Découverte du quartier Bissardon

Parfois comparé à un petit Montmartre, c'est le plus petit quartier de Caluire.

Le quartier tient son nom d’un notable Lyonnais : Jean-Pierre Bissardon (1764-1816), membre des Hospices, député du Rhône, chevalier de la légion d'honneur et négociant en soieries.
M. Bissardon possédait une maison de campagne « hors les murs » de Lyon (comme de riches familles bourgeoises de l’époque). Propriétaire du Clos Bissardon qui est une importante exploitation maraîchère.
En 1850, les héritiers de Jean-Pierre Bissardon, les Ekel-Bissardon, profitent de l’essor du travail de la soie et du quartier de la Croix-Rousse pour lotir une grande partie de la propriété Bissardon.
Le plan du lotissement vaut 60 lots, proposés à la vente, qui vont bouleverser la configuration du quartier et en constituer le cœur actuel.
La maison bourgeoise conservée porte, aujourd’hui, le nom d’Orangerie et abrite l’ancien pensionnat des Sœurs de Saint-Joseph.

Fiche technique

65080367
Création :
Mise à jour :
Dernier avis :
  • Pédestre
    Activité : Randonnée Pédestre
  • ↔
    Distance : 1,78 km
  • ◔
    Durée moyenne : 0h 40 
  • ▲
    Difficulté : Facile

  • ⚐
    Retour point de depart : Oui
  • ↗
    Dénivelé positif : + 42 m
  • ↘
    Dénivelé négatif : - 42 m

  • ▲
    Point haut : 242 m
  • ▼
    Point bas : 200 m
badge 2024

Pour continuer à proposer des fonctionnalités gratuites et pratiques en randonnée, soutenez-nous en donnant un petit coup de pouce !

Je donne un coup de pouce

Description de la randonnée

Point de départ : Carrefour Rue de l'Oratoire
Possibilité de se garer dans la rue ou alors de venir en transport en commun C13, S5, (arrêt Margnolles - Pasteur), C1 (arrêt Square Elie Vignal).

(D/A) Descendre la Rue de l'Oratoire, jusqu'à l'oratoire qui se trouvera sur la gauche.

(1) Prendre à droite, sur Rue de l'Orangerie, puis continuer tout droit jusqu'à l'intersection avec Rue de Verdun, où se trouve le Clos Bissardon.

(2) Prendre à gauche, sur Rue Verdun, puis de nouveau à gauche sur Montée des Lilas, en passant par la Maison Bissardon.

(3) Suivre la Montée des Lilas (comporte des marches).

(4) Faire un virage à droite jusqu'à arriver sur Rue Bissardon. Tourner à gauche, puis la première à droite sur Rue Verdun. Prendre la première à gauche sur Montée du Belvédère, puis la première à droite pour remonter la Montée Grapillon. Au bout de cette Montée, prendre à gauche, sur Rue Royet, puis la première à droite, sur Rue de l'Orangerie, jusqu'à la Rue de Verdun.

(2) Prendre à gauche, sur Rue Verdun. Remonter la rue puis, au bout, prendre à gauche sur Rue de l'Oratoire. Continuer tout droit, afin d'arriver de nouveau au point de départ (D/A).

Points de passages

  1. D/A : km 0 - alt. 242 m - Carrefour Rue de l'Oratoire
  2. 1 : km 0.43 - alt. 237 m - Oratoire
  3. 2 : km 0.61 - alt. 233 m - Clos Bissardon
  4. 3 : km 0.7 - alt. 228 m - Maison Bissardon
  5. 4 : km 0.8 - alt. 211 m - Montée des Lilas
  6. D/A : km 1.78 - alt. 242 m - Carrefour Rue de l'Oratoire

A proximité

(1) L'oratoire
Construit en 1620 par les Jésuites, l'Institut de l'Oratoire assure aujourd'hui la formation des maitres de l'enseignement catholique.
Bien avant de devenir une école d'instituteurs, l'Oratoire n'était qu'une maison des champs (une maison de villégiature pour les riches aristocrates de Lyon).

Les plus anciens documents datant de la fin du 16e siècle situent le domaine sur le territoire de Pulverose, nom provenant de l'italien "pulvoroso" ("sablonneux"). En effet, celui-ci comme l'ensemble de la ville de Caluire et Cuire est perché sur un terrain sablonneux.

On relève divers noms de propriétaires, les plus anciens connus à ce jour : les familles de Villars, Maudricard enfin Jean Leroux, docteur en droit.
En 1620, ce dernier vend pour 6000 Frcs aux Jésuites le domaine connu à cette époque comme le "domaine de St Jullien" du nom d'une annexe du collège de la Trinité.

Parmi les épisodes historiques , on relève le séjour du fameux père Lachaise , recteur du Collège de la Trinité de Lyon avant de devenir le confesseur de Louis XIV. De ses séjours, on relève l'existence d'un orme planté par le père Lachaise lui-même.
Un autre fait important est relevé par Joseph Pointet (historien lyonnais) qui écrit au début du XXème qu'une allée de tilleuls aurait été tracée par André Le Nôtre.

