Voici une randonnée facile à faire qui vous donnera de jolies vues sur la vallée de l’Orne et de ses petits affluents. Le circuit passe pour partie par la voie verte (ancienne ligne de chemin de fer).
Description de la randonnée
Départ au Pont du Coudray depuis le parking de l’ancienne gare SNCF.
(D/A) Ressortir du parking par la droite, traverser avec prudence la D 156, tourner à gauche et aller jusqu'au croisement. Vous entrez dès lors sur la variante du GR® 36. Poursuivre à droite sur la D 41 en direction de Clinchamps-sur-Orne, parcourir environ 50 m et tourner à droite dans le chemin boisé qui monte. Vers le haut, à la croisée des chemins, continuer en face afin de retrouver la route départementale. Poursuivre à droite sur la D 41 en direction de Clinchamps-sur-Orne et parcourir environ 100 m.
(1) Bien que le balisage du GR® vous en dissuade, traverser la D 41 avec une extrême prudence, prendre la route goudronnée de gauche (Chemin du Val en direction de Percouville - aucune indication en ce lieu. Ignorer les chemins sur la gauche et continuer jusqu'à l'intersection, noter le Sacré-Cœur de Jésus dans l'angle gauche, et tourner à gauche.
(2) À l'entrée du hameau de Percouville, délaisser le chemin du Gué Romain pour tourner à droite et poursuivre sur le Chemin du Val. Délaisser le calvaire et le Chemin de la Chesnaie à gauche, parcourir environ 600 m jusqu'au lieu-dit le Moulin à Voidre (aucune indication en ce lieu), délaisser la route de droite et poursuivre une centaine de mètres plus loin jusqu'au lieu-dit Le Val (de Clinchamps).
(3) Tourner à droite, quitter le chemin du Val et entrer dans le petit chemin encaissé et boisé qui descend. En bas, continuer sur la gauche dans le Chemin du Bief et poursuivre jusqu'au Moulin de Clionchamps.
(4) À l'intersection avec le Chemin du Val qui vient de gauche, tourner à droite, franchir les deux bras de la Laize, tourner à gauche dans le virage et ignorer le Chemin sous les Carrières qui vient de droite. C'est ici que la variante retrouve le GR® 36. Traverser le hameau et, à la fourche, tourner à gauche pour rester sur le Chemin du Val de May et laisser le Chemin du Coudray et l'oratoire sur droite. Longer la Laize jusqu'à son confluent avec l'Orne.
(5) Longer la rive droite de l'Orne en continuant à emprunter le Chemin du Val de May, et poursuivre jusqu'à la passerelle métallique sur la gauche. C'est ici que vous quittez le GR® 36. Tourner à gauche, emprunter la passerelle pour franchir l'Orne.
(6) Tourner à gauche après la passerelle et emprunter le chemin qui longe la rive gauche de l'Orne. Lorsque le chemin vire à droite pour couper la Voie Verte et remonter en direction du musée et des sites archéologiques de Vieux-la-Romaine, tourner à gauche afin d'emprunter la Voie Verte.
(7) Suivre la Voie Verte de la Suisse Normande, utiliser un premier pont pour franchir l'Orne puis un deuxième ouvrage pour passer au-dessus d'un petit affluent de l'Orne.
(8) À l'intersection avec une route, continuer en face et délaisser Percouville sur la gauche. Plus loin utiliser un troisième pont pour passer au-dessus d'un autre petit affluent de l'Orne.
(9) Poursuivre jusqu'au Pont du Coudray.
(10) Traverser la D 41 avec une extrême prudence puis tourner à gauche pour retrouver le parking de l’ancienne gare SNCF (D/A).
Les mines de fer de Saint-André-sur-Orne et May-sur-Orne
"C’est un peu tombé dans l’oubli mais la Normandie a été dans le passé une des principales régions sidérurgique française. Exploitée dès le XVIIème siècle ,la production de minerai de fer a atteint son apogée en 1960. Ensuite le déclin s’amorce inexorablement. En 1993 la dernière coulée sortira des hauts fourneaux de la SMN situés à la périphérie de Caen.
