(D/A) Le nom de la ville est dérivé du germanique Rode-Essart qui signifie "lieu défriché" . Le Roeulx fut fondé en un lieu où, selon la tradition, on rendait un culte à Apollon. Les premières habitations du Roeulx se regroupèrent autour d’une chapelle dédiée à saint Feuillien, moine irlandais qui fut assassiné en 656 dans les bois du Roeulx.
La Grand Place, classée par la Commission Royale des Monuments et des Sites est de forme triangulaire et un abreuvoir ou wel se trouvait dans la partie la plus étroite, tandis qu'à l’opposé une pompe à eau fournissait l'eau potable au Rhodiens.
Le chemin qui borde la Grand Place correspond à l’ancienne voie de communication entre Nivelles et Binche.
En 2002, la Grand Place a été entièrement rénovée et une fontaine, œuvre de Freddy Taminiaux un artiste d’Ecaussines, y a été installée. La sculture représente la fertilité : les cheveux en forme de tresse symbolise la fertilité, la chasuble évoque les sœurs augustines de l’ancien Hôpital Saint-Jacques et une base dentelée représente le clergé.
(4) Le nouveau Canal du Centre s'étend du confluent avec le Canal Charleroi-Bruxelles jusqu'au Grand Large de Mons où il rejoint le Canal Nimy-Blaton-Péronnes. Long de 30 km, ce canal devait surmonter un dénivelé de près de 90 m, un défi résolu par la construction de l’ascenseur funiculaire de Strépy-Thieu.
(5) Le tracé du nouveau canal devait franchir la vallée du Thiriau du Sart, nécessitant la construction d’un pont. Après mûres réflexions, le choix s'est porté sur le béton, plutôt que le fer. Le pont-canal, supportant des charges énormes (l'eau du canal est huit fois plus lourde que le trafic routier habituel), a été construit en béton précontraint, assurant durabilité et économie. Le tablier du pont mesure 498 mètres de long, avec un total de 560 mètres, soutenu par 13 travées centrales continues de 36 mètres. Les 28 colonnes d’appui circulaires, d'un diamètre de 3 mètres, reposent sur des semelles carrées de 10 mètres de côté, chacune fondée sur 9 pieux forés tubés de 1,50 mètre de diamètre, enfoncés à des profondeurs de 6 à 21 mètres. Ces colonnes supportent des charges d’environ 6 000 tonnes. Le fond du tablier est renforcé par des entretoises espacées de 4,5 mètres, avec une dalle de fond d’une épaisseur minimale de 40 cm, portée à 60 cm pour les entretoises sur pile. La mise en place du tablier s'est effectuée par la méthode du poussage entre février 2000 et juin 2001, à raison d'une poussée par mois en moyenne.
(7) Sous Napoléon, un projet grandiose de Canal du Nord qui devait relier les bassins de la Sambre et de la Meuse à celui de l’Escaut fut étudié. Abandonné après la chute de l’Empire, le tronçon du Canal Mons-Condé resta inachevé. De 1836 à 1839, un embranchement du Canal de Charleroi fut réalisé entre Seneffe et Houdeng-Goegnies, où la difficulté majeure était de surmonter un dénivelé de près de 90 mètres, nécessitant la construction de 33 écluses. Finalement, la construction de 4 ascenseurs hydrauliques, inspirée de l'ascenseur d'Anderton en Angleterre, fut privilégiée. Les travaux du premier ascenseur d’Houdeng-Goegnies commencèrent en 1885 et durèrent trois ans. Inauguré le 4 juin 1888 par le Roi Léopold II, l’ascenseur resta une curiosité touristique pendant 25 ans. Le creusement du canal fut achevé en 1892 et les travaux de maçonnerie en 1893. Les parties métalliques furent construites de 1893 à 1913, prêtes au montage à la veille de la Première Guerre mondiale. En 1914, le bief d’Houdeng-Aimeries n’était pas encore rempli d'eau, mais sous l'occupation allemande, les travaux reprirent, et en juillet 1917, la navigation des péniches put enfin débuter.
(10) Le principe d'un ascenseur hydraulique est comparable à celui d'une balance : si un bac est plus lourd que l'autre, il descend tandis que l'autre monte. Bien sûr, le bras de levier est ici remplacé par deux pistons reliés par un conduite d’eau.
Sous chaque bac se trouve un piston relié à l'autre par un tube. Lorsqu'un bateau entre dans un bac, il déplace son poids en volume d'eau. Les deux bacs ayant alors le même poids, ils restent en équilibre. Pour actionner le mouvement, on injecte 50 tonnes d'eau dans le bac supérieur, qui devient plus lourd et descend, poussant ainsi l'autre bac vers le haut par la pression de l'eau dans le cylindre. Suivant le principe des vases communicants. Ce système fonctionne sans autre énergie que celle de l'eau. La salle des machines intervient principalement pour fournir de l'eau sous haute pression, nécessaire pour les manœuvres techniques : ouverture/fermeture des portes, étanchéité, et réglages après la translation. La tour visible à côté du bâtiment abrite l'accumulateur de pression.
(12) Mis en service en 1988, le pont à haubans de type semi-harpe présente une structure particulière. Contrairement aux ponts suspendus, où deux câbles principaux sont ancrés sur les rives, les ponts à haubans sont maintenus par de nombreux câbles obliques, partant d'un pylône central supportant le tablier. Ce type de pont est plus sensible au vent et aux vibrations engendrées par la circulation.
(13) George Price, tragiquement célèbre, fut le dernier soldat de la Première Guerre mondiale tué peu avant l’armistice le 11 novembre 1918, à 10h58, par un sniper allemand posté à l’extrémité du Sentier des Prés. Il tomba à côté d'une maison située au pied de la passerelle qui porte aujourd'hui son nom. George Price est enterré au cimetière de Saint-Symphorien. Le 11 novembre 1991, en hommage à ce soldat canadien, la passerelle fut baptisée « passerelle George Price ». Pour le centenaire de la Grande Guerre en 2018, un nouveau monument a été érigé en bas à droite de la passerelle.
(14) L’origine du nom Ville-sur-Haine proviendrait d'une villa romaine construite le long de la Haine. Au XVIe siècle, la localité était appelée « Ville-sou-Haynne », puis le nom évolua successivement en « Villa-Super-Hoeniam » (1240), « Ville-Sour-Haine » (1293), « Ville-sur-Haysne » (1660), et « Ville-Sur-Heine » (1744). Le wagonnet sur la place symbolise le jumelage de Ville-sur-Haine avec Quinsac, cérémonie qui eut lieu en 1962.
(15) Au début un piédestal fut érigé, ensuite une première chapelle fut érigée au XVIe siècle. La légende raconte qu’un jeune berger, durant une période de sécheresse, découvrit une statuette de la Vierge en plongeant sa houlette dans la vase, là où une maigre source d’eau jaillissait. Après avoir remis la statuette au curé du village, celle-ci se déplaça mystérieusement de l’autel de l’église vers la source à trois reprises. Interprétant cela comme un signe, les habitants construisirent un piédestal pour y déposer la statuette. La chapelle actuelle date de 1991 et comporte deux fontaines où de nombreux croyants viennent prélever de l'eau, à laquelle la tradition attribue des vertus miraculeuses. Depuis 1813, un important pèlerinage s’y déroule chaque année, le jour de l'Ascension. Notre-Dame de Creuse est invoquée contre les fièvres malignes.