Les Jésuites occupèrent les lieux jusqu'en 1762, année où ils ils furent dissous par Louis XV suite à l'affaire du père Lavalette qui a créé un véritable empire commercial grâce à la compagnie des Indes.
Les Oratoriens prirent possession des lieux et donnèrent le nom définitif à la propriété. Ils rétablirent un impôt royal de 500 livres sur un domaine qui faisait alors 20 hectares. Ils profitèrent de l'aménagement du Quai St-Clair mené par l'architecte Rater pour annexer une partie en balmes située sous la terrasse de l'Oratoire.

Le siège de Lyon mit un terme à l'expansion des Oratoriens, la terrasse de l'Oratoire fut un point stratégique important pour la ligne de défense de Lyon contre les armées de la Convention.
Cette ligne s'étendait du cimetière de Cuire à la terrasse de l'Oratoire. On y disposa plusieurs batteries pour tirer à vue en direction des marais de la Tête d'Or et la redoute du Pont Morand.
Depuis la saisie des biens de l'Eglise en 1789, le domaine passa successivement dans les mains de plusieurs propriétaires privés.

Ces derniers habitaient à la Sablière, propriété voisine de l'Oratoire. Ils firent d'importants aménagements : ils ouvrirent une laiterie, créèrent 12 appartements supplémentaires moyennant d'importants travaux d’agrandissements des bâtiments et mirent en place un service religieux permanent pour les habitants du quartier Bissardon.

Monsieur et Madame Patin durent vendre en 1885 l'Oratoire à Messieurs Boiron, Gillet, Delagrange, Vignon et Mereuzat qui formèrent une SCI au capital de 120 000 Frcs et d'une durée de 50 ans. Pour fructifier leur capital, ils firent de l'Oratoire un pensionnat religieux pour jeunes filles et louèrent aux sœurs du Saint Sacrement. Les premières pensionnaires arrivèrent en 1886.
Monsieur Boiron (propriétaire et architecte) fit les agrandissements de la chapelle pour y accueillir l'ensemble des jeunes filles.
Elle est inaugurée en 1893 par Mgr Coullié, archevêque de Lyon. Les bâtiments Nord furent aussi agrandis.

Pendant la Grande Guerre, l'Oratoire devint "l’hôpital 110" pour les soldats blessés. Celui ci fut tenu par les Formations Sanitaires de l'Union des Femmes de France créées en 1881.

Enfin, le domaine est occupé par l'Ecole Normale de Filles de Ste Marie, le centre catholique de France puis par une école de garçons avant de devenir l'Institut de l'Oratoire actuel.

La Sablière
Le nom la Sablière provient de la nature sableuse de la terre, le terrain étant touché régulièrement par la sécheresse en été.
Les premiers aménagements remontent au XVIIe siècle avec les premières allées et une immense citerne voûtée située sous la maison de la Sablière.

L'architecture de la maison est typique des maisons bourgeoises que se faisaient construire les industriels lyonnais tout au long du XIXe siècle. Son histoire, quant à elle, est plus inhabituelle car elle a été construite pour Didier Petit de Meurville qui y tenait salon et elle est devenue un des points de rendez-vous des carlistes exilés en France dans les années 1840.
En 1849 la Sablière est vendue à M. Jean-Barthélémy Chazottier (1804-1891). Celui-ci était un négociant qui fit fortune dans la fabrication et le commerce du velours de soierie de Lyon .

(2) Le Clos Bissardon
Représente le cœur du quartier.
Entre les hauts immeubles ateliers, les ruelles, les passages et jardins, il donne un air de "Petit Montmartre" à ce quartier bâti sur les pentes.

(3) La Maison Bissardon

Datant de temps immémoriaux, bien avant de devenir le quartier du même nom, la propriété Bissardon est parmi les plus anciennes maisons de Cuire-La Croix Rousse.
Au XVIIIe siècle, elle est la propriété de Pierre Jouvencel, conseiller à la cour des monnaies de Lyon. Tout comme ses voisines l'Oratoire et la Sablière, sa terrasse fut réquisitionnée en 1793 par les troupes conventionnelles pour y placer des batteries et tirer sur les Girondins disposés dans les marais de la Tête d'Or.

Au commencement des années 1800, Monsieur Jean-Pierre Bissardon (1764-1816) alors négociant dans la soierie lyonnaise acquit la propriété dont une orangerie qui donna le nom à la rue actuelle de l'Orangerie au début des années 1850.

M. Bissardon avait formé avec Messieurs Cousin et Bony une maison de soieries fort reconnue de ses contemporains si bien que Napoléon commanda à cette compagnie des teintures en satin blanc brodé de fleurs et d'oiseaux pour la chambre à coucher de l'impératrice Marie-Louise à Versailles en 1811.
L'entreprise est rachetée vers 1818 par Chuard, un élève de la fabrique Bissardon, Cousin, Bony.

