Crozon, situé sur la presqu’île éponyme, est une ville située dans le Finistère. Elle englobe plus de 8 000 hectares et 155 villages, dont la station balnéaire de Morgat.
Le nom de la commune viendrait du celtique « cravo », qui désigne un lieu pierreux. Il sera parfois accompagné du gaulois « dunon », qui désigne une colline fortifiée. Le tout formant Crahaudon, une « colline pierreuse fortifiée ».
Une île est aussi présente sur la commune. Il s’agit de l’Ile de l’Aber.
La baie de Morgat, appartenant à Crozon, servait de port sardinier et thonier. Ce port de pêche deviendra ensuite un port de plaisance.
La commune englobe aussi un marais maritime appartenant au Conservatoire du littoral depuis 1980. Ce marais est alimenté par l’Aber. Des étangs sont présents dans la commune, comme l’Etang de Kerloc’h, qui est protégé depuis 1982.
Crozon est une ville balnéaire avec plusieurs plages, dont celles de Kersiguénou, de Lostmarc’h, de Porzic, de Trez-Rouz ou encore de le Kerloc’h.
Le littoral de la ville est accidenté mais pittoresque avec de nombreux caps et falaises, dont la Pointe du Kador, le Cap de la Chèvre et la Pointe de Dinan. Ces falaises sont faites de grès ou de calcaire et font partie intégrante de la réserve naturelle régionale des sites d’intérêts géologique de la presqu’île de Crozon.
De l’autre côté, le sentier longe la côte en direction de la Plage de Postolonnec, l’Ile de l’Aber et la Lieue de Grève.
Pour ceux qui veulent gagner de l’altitude, un sommet est présent : le Ménez Hom, qui culmine à 315 mètres d’altitude.
Des sorties à la journée sont tout à fait réalisables, et pour tout niveau. Pour les débutants, il y a le tour du Cap de la Chèvre, la boucle côtière de Goulien ainsi que celle intitulée « Terre et mer autour de Telgruc-sur-Mer ». Les plus confirmés pourront réaliser le sentier reliant Postolonnec à la Pointe de Guern ou encore la boucle des forts de Kerviniou, de la Fraternité, du Cap Tremet ou encore du Stiff, tous situé vers la Pointe des Espagnols.
La Presqu’île de Crozon étant plate, de nombreux circuits y sont possibles à vélo pour les débutants, comme celui de Crozon à la Pointe de Pen Hir, l’itinéraire empruntant les routes menant au Cap de la Chèvre ou encore la voie verte de Crozon à Tal ar Groas.
De nombreux sentiers arpentent le littoral, comme celui qui va à la Pointe de Morgat et aux grottes de Ste-Marie et des Normands, puis plus loin au Cap de la Chèvre. Les plus courageux pourront faire le tour de la presqu’île à pied sur plusieurs jours en revenant par le Château de Dinan, Camaret-sur-Mer et la Pointe des Espagnols.
Parmi les autres sites qui font partie intégrante de la réserve, il y a la coulée à pillow lava, une coulée émise par un volcan aquatique, à Trez Bihan.
D’autres lieux permettent des balades patrimoniales à la journée comme les menhirs de Kerellot, l’alignement de Lostmarc’h, qui est inscrit aux monuments historiques depuis 1980, Ty-ar-C’huré, protégé depuis 1862, le four à chaux de Rozan sur l’Aber, construit en 1839 qui avait pour but d’exploiter le calcaire, ainsi que divers manoirs comme ceux de Goandour ou de Quélern, datant du XVIe siècle.
Le site est occupé dès la Préhistoire comme en témoignaient les mégalithes de Landaoudec et de Ménesguen, qui ont aujourd’hui disparu, ainsi que le dolmen de Rostudel, qui est le seul présent encore aujourd’hui.
La présence humaine est attestée aussi à l’Antiquité avec les voies romaines venant de Vorganium, une ville romaine qui était située au niveau de l’actuelle commune de Plounéventer. D’autres voies romaines venaient de Carhaix et de Douarnenez.
Autrefois, c’était un comté appartenant aux Comtes de Cornouailles. Il y avait une motte féodale qui se trouvait au niveau du fort de Lanvéoc. Les terres passeront ensuite dans les mains de la famille de Rohan, qui est à la tête du duché de Bretagne. À cette période, diverses seigneuries étaient présentes et possédaient de nobles demeures : Trébéron, Poulic, Keramprovost ou encore Gouandour.
Dans le cas de la seigneurie de Crozon, le servage « mottier » existait encore au XVe siècle. Cette pratique porte ce nom car le serf et ses descendants s’attachaient à leurs terres, aussi appelée « motte ».
À l’époque moderne, le port de Crozon n’est qu’un simple port d’échouage. Son importance s’accroît au XVIe siècle. En 1623, le gouverneur de Quimper achète la seigneurie et la vend à Jean III du Han.
Les terres de la presqu’île verront aussi arriver le prêcheur Julien Maunoir, qui veut raviver les dévotions aux dix mille martyrs de la légion thébéenne, un évènement durant lequel Maurice d’Agaune ainsi que sa légion auraient été massacrés à Agaune.
L’ensemble de la commune se trouve dans un climat océanique. La pluviométrie est importante avec des hivers doux et des étés chauds.