À l’intérieur de l’enceinte du château fut construite, selon la coutume, une chapelle. Elle fut détruite à une époque non déterminée et remplacée par l’église actuelle.
Le chœur par ses piliers – dosserets à triple colonnette – est du XIIIe siècle, mais ses chapiteaux sont plutôt du XIVe comme les baies du Sud. Or, ces chapiteaux sont surmontés d’un entablement XVIIe ; tout le reste date de la fin du règne d’Henri IV, avec son portail cintré sans linteau, orné de colonnes cannelées de l’ordre grec, mêlé de niches, de galbes ou voussures, le tout surmonté d’un entablement et de baies géminées flanquées de colonnes ioniques.
Le Maître-Autel provient de l’ancienne abbaye. Le retable a disparu ; le tabernacle en marbre a sa porte en cuivre repoussé représentant une « Cène » (XVIIIe). Un Christ en pierre tient l’Agneau couché dans les sept sceaux, pieds nus (XIVe).
On voit aussi une Sainte Face sculptée ; deux beaux bénitiers de l’ancienne église posés sur une colonne dorique (pierre) ; enfin un magnifique baptistère à godrons Louis XIII, décoré de trois bracelets et d’oves, sculpté de consoles Renaissance aux angles, avec une base ornée de griffes.
Dans le sanctuaire de l’église, un ex-voto de 1760 rappelle les ravages causés à l’époque par une maladie contagieuse : la peste.
On voit également une pierre tombale au nom de Jean de la Loge, Receveur de rentes à Diges (1715).
Extrait du site de la commune de Diges