De Chevais à la Lanterne des Morts de Pers

(D/A) Quitter le point de stationnement pour traverser le hameau de Chevais en direction du Sud. Passer le long d'un étang qui sert de réserve d'eau à main droite et continuer tout droit vers le Logis Rouge.

(1) Prendre la route de gauche et poursuivre dans le chemin qui la prolonge en lisière d'un bois à main droite en direction de l'Est. Le chemin traverse l'ancien le Bois de Chevais aujourd'hui en grande partie Marais de Chevais avant de rejoindre la RD110. Virer à droite et suivre prudemment la route sur environ quatre cent mètres pour découvrir sur la droite le site de la fontaine-lavoir de Fontadam. Au bord de la route il y a un calvaire.

(2) Revenir à la D110, la traverser prudemment pour emprunter en face le chemin qui part vers le Nord-Est à travers le Bois de Fontadam. Un peu plus loin, traverser avec prudence la D15 et continuer en face dans un chemin évoluant entre le Bois de la Foye à main gauche et le Bois de la Garenne à main droite. Aller tout droit jusqu'à un croisement de chemins en T à l'orée du bois, à l'Ouest du lieu-dit le Breuillac. Partir dans le chemin de gauche et bifurquer vers la droite soixante-dix mètres plus loin environ. Peu après, prendre à nouveau à droite et rejoindre la route dite Rue des Mares.

(3) Partir vers la gauche pour longer aussitôt un étang à main droite. Continuer prudemment sur la route, traverser, plus loin avec précaution, la Route de la Foye (D110), et continuer tout droit jusqu'au carrefour en T avec une petite route. Prendre à gauche pour suivre la route qui décrit un virage vers la droite et arrive au cimetière de Pers. Entrer dans le cimetière pour aller voir la magnifique Lanterne des Morts et des tombeaux mérovingiens qui s'y trouvent.

(4) Ressortir du cimetière et partir vers la droite en direction de la mairie de Pers, située au carrefour avec la Route de Magaud sur la droite. Passer devant en allant vers la gauche pour bifurquer rapidement à droite Rue de la Fontaine et longer des habitations. Au carrefour, tourner à droite et suivre prudemment la Rue de la Fontaine jusqu'au lavoir avec son puits au coin d'un carrefour de routes en Y.

(5) Poursuivre tout droit vers le Nord avant de virer à gauche dans un chemin qui pénètre dans un bois à proximité de son orée. Un peu après, bifurquer à gauche dans un chemin à angle droit. Celui-ci traverse le bois et rejoint un chemin d'exploitation. Partir à droite et aller tout droit jusqu'à la Rue de l'Église. Tourner à droite et avancer d'une quarantaine de mètres.

(6) Virer à gauche dans un chemin qui part vers le Sud-Ouest, passe par des lambeaux de bois et débouche sur la route D15 au Sud du lieu-dit Chez Duchêne. Tourner à gauche et suivre prudemment la route sur une vingtaine de mètres environ.

(7) Bifurquer à droite dans le chemin le plus à droite des deux et qui va vers le Nord-Ouest. Ce chemin ombragé sert de limite entre le secteur des Grandes Versennes à main droite et le Marais de Chevais à main gauche. Plus loin, il arrive à un croisement de chemins en T. Partir vers la droite pour regagner une petite route.

(8) La suivre vers la gauche et serrer aussitôt à gauche en direction de l'Ouest. Bifurquer à gauche dans le premier chemin d'exploitation, qui arrive plus loin au Nord de la Douve des Châteliers entourant une ancienne Motte Castrale.

(9) Aller tout droit pour contourner la Douve des Châteliers et suivre le chemin qui arrive rapidement à un grand étang privé (Étang du Vivier) puis approche de Chevais par le côté Nord et rejoint le lieu de stationnement (D/A).

Le point de stationnement se situe au Nord de Chevais autour d'une sorte de placette enherbée. Respecter les pierres de la pointe Sud de ce lieu.

