Sallertaine
La commune de Sallertaine est partagée presque également entre le Bocage au Nord et le Marais au Sud.
L’ancienne Île de Sallertaine se trouve séparée de la rive par le Grand Etier de Sallertaine.
L’hydrographie tient naturellement une place importante dans la vie de la commune qui est presque entièrement délimitée par des cours d’eau, au Nord le ruisseau du Marais Blanc la sépare de Châteauneuf, puis le ruisseau du Grant Taizan de Saint-Urbain. Au Sud, une digue de première importance, la Chaussée de Marconnais, doublée d’un canal, sépare le marais de Sallertaine de celui du Perrier.
Longtemps sans autre moyen de communication que les charrauds et les fossés de yollage, le marais est traversé depuis l’époque napoléonienne par la grand’route rectiligne reliant le Perrier à Saint-Urbain.
La forêt a disparu presque totalement; il ne reste plus que quelques bouquets d’arbres épars, principalement autour des Groisardières, du Petit Bois et de La Sause, à travers un terroir entièrement mis en culture.
Sallertaine tire son nom de deux mots, dont l’un latin "sal" signifie sel, et l’autre grec "artana" qui signifie corps attaché pour l’amener à soi. Ce qui s’explique ainsi : les marais salants étant situés en contrebas du bourg, il fallait, quand on avait besoin de sel, le hisser avec une corde.
Au début du Moyen-Age, Sallertaine connaît ses heures de gloire avec l’implantation de trois établissements religieux qui impulsent une activité économique majeure, l’extraction et le commerce du sel. Jusqu'à l'époque des Guerres de Religion, l'histoire de la paroisse se confond avec l'histoire de ces maisons religieuses.
Les guerres de religion (1562-1598) ensanglantent le marais et Sallertaine n’échappe pas aux exactions.
Les Monuments de Sallertaine sont essentiellement deux églises :
• L'Église Saint-Martin du XIIe siècle, fleuron du patrimoine architectural du Nord-Ouest vendéen, constitue une merveille de l'art roman angevin et témoigne de l'intérêt des lieux.
• Une deuxième église y a été construite et inaugurée en 1911.
Sallertaine possède le label Ville et métiers d’Art, une quarantaine d’artisans sont présents durant les mois de juillet et août.
Chaque année, l’association l’Île aux Artisans organise 4 nocturnes estivales avec au programme : ouverture nocturne des ateliers des artisans, arts de rue, spectacles, concerts…
Le Moulin de Rairé
Le Moulin de Rairé fonctionne avec la force du vent, sans interruption, depuis 1560. Le moulin a un mécanisme traditionnel et fabrique de la farine de maïs, d'orge, d'avoine et de blé. C'est le dernier des 14 moulins de la commune.
Des 15000 moulins à vent de France, le Moulin de Rairé est resté pendant plusieurs décennies l'unique représentant à fonctionner au vent. La clientèle paysanne est toujours restée fidèle à ces meuniers obstinés qui n'ont jamais voulu abandonner le vent comme seule source d'énergie.
Aujourd'hui encore, Rairé reste le symbole de l'attachement aux techniques d'autrefois et du respect du savoir-faire des anciens. Ici donc, pas de moteur électrique pour faire tourner les ailes
C’est donc à la fois un outil de travail réel (la mouture à façon s’effectue toute l’année pour les animaux) et un gardien unique de mémoire, loin des restaurations douteuses et approximatives. La famille qui l’entretient continue de croire qu’il est toujours possible de conjuguer respect de la tradition et intérêt touristique.