Comme bien souvent, je vous entraîne sur des pistes méconnues, non balisées et même plutôt hostiles aux randonneurs : le Bois de Bénac sous le sommet des Toupiettes. Le Bois de Bénac est cette vaste étendue de forêt, partant au-dessus de la ferme Versailles et allant jusqu'aux falaises de la Malesse (sous le plateau de l'Isarce et le col non indiqué du Taboup).
Garer sa voiture peu avant la ferme Mourichi, sur un petit parking enherbé le long de la route, dans un endroit aménagé de manière charmante par les habitants du coin, lieu dit Le Haut-fourneau (non inscrit sur la carte).
(D/A) Prendre le départ de la randonnée N°7 "Sentier des Charbonniers" auprès du panneau de la réserve Pibeste-Aoulhet. Ce sentier est balisé en Jaune, il est bien entretenu et de bonne qualité. Le sentier s'élève dans la forêt tranquillement jusqu'à atteindre la cote 530, en passant auprès d'une grande doline et toucher le 1er croisement, qui comporte 4 branches. Un petit cairn est parfois présent à ce croisement.
Détour facultatif
(1) Prendre la branche la plus à droite et continuer l'ascension sur le sentier bien balisé des Charbonniers (appelé ici par les locaux "sentier des Béarnais". Celui-ci contourne alors Garapit (ou Garrapit) par le Nord et ses escarpements de lapiaz.
(2) Sur la droite du sentier, un arbre remarquable marqué d'inscriptions de l'ONF permet de repérer le croisement proche (tombé à terre malheureusement durant l'hiver 2017). Prendre à main gauche un petit sentier assez bien marqué, mais non balisé, qui s'enfonce dans le sous-bois et remonte ainsi vers la prairie de Garapit. Ne pas rater sur la droite une belle petite fontaine, taillée dans le rocher.
Poursuivre jusqu'à atteindre l'orée de la prairie privée. Celle-ci étant désormais à l'abandon, plus de 10 mètres de tapis de fougères arborescentes limitent l'accès à l'espace herbeux.
Le long d'un muret de vieilles pierres et roches, contourner la prairie par le Nord jusqu'à apercevoir une ancienne bergerie très bien conservée. Une fois la découverte des lieux et de la prairie proche effectuée, plus accessible par ici, gagner l'Est de la prairie et trouver un chemin creux descendant brusquement (-60m) jusqu'à retrouver le carrefour précédent.
(1) Prendre alors la branche de ce croisement la plus à droite, partant vers le Sud-Ouest.
'NB : Par là, le sentier est encore indiqué sur la carte IGN papier, mais déjà plus sur la nouvelle carte numérique.
C'est ici la suite du sentier dit "des Béarnais".
Dès le départ, par deux fois successivement, laisser sur la gauche des marques Jaune en croix sur des arbres (indiquant la voie de sentier à ne pas pas suivre quand on emprunte le sentier des Charbonniers vers l'Ouest, mais à suivre quand on file vers les profondeurs du Bois de Bénac). Passer sous les lignes haute-tension vers 610m d'altitude, par une portion de sentier assez difficile à franchir, en raison de la végétation galopante.
Atteindre un carrefour en Y peu visible, où le sentier part en lacet sur la droite (à gauche on rejoint la ferme Moura). Un petit cairn en hauteur sur la droite et une pancarte rouillée "Attention Palombière à 80m" peuvent aider. L'ascension est plus rude et le sentier se rétrécit par endroits. Il est ici beaucoup moins emprunté, mais reste encore très visible car protégé de la lumière et de l'envahissement des ronces et autres arbustes.
Atteindre un nouveau carrefour en Y, encore moins visible que le précédent. Il est marqué sur la gauche de deux morceaux de ruban avertisseur rubalise dans les branches de 2 arbres et d'une nouvelle pancarte rouillée "Attention Palombière" à 100m. Laisser le sentier principal qui poursuit tout droit vers la prairie de Bénac et prendre fermement à gauche un sentier peu marqué qui poursuit sa montée.
Quelques centaines de mètres plus loin, toujours en pleine forêt, ce sentier va franchir le dénivelé par 5 lacets serrés.
(3) Atteindre une petite clairière rectangulaire, avec quelques traces de bois de coupe, puis un petit plateau, avec un gouffre obstrué d'un rocher sur la droite (il s'agit du "Couhy") et une souille encore un peu plus à droite. C'est approximativement à la cote 800m.
Le sentier se divise ici en 2 dans un croisement en T, à droite et à gauche.
A droite c'est le parcours "Dans le haut du Bois de Bénac" sur visorando.
Prendre celui de gauche, le moins visible.
(4) A l'aide de la trace gps trouver 20 mètres de dénivelé plus haut le Gouffre du Laraü qui jonctionne avec le précédent à -132m et descend en partie explorée jusqu'à -366m.
A partir de là, la trace est très difficile à suivre. De nombreux arbres obstruent le chemin : il faut désormais escalader certains troncs ou des souches de chablis (arbres déracinés), parfois passer dans les creux de terre laissés par ces derniers, se faufiler sous les branches basses, faire un écart sur une portion de sentier effondré. La progression est sérieusement ralentie et fatigante. A force de persévérance, franchir le lit d'un 1er affluent de la Génie Braque, l'Aüro (nom absent sur la carte).