Cette randonnée en terrain varié nécessite d'être très bien chaussé.

Ce parcours est balisé partiellement. En conséquence, il est conseillé de suivre les indications de ce descriptif et de la carte en y alliant une lecture des paysages traversés. Les indications de distance depuis le point de départ, voire les coordonnées GPS des points de passage (départ inclus) peuvent également faciliter le repérage du randonneur.

Randonnée réalisée par l'auteur le 29 janvier 2023

Pers
La commune s'étend sur 4,7 km² et compte 77 habitants depuis le dernier recensement de la population. Avec une densité de 16,3 habitants par km², Pers a connu une nette hausse de 10% de sa population par rapport à 1999.
Pers petite commune qui possède une petite église romane et une magnifique lanterne des morts dans le cimetière attenant à l'église Notre Dame (XIIIe siècle), également quelques tombes médiévales intéressantes des anciens seigneurs de Pers (5) ornées de motifs géométriques, dont une avec des pointes de diamant
Le plus ancien couvercle de tombe est trapézoïdal. Les deux rampants sont garnis de quatre lignes de dents de scie croisées ; les faces d'un damier d'un côté, d'arcatures de l'autre. À la tête se trouve une croix pattée inscrite dans un disque, des cercles et des arcatures. Aux pieds, des imbrications. Ce couvercle pourrait remonter au haut Moyen-Âge. Les quatre autres couvercles ne paraissent pas remonter plus haut que le XIIe ou XIIe siècle. Tous sont en matière prismatique. Le premier présente, sur chacun des rampants, cinq larges palmettes et, à ses deux extrémités, deux autres palmettes surmontées d'une croix pattée. le second a ses pentes décorées d'une série de sept volutes creuses et son extrémité principale de deux rangs d'imbrication et d'une croix pattée. Le troisième, dont la crête est garnie de pointes de diamant en forte saillie, porte du côté de la tête une croix latine et, aux pieds, deux lignes ondées. Le dernier présente des rampants et des extrémités couverts de feuillages palmés.
Source : internet

Lanterne des morts et tombeaux mérovingiens
C'est un petit cimetière, à l'échelle du village, que la lanterne des morts plantée au milieu surveille depuis l'époque romane. Carrée, posée sur une plateforme circulaire, elle a une petite porte en bas, une fenêtre au sommet sur chaque face, une jolie colonne à chapiteau à chaque angle et est recouverte d''une flèche. La lampe à huile était accrochée à la hauteur des fenêtres par une poulie qui permettait de la redescendre pour l'entretenir.

Quel était le rôle de cette lanterne construite au XIIe siècle ? Je préfère le rôle de fanal funéraire et du rite antique qui se perpétue dans le christianisme. Une haute flamme qui veille le passage à la lumière céleste.
Il y en a plein les cimetières d'Europe centrale de ces flammes funéraires encore aujourd'hui.

Elle veille donc sur l'ensemble des tombes, les contemporaines et les anciennes. Celles du XVIIIe siècle, curieuses avec leur pierre supportée par deux pieds bien au-dessus de la tombe où l'on peut lire les inscriptions "... Seigneur de Pers décédé le 15 avril 1787 ..." Quelques pierres triangulaires, ou arrondies plus simplement posées sur le sol y sont aussi depuis bien longtemps. Mais les polygonales richement gravées posées sur un grand socle de pierre sont fabuleuses, enfin, mérovingiennes !

