La Dent du Chat fait partie du mont éponyme se trouvant dans le Sud du Jura à 1 390 mètres d’altitude, près du Lac du Bourget. Son nom actuel est dû à son pic en forme de canine mais aussi à un passage, dont le mot « chat » faisait référence.
C’est en 1232 que la première mention de « Mont du Chat » voit le jour. Il fut un temps où le sommet était nommé Mons Munni ou mons Muniti. Son point culminant est à 1 496 mètres d’altitude au signal du Mont du Chat.
Le sommet est accessible à pied par le Bourget-du-Lac et ses 1 000 mètres de dénivelé, en passant par la Fontaine des Côtes et le Molard Noir, un autre sommet du Mont du Chat. Il est aussi accessible par le Col du Chat en croisant le Roc Blanc et le Col de la Vacherie ainsi que depuis Chevelu par les lieux-dits Vernatel et Sur la Balme.
Un sentier de découverte existe sur les flancs de la montagne, peu après le début de la montée au Col du Chat par Le Bourget-du-Lac. En partant de l’antenne du Mont du Chat, il est possible de suivre la crête des deux côtés, en direction de la dent éponyme, ou sinon vers la Croix du Signal.
Le sommet offre une vue à 360° sur le Mont-Blanc, les Bauges, la Vanoise, la Chartreuse et le massif de Belledonne ainsi que le Lac du Bourget.
Sur les flancs de la montagne, divers sentiers balisés partent depuis Le Bourget-du-Lac dont le Sentier de Pierre Nioule, pour les marcheurs d’un niveau moyen, le Sentier de la Leysse pour les débutants ainsi que le Sentier de la Serraz.
Le sommet est aussi accessible à vélo en empruntant la D42 et ses 1 200 mètres de dénivelés positifs depuis Le Bourget-du-Lac, avec la possibilité de faire une boucle en passant par St-Paul, Chevelu et le Col du Chat.
La Dent du Chat fait partie de l’avant-pays savoyard, anciennement appelé Bugey Savoyard ou Petit-Bugey. Ce pays est délimité par le Mont du Chat à l’Est, le Rhône au Nord-Ouest et le Guiers au Sud-Ouest.
La montagne est composée de calcaires récifaux.
Des légendes circulent sur la montagne. L’une d’entre elles raconte qu’un pêcheur aurait fait le vœu d’attraper un poisson et de le relâcher si c’était le cas. Il réussit à pêcher le poisson, mais ne le remis jamais à l’eau. En effectuant une nouvelle pêche, il attrapa un chaton, qu’il emmena chez lui. En devenant adulte, le chat quitta la maison et grimpa la montagne. Ce dernier eut l’idée de terroriser les voyageurs de passage. D’après la légende, ce serait le roi Arthur, accompagné de Bérius et de Mélanus, qui réussirent à se débarrasser du chat. Un champ sera donné à Bérius, Chambéry, et un mont à Mélanius, Montmélian. Cette même légende raconte que seule une canine du chat est restée au sommet.
Les pieds de la montagne sont occupés dès la Préhistoire avec la présence de cités construites sur le Lac du Bourget : elles portent le nom de cités lacustres. Dans l’Antiquité, ce fut une importante voie navigable. Il faudra cependant attendre le XIIIe siècle pour que le lac prenne son nom actuel.