(D/A) Place Jules Ferry
- La gare de Cuire située autrefois à la place de la station de métro Cuire, elle reliait à partir des années 1870, la gare de Montessuy, Caluire, Vernay et Sathonay. Environ 15 trains desservaient chaque jour les stations de la commune. Le service voyageur est supprimé en 1953. Le service marchandise fonctionne jusqu’en 1975.
La station « Cuire » est mise en service le 10 décembre 1984, lors du prolongement de la ligne C depuis Croix-Rousse.
- L'inauguration de l’école Jean-Jaurès a eu lieu le 1er octobre 1933 sous la présidence effective de M. De Monziz, ministre de l’Education Nationale et du Président du Conseil des ministres, M. Edouard Herriot, Maire de la ville de Lyon à cette époque.
Cependant l'école fonctionnait déjà depuis octobre 1931. Elle a donc 93 ans en 2024.
Sur la façade de l'école est apposée une plaque commémorative en l'honneur des trois victimes de la barbarie nazie en 1944, tous anciens élèves de l'école. Maurice Maitre, 16 ans, torturé par le PPF. Mort à Caluire le 1-8-1944. Georges Fontvielle, 17 ans, FFI torturé et mis à mort par les allemands à la combe de Morbier (Jura) le 1-9-1944. Jean Turba, 14 ans, tué par les allemands à Montessuy le 24-8-1944. (Alors que les Allemands quittent Caluire-et-Cuire le 24 août 1944, deux enfants, Jean Turba (1930 - 1944) et Bernadette Choux (1931 - 1944) observent à la longue-vue leur départ depuis le fort de Montessuy ; des soldats encore en poste de l'autre côté du Rhône tirent et tuent les deux enfants)
(1) L’infirmerie protestante
L’infirmerie est implantée à Lyon depuis plus de 160 ans. De 1844 à 1884, L'infirmerie Protestante était située sur le site de la Rue des Fantasques dans un appartement de Canuts. Malgré une capacité modeste et des moyens limités, pendant 40 ans elle a rempli son rôle. En 1986 a lieu l’ouverture de l'Infirmerie Protestante Ambroise Paré à Bron (40 lits).
En 2000, le transfert et regroupement de la clinique A.Paré et de l'Infirmerie Protestante se regroupent sur le site de Caluire. Depuis, c’est un établissement de soins pluridisciplinaires, l'Infirmerie Protestante est une association loi 1901 à but non lucratif dont les administrateurs sont bénévoles. Le corps médical intervient à titre libéral. Plus de 30 spécialités au sein de l’équipe médicale comprenant une charge médicale et chirurgicale assurent des soins de hautes qualités. L’infirmerie est certifiée par la Haute Autorité de Santé : « autorité publique indépendante à caractère scientifique dotée de la personnalité morale ».
Depuis peu, un service de médecine générale et des « petites » urgences sont ouverts de 8h à 21h du lundi au samedi.
Le mercredi 5 octobre 2022, la pose de la 1ère pierre du bâtiment des consultations médicales marque le lancement effectif du nouveau projet d’établissement 2023-2027. D’une surface totale de 3.660 m², cette extension sera raccordée au bâtiment des consultations déjà existant. Elle sera érigée sur 6 niveaux.
(2) Chemin de Penthod : La Voie de la Dombes
En 1862, la ligne de chemin de fer Croix-Rousse - Sathonay est terminée. Cette ligne surnommée « La Galoche » traversait le territoire de Caluire-en-Cuire en utilisant notamment l'actuel tracé de la voie de la Dombes. Le nom de « Dombes » fait référence à la région naturelle de l'Ain, la Dombes. Car : la ligne Lyon-Croix-Rousse - Trévoux se terminait à Trévoux, ville «appartenant » à la Dombes où se trouve d'ailleurs l'ancien palais du parlement de Dombes.
En 1990, la Voie Verte est aménagée par le Conseil Général du Rhône. Elle est spontanément baptisée "Voie Verte" par les Caluirards.
Aujourd’hui elle est devenue une agréable promenade sur le plateau urbanisé, tous les habitants peuvent profiter de ces 5 kilomètres privilégiés et sécurisés (3.3 kms à Caluire et Cuire). Elle reste cependant la propriété du Groupe SNCF et la Mairie s’est « battue » pour la garder intacte, évitant en 2000 la construction de ligne de transport dessus.