À May-sur-Orne, la ville est implantée au-dessus d’une importante mine de fer qui fonctionna de 1896 jusqu’à 1968. L’exploitation 'moderne' débuta sous la houlette de capitaux allemands avant la Grande Guerre. Durant le conflit, De Wendel et Schneider se livrèrent une lutte acharnée pour reprendre les concessions.
Que reste-t-il de cette épopée minière ? Pas grand-chose à photographier. Sur la rive droite de l’Orne, débouche le cavage d’une galerie d’exhaure. Les galeries ont servi de 1970 à 1983 pour stocker des hydrocarbures. La porte obturant l’entrée ôte tout espoir de visite souterraine et des effluves de fuel sont encore nettement perceptibles. Cette porte donne l’accès aux travaux souterrains afin de contrôler l’évolution des terrains situés en dessous de la ville.
Si l’extraction se faisait rive droite de l’Orne, l’expédition par voies ferrées se déroulait rive gauche. Deux convoyeurs aériens sont achevés en 1933 pour véhiculer le minerai des puits d’extractions jusqu’aux terminaux de chargement. Les silhouettes décharnées des concasseurs-accumulateurs qui surplombaient les voies ferrées sont encore debout.
Après leurs démantèlements, il faut avouer que ça vieillit bien mal et qu’il faut beaucoup de volonté pour y trouver un intérêt esthétique. Accordons quand même à l’escalier hélicoïdale une certaine élégance.
Sur un des deux terminaux, on peut encore accéder sans trop de risques au premier étage et profiter de la vue.
Continuer plus haut entrainerait une prise de risque inutile. À l’étage supérieur, au travers des poutrelles métalliques, on peut entrevoir les restes d’un moteur.
Retour sur le plancher des vaches où, les trémies ont des allures de distributeur de bonbons PEZ.
D’autres vieilles dames résistent tant bien que mal aux outrages du temps et souffrent d’un blocage de l’articulation mandibulaire définitif. Leurs dentiers usés laissent entrevoir des blocs de minerai.
Le poste d’aiguillage n’offre pas d’intérêt autre que de servir de défouloir aux amateur de tags. Déclencher malgré tout son appareil photo permet de conserver quelques 'taguérotypes' en souvenir du temps passé.
En 1956, d’importants aménagements ont eu lieu. Fonçage du puits central à May-sur-Orne. Le minerai est acheminé par convoyeur à bandes, concassé puis stocké dans d’importants silos édifiés rive droite. Le minerai franchissait ensuite l’Orne au-dessus du pont minier jusqu’aux quais de chargement.
On peut deviner sur les bords de la passerelle les emplacements vides où se logeaient les poteaux soutenant le convoyeur.
Le silo-concasseur Nord a été recyclé et une rampe munie d’un convoyeur à bandes a été construite pour amener la pierre d’une carrière de grès voisine.
Pour la petite histoire, derrière le silo, une piste bétonnée et pentue surprend ne voyant à priori pas quel pouvait être son usage par rapport à la mine. Renseignements pris, cela n’a rien à voir, cette piste servait pour effectuer des tests de pente pour la SAVIEM.
Bref, il ne reste vraiment pas grand-chose et on ne peut pas dire que la patine du temps arrange ni embellisse ces vestiges. Certes, on peut trouver que ces ruines font tache dans le paysage et que leur ancienneté n’est pas assez grande pour mériter le label 'patrimoine'. Cependant, ils sont les derniers symboles de l’épopée minière qui a fortement impacté la région. Il est à craindre que la dégradation inéluctable entraîne une 'mise en sécurité' qui se bornera à tout raser."
http://baguenaudes.net/mine-de-may-sur-o....