ de la randonnée est aux bâtiments de la station.

(D/A) Laisser les bâtiments du restaurant et de la station sur la droite et couper la D918 à travers les pelouses enneigées, plein Sud. Rejoindre un lacet de la D918 avec sa glissière de sécurité que l'on aperçoit parfaitement depuis les départs des remontées mécaniques. Rester sur la route enneigée durant 200 m environ.

(1) Quand la route vire franchement à gauche (Source de Labach), la quitter et s'engager dans le vallon qui s'ouvre au Sud. La pente s'accentue en prenant rapidement une orientation Sud-Ouest. Peu après, repiquer au Sud-Est en partant sous le Pic de Campana, dans la direction du vallon de Bat de Barrère. Une croupe rocheuse élevée va marquer la séparation entre ce vallon et le cirque du présent parcours.

(2) Dans le Sud de cette croupe, 500 m après avoir quitté la route, infléchir son trajet vers la droite (Sud-Sud-Ouest ; ne pas poursuivre tout droit vers le Vallon Bat de Barrère). Monter et laisser à main droite le Pic de Caoubère (cote 2496) et ses antécimes méridionales. Vers 2200 m, atteindre une bifurcation (invisible sur le terrain).

(3) À partir de là, il existe deux possibilités pour une effectuer une boucle. La boucle proposée ici monte côté Ouest et redescend côté Est. S'orienter, donc, au Sud-Sud-Ouest. Passer par des bosses et des creux pour mettre le pied sur la partie occidentale de la Crête de la Pègue, vers 2400 m.

(4) Suivre la crête à gauche (Est) et rejoindre sans difficulté un sommet sans nom à 2406 m. Descendre Est-Nord-Est dans un vallon et gagner une vire. Poursuivre le vallon vers l'Est, atteindre une cuvette et la contourner par le Nord (par la gauche).

(5) Reprendre l'ascension en s'orientant Est puis Sud-Est. Atteindre l'extrémité orientale de la Crête de la Pègue, juste sous la cote 2441. Une brèche dans la crête permet une vue magnifique sur le Vallon d'Aygues-Cluses, les Lacs de Madamète, le Col et le Pic de Madamète (2661 m).

(6) Redescendre par le même chemin jusqu'au rebord Nord de la cuvette.

(5) Obliquer alors à droite et descendre le cirque avec une orientation Nord ou Nord-Nord-Ouest. Rejoindre les traces de l'aller vers 2200 m

(3) Descendre sensiblement par le même trajet qu'à l'aller, en suivant les creux et les bosses pour trouver le meilleur itinéraire jusqu'au parking (D/A).

Le descriptif porte sur une randonnée effectuée en groupe à la fin de l'hiver (fin mars 2021) avec un enneigement encore très conséquent vu l'altitude. Au départ (D/A) tous les pieds des remontées mécaniques sont sous la neige, ainsi que la D918. À partir de (1) aucune piste, aucun sentier, ni balisage n'est visible ! L'essentiel du parcours utilisera le descriptif accompagné d'une trace GPS, voire en complément des traces de skieurs ou raquetteurs précédents, très nombreuses à cette saison.

N'entreprendre ce parcours que si l'on maîtrise parfaitement la pratique des raquettes ou du ski de randonnée.

Stationnement au départ
Il n'y a pas de véritable parking, mais des places le long des voies de circulation.

Temps indiqué
Nous avons fait ce parcours en environ 5 h, temps de pauses et pique-nique compris, en quittant le parking à 9h30. Nous ne nous sommes pas pressés, mais c'est un temps compté assez court. Comptez entre 5h30 et 6h.

Difficulté
Randonnée classée Très Difficile, du fait du dénivelé positif important, de l'existence de passages très pentus entre (2) et (4), de l'absence de balisage, et des conditions de haute-montagne. C'est un parcours sportif, réservé à des montagnards, mais chacun peut s'arrêter en cours de route.
Ne pas rater la dernière crête orientale, pour donner toute sa saveur à ce parcours.
En été, la cotation est Difficile.
L'Indice IBP est de 117 HKG, ce qui correspond à un itinéraire de difficulté Très difficile pour un randonneur avec une préparation physique moyenne.

Points d'eau
Il n'y a pas de point d'eau potable sur le parcours.
- en hiver avec neige, les ruisseaux peuvent sans trop de danger servir de points d'eau. Prévoir toutefois 1 litre d'eau froide/personne et 1 litre d'eau chaude en bouteille isotherme/personne.
- en été, les sources, lacs, rivières ou eaux de ruissellement sont sans garantie de potabilité. Prévoir 1,5 litre/personne.

Abris
Il n'y a aucune autre cabane ou refuge sur le parcours, les seuls abris étant au départ et à l'arrivée.

