Clisson
Clisson faisait partie du duché de Bretagne, et était la clé de voûte de la défense des Marches de Bretagne face au Poitou et à l'Anjou avec son château. La ville est aussi connue comme Clisson l'italienne en raison de son architecture de style italianisant inspirée de modèles ruraux d'Italie centrale : Ombrie, Latium et Toscane et de l'aspect paysager de la ville, recomposé par un grand artiste du XIXe siècle François-Frédéric Lemot.
Lieux et monuments
La commune de Clisson fait l'objet d'une zone de protection du patrimoine architectural, urbain et paysager depuis le 25 avril 1994.
Demeures et châteaux
Le château de Clisson
Le château de Clisson, c’est toute une histoire : d’abord forteresse imprenable, puis résidence ducale et enfin ruine romantique.
Au XIIe siècle, la puissante seigneurie de Clisson édifie ce château de pierre aux systèmes architecturaux défensifs très élaborés : archères, canonnières, assommoirs…
Point stratégique protégeant la frontière du duché de Bretagne au XVe siècle, il est délaissé par ses propriétaires à partir de la deuxième moitié du XVIIe avant d’être incendiée par les troupes républicaines en 1793.
Mais, après la grande histoire, ce château en a aussi une plus petite ! En 1807, le créateur du domaine de la Garenne Lemot, François-Frédéric Lemot qui est inspiré par ces ruines, le rachète. C’est en 1924 qu’il devient monument historique, avant que le département de Loire-Atlantique en devienne propriétaire en 1962.
L'ancienne porte de ville,
Construite entre 1592 et 1596 dans le cadre des derniers grands travaux de fortification de la ville close de Clisson, entrepris par Odet d’Avaugour (1549-1598), comte de Vertus et de Goëlo, Seigneur de Clisson.
Elle commandait l’accès à la ville venant du Sud et de la Vendée.
Elle fut incendiée en septembre 1793, lors de la destruction de Clisson.
Au milieu du XIXe siècle, constatant le danger de la franchir, la municipalité décida de déplacer l’accès à la ville à l’emplacement actuel de la rue des Halles.
Le domaine de la Garenne Lemot et sa villa (également sur les communes de Gétigné et Cugand),
C’est un parc d’exception en bords de Sèvre où trône une villa aux inspirations italiennes.
Rien ici n’est comme on aurait pu l’imaginer. Au XIXe siècle, le sculpteur François-Frédéric Lemot bâtit, sur cet ancien territoire de chasse, une maison de style toscan et une villa néoclassique.
Au milieu de ce parc de 13 hectares, qui domine la Sèvre et la ville de Clisson, il crée un paysage idéalisé, s’inspirant des grands jardins paysagers et pittoresques du XVIIIe siècle.
Une "folie" qui ne s’arrête pas là puisque, dans les allées boisées, il ponctue la promenade par la fabrication de statues, grotte, tombeau, temple et autres colonnes.
Au cœur du domaine, la Maison du Jardinier complète le parcours avec une mise en scène didactique et ludique permettant de comprendre l’origine des lieux.
Le parc Henri-IV (en face de la Garenne Lemot), dans lequel le sculpteur Lemot fait ériger une colonne surplombée du buste d'Henri IV.
En plein cœur du centre historique de Clisson, au bord de la rivière la Sèvre Nantaise, tables pique-nique, jeux pour enfants.
Lieux de culte
La chapelle des Templiers, église romane
Cette église, de fondation romane, date de la fin du XIIe siècle et constitue l’ultime édifice d’une des nombreuses commanderies des Templiers ou Chevaliers de l’Ordre du Temple, moines-soldats, qui se sont particulièrement distingués en Palestine. Attestée à Clisson avant 1213, cette commanderie de Mauléon, possédait de nombreux biens. Les Hospitaliers de St-Jean-de-Jérusalem (Ordre des Chevaliers de Malte) succédèrent aux Templiers après 1312. En 1794, la commanderie de la Madeleine du Temple fut entièrement détruite par les colonnes infernales des armées républicaines, sauf le sanctuaire des Templiers. Celui-ci a été restauré par les Compagnons du Devoir et du Tour de France dans les années 1970 et 1980. La toiture, en particulier, a été recouverte de pierres de Ponchâteau.
Aujourd'hui, le site accueille des expositions et des concerts.
L'église Saint-Jacques,
Au XIe siècle, c’est un ancien prieuré bénédictin relevant de Saint-Jouin-de-Marnes, en Poitou. L’église St-Jacques a été construite au XIIe siècle. Elle fut un relais pour les pèlerins se rendant à pied à Saint-Jacques-de-Compostelle.