Atteindre le ravin de la Ménère (nom absent sur la carte).
(5) A l'aide de la trace gps trouver l'entrée de l'ancienne Grande Mine de la Ménère à 855m d'altitude.
(6) En poursuivant pratiquement sur la courbe de niveau, tout près du sentier trouver également le trou d'entrée de la Petite Mine de la Ménère à 869m.
Possibilité de poursuivre quelques centaines de mètres cette faible trace, puis elle s'épuise, complètement avalée par la végétation.
La seule échappatoire est de boucler le circuit, en regagnant dans la vallée, à l'Est, le facile sentier de Sep à Bat dé Haü.
Partir hors sentier vers le Sud dans la pente, sur une croupe plus dégagée que la forêt franchie jusqu'alors, dans un bois composé essentiellement de buis. Bien rester sur le serrat (la crête) et éviter de marcher dans les quelques lapiaz (plutôt à droite de la descente), car il peuvent cacher des cavités inconnues, petites ou grandes, sous un sournois tapis de feuilles.
(7) Ne pas rater la cavité visible du Trou du Hibou (det Gahus) à 842m, découverte comme Couhy par l'Abbé Bernard Abadie dans les année 40. Il descend plus modestement à -56m
(8) Passer éventuellement par le Trou sans prétention de Ménère Gatès à 817m.
Gagner ainsi, ici ou ailleurs, le sentier principal, près de 200m de dénivellation plus bas que le sentier emprunté dans le Bois de Bénac. Descendre alors dans la vallée, sur un sentier balisé Jaune en bon état (trace Violet sur carte IGN), longeant la Génie Braque en hauteur, sur sa rive gauche, dans l'épaisse et luxuriante forêt de Très-Croutz. Atteindre sans encombre la station de pompage de Sep. Ne pas poursuivre sur la route d'accès à l'installation, mais tourner à droite, juste avant la station, à l'angle de son grillage.
Descendre dans le lit de la Génie Braque, passer une passerelle assez glissante, remonter sur le versant opposé et atteindre les Castets, un lieu mystérieux, encombré de ruines, d'espaces bien dégagés (pas tout à fait des clairières) et d'étranges restes de constructions. Il s'agit d'un ancien camp de jeunesse datant de la 2nde guerre mondiale. Parvenir à une cabane de surveillance récente au ras du sol, non pas de chasseurs, mais de scouts, qui viennent régulièrement y camper.
Sortir de ce plateau le long de la ruine la plus élevée et descendre dans le lit de la Rédo. Traverser le torrent sur une jolie, mais peu sûre, passerelle artisanale. Ou mieux vaut prendre le gué ! Une petite cascade et l'environnement rendent l'endroit vraiment charmant... Gagner l'ancienne ferme de Peyras, désormais Monastère du Désert de l'Immaculée, des Sœurs de Bethléem (belle chapelle). Reprendre le chemin qui descend vers Saint-Pé, puis la route d'accès goudronnée.
(9) Poursuivre la descente jusque sous la ferme de Caubole, où après un virage à droite de la route goudronnée et une décharge municipale grillagée, on trouve à main droite un sentier qui descend dans le lit des Génies (peu après l'union des 2 torrents Génie Braque et Génie Longue).
Traverser les Génies sur une nouvelle passerelle et remonter le sentier sur la croupe Nord-Ouest du Montagnou de la Pâle.
Au 1er croisement, prendre franchement sur la gauche vers le Nord et parcourir un assez bon sentier sur terrain plat, entre plusieurs parcelles entourées de murets de pierres sèches, autrefois cultivées ou en prairies.
Atteindre la clôture électrique d'une des 2 seules grandes prairies conservées, plantée en son centre d'un pylône électrique en béton. Franchir la clôture (prendre les précautions nécessaires en cas de troupeau) et passer auprès du pylône.
(10) Sortir de la prairie par l'Ouest, en passant par dessus un petit muret de pierres sèches et une autre clôture électrique.
Emprunter un nouveau petit sentier en bon état, surplombant les Génies sur la rive droite, jusqu'à atteindre la bifurcation vers une nouvelle passerelle à emprunter. On atteint ainsi la prairie de la Cantilerie (nom non indiqué sur la carte), sur la rive gauche.
NB : dans le fond de cette prairie, un sentier permet de remonter directement au point d'arrivée ((D/A)), mais il vaut mieux préférer poursuivre sur la droite.
Traverser l'intégralité de la prairie vers le Nord, pour atteindre la "plage" de Saint Pé-de-Bigorre.
Il s'agit d'une grève en herbe et galets sur le bord des Génies, avec une petite retenue d'eau (ayant servi pour une ancienne usine de transformation du minerai de fer). Le lieu est très joli et agréable et assez fréquenté l'été en période de vacances scolaires. Rejoindre la route goudronnée par une large piste. Suivre alors à main gauche la petite route goudronnée qui remonte pour rejoindre le point de départ (D/A).