Elle est très appréciée des marcheurs, des joggeurs et cyclistes et est également le lieu de convergence des huit sentiers balisés de Caluire et Cuire. La Maison de la Voie Verte au niveau du chemin de Crépieux est une ancienne résidence du garde-barrière.
7 jardins donnent aux passants l’occasion de faire une halte pédagogique et de découvrir le patrimoine de la commune : le jardin de curé, le jardin de café, le potager, la vigne, le jardin classique, le jardin formel et le jardin maraîcher.
De nombreuses aires de jeux, tout au long, ont vu le jour pour s'amuser, des bancs pour se reposer et deux stations-vitalité pour se muscler.
Le jardin d’Eden, un jardin interreligieux a été inauguré le 8 mai 2022. C’est un projet assez unique en France où peu de communes possèdent un lieu comme celui-ci. En effet, c’est un symbole d’entente entre les religions de la commune construit et conçu en harmonie avec chaque représentant des cultes et la Mairie.
(3) Place Jacques Chirac
La Casemate de Montessuy fait partie de la ceinture défensive édifiée pour protéger Lyon au 19e siècle. Elle reliait les forts de Caluire et de Montessuy. Désaffectée, elle servit successivement d'abri antiaérien pendant la seconde guerre mondiale puis de champignonnière dans les années 60. L'association Ocra assure l'entretien de ces galeries d'une longueur exceptionnelle de 500 mètres et anime des visites.
(4) Avenue Jean Monnet
Le stade Henri Cochet a été construit en 1933 remplaçant le fort de Caluire. Cette ancienne fortification, faisait partie de la première ceinture de Lyon. Les ceintures de Lyon étaient un ensemble de fortifications établies entre 1830 et 1890, autour de la ville de Lyon, préserver la ville d'éventuelles attaques étrangères. De rares éléments physiques et toponymiques permettent actuellement de le situer, telle que la Montée des Forts ; l'entrée du fort se trouvait en effet à l'actuel croisement de la Montée des Forts et de l'Avenue Paul Doumer.
Aujourd’hui le stade abrite plusieurs clubs sportifs de la commune dont le FCL tennis et hockey entraînant d’anciens et futurs grands noms et avec beaucoup de titres à leur compteurs.
Les clos horticoles sont une des particularités de la commune. Il fut une époque où le plateau de Cuire ressemblait à un vaste jardin. Derrière les murs entourant les « clos », poussaient de nombreuses cultures.
La Rue Pierre Brunier, anciennement Grande Rue de Cuire du temps de Cuire la Croix-Rousse, puis restée Rue de Cuire sur Lyon 4e et devenue Rue Pierre Brunier sur Caluire et Cuire. La numérotation était continue au départ de Lyon, et a été refaite sur Caluire, ce qui a occasionné pendant quelque temps une double numérotation. Le nom de la rue est nommé d’après Pierre Brunier, Maire de Caluire et Cuire de 1892 à 1919. Il est enterré au cimetière de Cuire. Mis à part quelques artisans et un café restaurant, cette rue était entièrement en culture, maraîchage et horticulture, dont les derniers représentants disparurent dans la décennie de 1970.
(5) Belvédère / square St-Romain
L’Église Saint Romain, fondée vers 1150, doit sa construction de l'église actuelle seulement en 1820. C'est vers le milieu du XIIe siècle que l'on trouve mention pour la première fois, d'une église à Cuire : il s'agissait d'un édifice religieux - un prieuré - construit sur la terre de Cuire et appartenant à la très puissante et très riche abbaye d'Ainay. Ce lieu, est très proche de l'ancienne abbaye de l'Ile-Barbe. Ce voisinage a provoqué d'assez nombreux conflits entre les deux abbayes : l'un d'eux en 1232, se termina par un arbitrage de l'Archevêque de Lyon, en faveur de l'abbaye d'Ainay. Ce domaine constitué du château-fort, de sa chapelle et des ses terres alentours, resta la propriété de l'abbaye d'Ainay jusqu'en 1571.
En décembre 1715, cette église paroissiale est détruite par un incendie. De 1792 à 1820, le cimetière de Cuire se trouvait sur la Place des Rameaux, entre l’Église St-Romain et l’école. Laissée à l'abandon pendant plusieurs années - de 1793 à 1803 - cet édifice menaçait ruine. Il fut décidé que cette nouvelle église serait édifiée au sommet du coteau. Elle fut construite en haut de la Montée de Cuire, sur un terrain donné par un habitant de Cuire, Pierre Feraud, à l'emplacement d'une petite chapelle dédiée à St-Roch, qui était abandonnée et qui fut démolie et remplacée par une croix. Cette croix était sur une petite place et entourée de 3 ou 4 marronniers, où l’on venait en procession pour certaines fêtes, dont les Rameaux, et de l’école communale qui était attenante à l’angle de la montée de l’église.