La nef subsistante date de la fin du XIIe siècle et la charpente du milieu du XVIe (1583). C’est dans cette église que les Clissonnais rédigèrent leur cahier de doléances en 1789.
Propriétaire de la chapelle St-Jacques depuis 1967, la ville de Clisson œuvre désormais à sa conservation, ainsi qu’à son animation (espace culturel avec une programmation annuelle). C’est à proximité également qu’a été aménagé un jardin médiéval.
L'église Notre-Dame,
L’église Notre-Dame, construite dans la ville close de Clisson, pourrait remonter aux XIIIe-XIVe siècles. Par testament du 5 février 1407, le connétable Olivier V, seigneur de Clisson, fonde en cette église une collégiale.
Brûlée et saccagée au cours des guerres de Vendée (1793), l’église Notre-Dame sera restaurée sous l’Empire.
En 1887-1888, l’édifice cultuel est totalement restauré sur des plans de l’architecte nantais René Ménard. Ce nouveau sanctuaire, de style néoclassique-roman, est fortement inspiré de l’église plus ancienne de St-Giovanni e Paulo à Rome. La façade présente des sculptures en relief.
Deux fresques, réalisées en 1931 et 1932 par le peintre clissonnais Georges Lusseau ornent, l’une les fonts baptismaux, l’autre le fond de l’abside de l’église. Sur celle-ci, quelques Clissonnais y sont représentés.
L'église de la Trinité
L’église de la Trinité était à l’origine un prieuré Bénédictin, avec paroisse, dépendant des abbayes de Saint-Martin-de-Vertou et de Saint-Jouin-de-Marnes. Au XIe siècle, elle est occupée par les chanoines réguliers de l’Ordre de Saint Augustin. En 1645, des religieuses Fontevristes la Regrippière en Vallet s’y installent. Le couvent est incendié en 1794 par les colonnes infernales des armées républicaines.
Dès le XIe siècle l’église est dotée d’un chœur avec abside, de chapelles latérales et d’un clocher carré. Au XVIIe siècle les religieuses Bénédictines remplacent le chœur roman par un chœur allongé, avec un retable baroque remarquable. Elles démolissent la partie sud du chœur pour construire leur oratoire. À la révolution l’église revient à la paroisse.
Vers 1867/1868 des travaux sont entrepris. La façade est refaite dans un style néo-roman, alors que le style néo-gothique est privilégié pour l’intérieur du monument cultue
Le temple de l'Amitié,
Monument Historique, le Temple de l’Amitié est érigé sur le coteau St Gilles, entre 1812 et 1824. Il doit son nom à l’amitié qui unit François et Pierre Cacault au sculpteur François-Frédéric Lemot, initiateurs et créateurs de l’architecture italianisante de Clisson au début du XIXe siècle. Pierre Cacault souhaitait élever un mausolée à la mémoire de son frère François décédé à Clisson le 10 octobre 1805 mais, n’ayant pas les moyens financiers suffisants, ce sera Lemot qui financera le projet. Pierre décédera en 1810. En définitif, les tombeaux des deux frères ne seront pas réalisés, car les héritiers Cacault n’ont pas autorisé le transfert de leurs cendres dans le mausolée. François-Frédéric Lemot sera inhumé dans cet enfeu le 18 mai 1827.
Le couvent des Cordeliers,
Les Cordeliers sont établis à Clisson en 1410 par la fille d’Olivier de Clisson hors la ville close dans le faubourg de la trinité. Le monastère est incendié en 1793-94 utilisé ensuite comme gisement de pierres taillées pour les reconstructions des alentours.Il ne reste plus qu’un fragment de la façade de la chapelle, une porte aux piédroits armés de moulures (du XVIe siècle) et quelques arcades de l’église. Le couvent est à l’intérieur d’une propriété privée, mais visible de la rue. Les propriétaires en autorisent l’accès lors de certaines animations comme les journées du patrimoine.