Mérovée, le grand père de Clovis, fondateur au Ve siècle d'une dynastie qui disparut en 751 lors de l'élection de Pépin le Bref ... On plonge dans les racines lointaines et profondes de nos origines ! Presque tenues secrètes, on nous parle si peu de ce qui s'est passé entre la Gaulle romaine et le Moyen-Âge.
Source : extraits de l'article 'La Lanterne des Morts de Pers (Deux Sèvres)' paru en 2011 dans le blog 'Voyages Filippiens - De Montmeyran aux antipodes, récits de curieux naïfs et insatiables'

Clussais - La Pommeraie
Histoire de la commune
NDLR : Extrait du site de la commune

La Motte castrale de la Douve aux Châteliers
Douve des Chateliers à Chevais (Domaine privé)
Elle est entourée d’un large fossé, de taille relativement grande de 30 à 40 m de diamètre, on y a retrouvé au cours de la grande sécheresse de 1893, les restes d’une embarcation en bois d’origine plutôt primitive ; celle-ci fut envoyée à l’époque dans un musée parisien.
On y aurait également retrouvé des squelettes, notamment, celui d’une femme et celui d’une tête de cheval, le tout conservé en partie par la vase. Notons que le toponyme “châtelier” vient de castrum … château …
Enfin en 1976 une poutre de bois retrouvée dans le fossé a été daté de 1040 par le carbone 14.
Source : site internet

La Fontaine de Fontadam
Fameuse elle l'est sans aucun doute, puisque parmi les écrits que l'on trouve sur elle, il y en a un qui parlent des étranges pouvoirs de la fontaine miraculeuse : il est question de pèlerinages qui se sont poursuivis jusqu'au début du XXe siècle. Une personne présente possède une photo avec commentaire, sur laquelle on voit une longue procession suivant des charettes à bœufs. Y sont installés des malades, se rendant à la fontaine de Fontadam. Plusieurs récits parlent de 5000 personnes. Trois grands pèlerinages y avaient lieu chaque année : pour la Fête Dieu, pour la Saint-Jean-Baptiste et pour le 15 août. Pour en revenir à l'historique, c'est le moine Saint Junien qui lui aurait donné son nom : Font pour fontaine ou source et Adam du nom du premier homme.

Des cénobites au XIe siècle
En 1024 un premier monastère s'installe près de la fontaine. Quelques moines cénobites (c'est-à-dire vivant en communauté) y résident dans le plus grand dénuement. En 1380, au moment de la Guerre de Cent Ans, le couvent est pillé mais il semblerait qu'un souterrain avait été creusé, afin de permettre aux moines de s'enfuir. André Naffrichoux, le dernier propriétaire du lieu décédé l'année dernière, passionné par sa fontaine et que l'on pouvait rencontrer chaque dimanche sur le site, a recherché toute sa vie ce fameux souterrain !
Quant à ses pouvoirs curatifs, là aussi de nombreux récits existent. Les eaux de la fontaine soigneraient les maladies de peau et les maladies nerveuses : il suffit de se baigner tout habillé, dans le réservoir prévu à cet effet et de laisser ensuite les vêtements sécher sur soi. Beaucoup parlent aussi de la teinte bleutée, d'un bleu très particulier, que l'eau prend parfois. Cette visite n'a laissé personne indifférent. Pour terminer cette visite, une dame a raconté la légende liée à la fontaine, telle qu'on lui a conté, c'est-à-dire en patois. Et pour tous ceux qui voudraient en connaître plus, il y a les écrits d'Emilien Travers.
Bibliographie : Fontadam, histoire d'une fontaine par Emilien Travers, extrait du bulletin de la Société des Antiquaires de l'Ouest (2 etrimestre 1941)
Source article de la Nouvelle République du 28/08/2017 (Extraits)

Le calvaire de Fontadam
Au mois de septembre 1925, M. le curé de Clussais fit dresser un calvaire près de la fontaine. Les fidèles de toute la région, au nombre d'environ 5000, se rendirent en procession pour assister à cette .cérémonie, au cours de laquelle un sermon fut donné par Mgr Lefebvre, aujourd'hui évêque de Troyes
source : extraits du livre d'Emilien TRAVER, avoué, intitulé "Fontadam, histoire d'une fontaine" extrait du bulletin de la Société des Antiquaires de l'ouest publié en 1942 à Melle.