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Cimetière de Cuire__
Le cimetière de Cuire, sur la montée de la Rochette, a été construit entre 1820-1833.
Il était avant 1746 au voisinage du Château de Cuire. La croix de Cuire sur la place de Cuire le Bas, provenait de l’ancien cimetière voisin du château. Faite de 2 fûts cylindriques, avait été consolidée par un fourreau métallique en partie haute, puis remplacée en 1982 sauf le socle.
De 1746 à 1792, dans l’enceinte du Château de Cuire. Malgré le rachat à l’acquéreur de l’église à la révolution, ne put plus recevoir des inhumations suite à l’opposition des voisins. Fermeture définitive par le Préfet par arrêté du 15 juillet 1805.
De 1792 à 1820 à l’emplacement de l’Église St-Romain et de l’école, autrefois appelé place Croix des Rameaux. Le 6 mai 1821, le conseil municipal reçoit un rapport de Monsieur Hodieu sur ce cimetière, dont la Croix-Rousse s’empara, le ceintura de murs, et y établit son cimetière. Quelques lignes de ce rapport :
«L’emplacement qui formait la place de Cuire, dite des Rameaux, ne comporte pas plus d’une demi-bicherée de terrain.
« La commune de la Croix-Rousse ne s’est pas seulement contentée d’y enterrer ses morts : elle a encore, afin de se faire un revenu communal, vendu aux habitants de Lyon la faculté d’y faire enterrer leurs parents ou amis.
« Il est résulté, des permissions qu’a délivrées la mairie de la Croix-Rousse, que le nombre des inhumations a été hors de proportion avec l’étendue de l’emplacement.
« il est facile de se convaincre par l’inspection des lieux que les cadavres ne sont plus recouverts que de quelques pouces de terre. Les nouvelles fosses ne peuvent s’ouvrir qu’à travers les cadavres non encore consumés, ce qui, d’une part, présente le spectacle hideux de la mutilation et de la violation de toutes les lois divines et humaines sur le respect dû aux cendres des morts.
« Une enquête établira à combien d’abus donne lieu l’exiguïté de l’emplacement actuel quand on en rapportera, quand on prouvera que pour qu’un cadavre tienne moins de place on le dépouille de sa bière, on le met en plusieurs pièces et qu’on le laisse souvent à la voirie parce qu’il n’y a pas suffisamment de terre pour le recouvrir.
«L’impossibilité de continuer les inhumations est matériellement établie.
« Mais ensuite quels funestes effets ne doit pas avoir pour les habitants de Cuire un pareil état de choses.
« Le défaut de terre, d’une part, pour recouvrir d’une quantité suffisante les cadavres, de l’autre, l’ouverture des fosses à travers les mêmes cadavres en putréfaction occasionne dans les chaleurs une puanteur insupportable qui peut devenir extrêmement funeste à la commune de Cuire.
« Enfin, une église et déjà un certain nombre d’habitations sont construits aux abords de ce cimetière. »
Le conseil municipal délibéra pour que la commune reprenne possession de cette place de la Croix des Rameaux et que la Croix-Rousse cesse ses inhumations. Le préfet prit une ordonnance de fermeture le 8 août. Le conseil municipal décida de sa fermeture au 1er septembre.
En 1833 la création du cimetière de Cuire est déplacée dans la montée de la Rochette, avec une concession perpétuelle pour les curés de la paroisse de Cuire. Cela marque l’arrêt de l’inhumation des cuirards à Caluire. Les concessions arrêtent d’être construites en 1940 suite à un manque de place et d’un terrain difficile d’accès pour les inhumations car très pentu. Ce cimetière n’évolue pratiquement plus. De nombreuses concessions perpétuelles sont déclarées en état d’abandon mais restent inchangés. La dernière inhumation cependant date du mois dernier et reste exceptionnelle. En 2022, sont dénombrés 85 concessions sur ce cimetière. La Mairie intervient très peu dans ce cimetière, chaque Toussaint et certaines occasions, le service Parcs & Jardins contribue à lui donner un coup de propre.