(D/A) La Place du Vernay
À l’époque, la place du Vernay était tout d’abord une succession de bistrots. Si elle abrite aujourd’hui de nombreux commerces, elle était autrefois un lieu festif pour les maraîchers.
Pendant la guerre de 1940, il y avait un abri anti-aérien et une tranchée sous la Place.
Sur la place du Vernay, on voit une croix en fer datant de 1804 en remplacement de la croix en pierre de 1766.
Aujourd’hui un marché est présent tous les vendredis soir de 16h à 20h, sur cette place.
Le Groupe scolaire Jules Verne va déménager dans l’ancien Collège Lassagne à l’horizon 2025.
Une étude urbaine est en cours afin notamment d’encadrer le devenir du quartier et maintenir la polarité commerciale.
(1) Montée du Vernay
Le quartier du Vernay s’est développé le long de cette montée étroite, bien connue des Caluirards. Elle reliait le plateau à un passage à gué permettant de rejoindre la rive à droite de la Saône.
On peut y trouver deux châteaux :
- le premier à l’état d’un château abandonné. Il y a 4 ans, ce château a été vendu à un marchand de bien.
Pour ce château, on dit que durant la renaissance (1450-1650), François 1er aurait fait venir de nombreux artistes peintres pour qu’ils peignent le château des murs au plafond.
- le second, le château du Vernay a lui l’allure d’un château mais n’en est pas un. C’est une propriété qui appartenait autrefois à M. et Mme Gruaz,la famille de la société Pyragric. Il est aujourd’hui transformé en hôtel, Lyon Country House (séjours insolites et cabanes dans les arbres).
(2) Le hameau du Charroi
C’est l’un des plus anciens hameau de Caluire et Cuire avec le Capot (Cuire le Haut), c’était le cœur maraîcher de Caluire et cuire. On aperçoit de très belles fermes entièrement rénovées.
Tous les habitants dépendaient essentiellement de l’église de Collonges au Mont d’Or.
Lors de l’édification de l’Église l’Immaculée Conception de Caluire et Cuire, les habitants du Vernay avaient demandé de placer le clocher le plus haut possible pour qu’ils puissent voir l’heure, en échange ils ont dû participer aux frais du clocher.
Chemin du Charroi
À l’époque où le cheval occupait une place fondamentale, le chemin du Charroi était souvent emprunté. Les hauts murs de pisé, percés de grands portails, illustrent parfaitement cette époque. Le chemin amène ensuite tout naturellement jusqu’à la montée du Vernay où il est possible de découvrir la pompe à eau Fleury, typique des maisons des maraîchers, en même temps que la Montée du Vernay qui reliait le plateau à la paroisse.
(3) Square Gilberte et Jean Nallit
Après une consultation citoyenne à laquelle plus de 400 foyers ont participé, en 2020, les Caluirards ont choisi l’option de l’aménagement d’un square-jardin, qui se veut un poumon-vert pour le quartier. Parmi les options proposées, ce sont les carrés jardinés qui ont été retenus par 60 % des participants.
Le 23 mai dernier s’est tenu le dévoilement de la plaque du Rond-point des Justes parmi les Nations, suivi de l’inauguration du square Gilberte et Jean Nallit, deux Caluirards, figures de la Résistance, qui ont agi au péril de leur vie, puis ont eu à cœur d’entretenir le devoir de mémoire au sein du comité du Souvenir français à Caluire et Cuire notamment. Gilberte Nallit, quant à elle, a été promue dans l’ordre des Palmes académiques et a reçu la Légion d’honneur. Jean Nallit a été fait Grand-Croix de la Légion d’honneur, mais aussi Grand officier de l’Ordre national du Mérite, Commandeur de l’ordre des Palmes académiques et Juste parmi les Nations, entre autres.
Les Mercières
On en parle déjà au XIVe siècle, comme d’une grange monastique, possession de l’abbaye de l’Ile-Barbe dépendant du prieuré de Rillieux. Ces granges étaient des exploitations rurales mises en valeur par des frères convers.
Au niveau de ce hameau et en retournant vers l’ouest, le chemin des Mercières a révélé, au cours de travaux, la présence de structures importantes et anciennes.
Leur origine nous est inconnue. La grange des Mercières devait être en rapport avec les nombreux établissements religieux du plateau en ce XIVe siècle si fécond dans ce domaine.
(5) Hameau des Mercières
C’est un hameau très vieux, on peut voir des croix ainsi que de grandes arches. Vraisemblablement il y avait une abbaye et une annexe.
Plusieurs hypothèses sont avancées sur l’origine du nom des Mercières ; aucune n'est pleinement satisfaisante.
En voici une assez vraisemblable : les Mercières ont appartenu autrefois aux Sœurs de la Merci, qui accompagnaient et soutenaient les prisonniers en partance pour le bagne. Probablement donc que le nom vient de là (mercières – merci).
Les chevaliers du même ordre, de leur côté, allaient racheter les esclaves chrétiens captifs des Maures et les ramenaient à proximité de Lyon. Souvent porteurs de maladie dans l’empire ottoman, ces esclaves étaient mis en quarantaine.
La Galoche
1er juin 1862 : la Compagnie des chemins de fer des Dombes et du Sud-Est (DSE) ouvre une seconde ligne Sathonay-Trévoux. C’est « La Galoche » , le chemin de fer Lyon/Croix-Rousse-Trévoux. Longue de 25 km, elle compte quinze stations et le trajet dure 1 h 15. Le confort médiocre, le rythme saccadé de la marche du train, le bruit de ferraille de ses locomotives lui ont valu son surnom. Les citadins l’empruntaient, nombreux, pour aller à la pêche ou déguster grenouilles et fritures.
Printemps 1891 : la Compagnie du tramway de Lyon à Neuville (TLN) ouvre une ligne qui emprunte les quais de Saône. Cette ligne est surnommée « La Guillotine » car plusieurs voyageurs, se penchant imprudemment à l’extérieur lors du croisement de deux trains, furent décapités… Les conditions de ce voyage de 90 minutes étaient pittoresques et la ligne attirait les curieux. En 1932, les locomotives à vapeur sont remplacées par un tramway à traction électrique (« Train bleu »), lui-même remplacé par les autobus en 1957.
5 décembre 1938 : fermeture du trafic voyageurs entre Sathonay et Trévoux. La section Sathonay-Croix-Rousse est définitivement fermée le 28 septembre 1975.
La Gare du Vernay
Autrefois existait la Gare du Vernay que les habitants avaient su transformer en véritable lieu de vie. Située sur la ligne entre Lyon Croix-Rousse et Sathonay, les habitants qui se sentaient isolés avaient organisé une souscription pour construire un bâtiment digne de ce nom. Aucun vestige n’a survécu mais les photos laissent facilement place à l’imagination. Le service voyageur a fermé en 1953 et le service marchandises en 1975.