La maison du fermier principal de la propriété était la maison du 14, Rue de l'Orangerie qui fait place aujourd'hui à une élégante maison bourgeoise (architecte Girard, 1866) dans laquelle se dresse un atelier verrière, visible de loin, ayant servi au peintre des Beaux-Arts de Lyon, Jules Micol (1822-1900).

Peu de temps avant sa mort, Monsieur Bissardon, sans enfants, désigna pour héritiers son épouse, son frère, ses trois sœurs et des orphelins Ekel auxquels il permit de porter le nom de Bissardon.
Les Ekel-Bissardon devinrent donc propriétaires jusqu'en 1857.
En 1850, les Ekel-Bissardon vendirent une large part de leur propriété que l'on divisa en parcelles ; les premières maisons « canuts » apparaissent alors.
La Maison Bissardon reste malgré tout jusqu'en 1857 dans la même famille.
À la fin des années 1850, ils font construire une maison bourgeoise dans les balmes qu'ils ont pu conserver, bien visible depuis le Chemin des Lilas.

- Un pensionnat tenu par un dénommé Vincent s'établit en 1857 dans la Maison Bissardon.
- Une chapelle est édifiée en 1868 au-devant de la maison sur la terrasse (architecte Ulysse Gros).
- Plus tard, un pensionnat de religieuses de la Rue de Margnolles s'installe à la place du précédent.
- Jusqu'en 2015, ce sont les sœurs de St Joseph qui tiennent la maison Bissardon.

(4) La montée des Lilas
La pittoresque Montée des Lilas est typique avec des nombreux escaliers et ruelles pentues qui font le charme de ce quartier.
En 1932, elle fut fortement touchée par la catastrophe du cours d'Herbouville (actuel cours Aristide Briand), dont les éboulements détruisirent des constructions riveraines du passage.

Depuis les quais du Rhône côté Caluire, donc à droite du Pont Winston Churchill, la Montée des Lilas permet d'accéder rapidement au Plateau de Caluire.
Le départ ressemble davantage à un escalier privé, mais il ne faut pas s'y fier et continuer.
À mi-chemin, il y a une bifurcation, et on peut rejoindre la Rue de Verdun par une volée de marches très raide à gauche.

La montée de la boucle
La montée de la Boucle forme la limite entre Lyon et Caluire, seule la partie Sud fait partie de Lyon.
Elle part du Boulevard des Canuts, à Caluire, elle entre à Lyon au niveau de la Rue Lachièze Rey et se termine place Godien, face au Pont Churchill.
À Caluire, des cheminements permettent de la longer, par des jardins, puis à travers une résidence et des escaliers.

La montée occupe le fond d'un vallon, ce qui fait qu'on est dominé de façon assez spectaculaire par les constructions qui sont bâties en retrait de jardin et au-dessus de murs de soutènement.
Avant la Rue des Trois Enfants, on longe un mur couvert de végétation, puis celui de trois maisons dont celle du 18 qui ouvre sur la montée.

Un pont en béton qui enjambe la Boucle unit la Rue de la Fontaine au quartier Bissardon à Caluire, on peut le rejoindre par des allées. Le HLM de cette rue finit en tranche sur la montée.

Plus bas, on longe le flanc du dernier immeuble de la Rue Saint Eucher, et le dos d'un grand immeuble de béton de la Rue Pons et enfin le flanc de celui de la Place Godien.

Le hameau de Bissardon est assez beau à regarder, il est composé de maisons anciennes qui semblent posées sans ordre les unes sur les autres à différentes hauteurs.
On peut le descendre par une traboule qui débouche sur la montée.

Avant qu'elle ne soit redressée, la montée formait une sorte de boucle, le pont sur le Rhône portait aussi ce nom.

En 1788, il s’agissait d’un chemin dont l’entretien engloutissait une partie des ressources de la nouvelle commune de Cuire. En 1802, la municipalité y engageait encore des travaux de réfection.

En 1840, en creusant les fondations d’une maison, on a trouvé des ossements de mammouth.

La montée a été complètement transformée vers 1980, devenant une quatre voies de type autoroutier et changeant de tracé.
Pour avoir une idée de l'ancienne montée de la Boucle, il faut prendre la Rue Lachièze Rey.

Depuis 1980, la montée de la Boucle sert surtout à la circulation automobile.

Autres randonnées dans le secteur

badge 2024

Pour continuer à proposer des fonctionnalités gratuites et pratiques en randonnée, soutenez-nous en donnant un petit coup de pouce !

Je donne un coup de pouce

Pour plus de randonnées, utilisez notre moteur de recherche .

Les descriptions et la trace GPS de ce circuit restent la propriété de leur auteur. Ne pas les copier sans son autorisation.