Matériel
- en été, prévoir un équipement habituel de randonneur en moyenne montagne, chaussures de randonnées, vêtements adaptés, vêtement de pluie, eau, nourriture, couverture de survie, couteau, boussole, carte, sifflet.
- en hiver avec neige, prévoir en plus obligatoirement des raquettes à neige, une paire de bâtons, des guêtres, de la crème solaire, du baume à lèvres, un GPS ou l'application Visorando sur le smartphone, des gants, des vêtements chauds adaptés, un thermos avec une boisson chaude, un bonnet, des lunettes de soleil adaptées au rayonnement sur la neige. Certains y rajouteront un appareil de recherche de victime d'avalanches DVA, une pelle et une sonde. Les crampons et le piolet sont des accessoires pas toujours indispensables, mais à prévoir.

Fréquentation
- en hiver avec neige, le site est réputé très fréquenté, plutôt par des skieurs de randonnée que des raquetteurs.
- en été il est peu fréquenté ; il n'y a pas de sentier tracé sur la carte.
Quelle que soit la saison, n'oubliez pas de prévenir votre entourage de votre trajet précis et informez-les de toute modification par sms ou téléphone.

Raquettes + bâtons ou crampons + bâtons ou crampons + piolet
En plein cœur de l'hiver le matin, il peut être plus facile d'être en crampons qu'en raquettes ou skis. En effet, la marche en crampons est quasi-identique à la marche en chaussures, avec comme atout le passage sans danger des petits plats ou petites côtes verglacées et surtout des passages en dévers étroits en neige dure ou verglacée.
Quand on chausse les crampons sur plat ou pentes faibles on conserve ses bâtons. Dès que la pente dépasse 15 à 20 %, les raquettes et bâtons sont rangés et bien amarrés au sac et on utilise le piolet. La pratique du piolet nécessite un bon niveau d'apprentissage, particulièrement en cas de chute ou en descente.

??Consultez les prévisions météorologiques, particulièrement le bulletin neige et avalanches de Météo-France, massif Haute-Bigorre dans les Hautes-Pyrénées.

Lieux de risques avalanches
La zone n'est pas réputée avalancheuse sur ce parcours, mais étant en face Nord, elle l'est plus susceptible que d'autres.

Si sur votre parcours ou sur la carte utilisée vous constatez des erreurs de balisage ou de toponymie, vous pouvez devenir contributeur et les signaler :
- erreur de balisage, problème de sécurité, conflit d'usage, environnement : c'est ici
- erreur de cartographie, toponymie : c'est ici

Toponymie
Source blog La mule et l'intello Merci à lui !
Traductions avec l’aide de Pierre Salles, excellent chroniqueur sur France-Bleu Béarn.
Barèges : Barètge La petite (?) vallée. Etymologie (latine) assez contestée, mais qui semble cependant incontournable. La racine vient du latin « vallem » et le suffixe vient très probablement du latin « -eticam »,…peut-être diminutif (?)
« Barège » (en fait « Varètge ») est le nom de la vallée. La commune ainsi nommée n’est apparue qu’au XXe siècle : sous l’impulsion d’Urbain Cazaux, conseiller général de la vallée et président de la Fédération Française de Ski, toute la partie orientale des terres appartenant jusque là à la commune de Betpouey a été soustraite à celle-ci pour créer la commune nouvelle.
Le lieu avait déjà reçu ce nom par le fait de la grande renommée de ses thermes (cf. leur clientèle impériale) : on disait à l’origine « les bains de (la vallée de) Barège », puis, (à Paris !) on a abrégé en « Barèges » pour parler, de fait, seulement de ces thermes. Cette appellation est restée.
Aygues-Cluses aigəs clusəs Très certainement les eaux fermées, cachées (étymologie latine).Le torrent qui descend dans la partie haute de la vallée disparaît ensuite dans un sol composé de blocs granitiques entassés, de sorte que la partie basse de cette vallée est sans ruisseau. Les troubadours du Moyen Âge appelaient le « trobar clus » un genre de poésie dont le sens profond ne pouvait apparaître qu’à ceux à qui on avait donné les clés pour le comprendre, et qui restait caché pour les autres. Orthographe restituée : aigas clusas.
Ets Coubous e(t)s ku’bus. Très probablement : les pertes et résurgences. Etymologie sans doute pré-latine. Nous sommes très près d’Aygues-Cluses et dans le même type de terrain. Seulement cette fois, c’est à un endroit où de l’eau disparaît par endroits et ressurgit à la surface à d’autres. Orthographe restituée : Eths cobós.
Madaméte mada’metə Sans doute « petite Madame ». Sans doute une anecdote passée et oubliée a-t-elle été à l’origine d’une telle appellation. Orthographe restituée : Madameta.
Tournaboup : D’autres endroit de la vallée portent ce nom. Seule possibilité : mot composé de « torna » (il revient », « il tourne »), et de « vo(l)p », le renard. Littéralement, donc : Tourne renard. Mais la encore , pourquoi ? Cette étymologie (latine) est au bout du compte assez peu sure, et des déformation ayant pu se produire au cours des siècles. Orthographe restituée : Tornavop.
Massif du Néouvielle : gascon : nèu, neige et vielha, vieille, ancienne.