Autres patrimoines
Le pont de la Vallée,
Classé Monument Historique (1922), le pont de la Vallée a probablement été construit au XVe siècle par le duc François II, pour relier les faubourgs de la Trinité et St-Antoine à la ville close de Clisson. Ce pont possède cinq éperons qui ont pour but de détourner des piles le fort courant pendant les crues et les divers matériaux qui dérivent. La particularité de ce pont réside dans la présence de ses six voies d’eau, dont les arches sont de dimensions inégales. A l’origine, l’ouvrage comportait un pont-levis et deux passerelles de bois. Ces ponts de bois constituaient autant de défense passive et pouvaient être détruits en cas d’assaut venant des faubourgs. Les passerelles ont été remplacées par des voûtes empierrées au XIXe siècle
Le pont Saint-Antoine, sur la Moine,
Classé Monument Historique depuis le 18 mars 1922 et datant du XVe siècle, ce pont en granit enjambant la Moine a sans doute succédé à une passerelle de bois. Il doit son nom à la chapelle dite de St-Antoine, jointe à une aumônerie, placées sous le vocable de St-Antoine et fondées par une charte de Richard de Bretagne Comte d’Etampes, seigneur de Clisson et frère du Duc de Bretagne Jean V. Cet ouvrage, original et unique en Bretagne fut, pendant des siècles, l’unique passage entre Clisson et Poitiers
Les halles de Clisson,
Les halles datent du XIVe siècle (1376-1377). Elles occupent le centre-ville et s’étendent de la rue St-Jacques à l’extrémité Sud de la place Notre-Dame. Sans nul doute, sur cet emplacement a toujours eu lieu le marché établi par les seigneurs du lieu, à proximité de leur château. La charpente des halles est constituée de trois essences de bois différents : chêne, châtaignier, sapin. C’est l’un des rares édifices clissonnais préservés lors des guerres de Vendée, car les lieux ont servi d’abri et de campement, aussi bien pour les troupes républicaines, que pour les troupes royalistes.
Le moulin de Plessard (au fond du parc Henri-IV),
Remarquable point de vue sur l’ouvrage du Parc de la Garenne Lemot ! Un moulin déjà mentionné dès 1634. Moulin à farine au départ il a eu de multiples utilisations jusqu’à devenir usine électrique pour Clisson début XX. Il a été acheté en 1821 par le fils du Baron Lemot pour éviter les nuisances sonores en face du parc de la Garenne . Il l’agrandit et en fit unes des plus belles fabriques à L’Italienne de Clisson. Il abrite la base de canoë-Kayak de Clisson.
Le viaduc de Clisson
Au début du XIXe siècle, le pouvoir central s’intéresse à l’ouverture de nouvelles routes pour faciliter la circulation de ses troupes.
La route Nantes-Poitiers passe alors, en contrebas, par le petit pont gothique St Antoine.
Une loi du 27 juin 1833 décidant la construction de routes stratégiques dans les départements de l’ouest, la construction d’un viaduc enjambant la Moine et évitant ainsi la traversée de Clisson est alors envisagée.Œuvre du Nantais Jégou d’Herbeline, achevé en 1841, le viaduc, long de 106,80 mètres, d’une hauteur de 20 mètres, enjambe la Moine de ses 15 arches de granit.
L’originalité de cet ouvrage vient de sa conception. La chaussée n’est pas portée par des voûtes en berceau mais par des voûtes d’arête obtenues par l’intersection de voûtes en plein cintre transversales avec une voûte ogivale longitudinale.
Sous le viaduc, on peut s’imaginer être dans une cathédrale gothique : la perspective des piles du viaduc ressemble en effet à une voûte sous croisée d’ogive.
Le 30 Août 1944, les troupes allemandes ont fait sauter deux arches du viaduc. Celles-ci ont été soigneusement reconstruites après la guerre.
Du haut du viaduc, vous avez un des plus beaux panoramas de la ville de Clisson.
Les vestiges des remparts de la ville avec notamment la porte Sud dite porte "Cabareau" ou "Cahareau"
Classée au titre des Monuments Historiques le 21 décembre 1984.
Construite entre 1592 et 1596 dans le cadre des derniers grands travaux de fortification de la ville close de Clisson, entrepris par Odet d’Avaugour (1549-1598), comte de Vertus et de Goëlo, Seigneur de Clisson.
Elle commandait l’accès à la ville venant du Sud et de la Vendée.
Elle fut incendiée en septembre 1793, lors de la destruction de Clisson.
Au milieu du XIXe siècle, constatant le danger de la franchir, la municipalité décida de déplacer l’accès à la ville à l’emplacement actuel de la rue des Halles.
Le patrimoine clissonnais compte également la découverte de l'un des plus importants dépôts monétaires français du XIXe siècle. Celui-ci a été mis au jour à la fin de l'année 2002. Il comprenait 1 645 écus d'argent, soit 45 kg du précieux métal, dissimulés vers 1836 dans un bâtiment annexe d'une ancienne exploitation viticole. Une partie de ce trésor est aujourd'hui conservée au musée Dobrée
Source : site officiel de la commune, de l'Office de Tourisme et Wikipedia (extraits)