Entre crêtes et rivières, une boucle en Plantaurel

Stationner sur la Place du Castella face à l’église, parking facile, à Laroque d’Olmes,

(D/A) Descendre la Rue de l’Église, en admirant en face les sommets des Monts d’Olmes et Montségur, puis tourner tout de suite à droite sur la petite place. Là, prendre la 1^re rue descendante à gauche, c'est la Rue Paul Vaillant Couturier pour rejoindre plus ou moins tout droit la D620 vers La Bastide sur l’Hers. Longer l’Avenue Pierre Semard sur la gauche sur environ 400 m et délaisser le pont sur le Touyre.

(1) Prendre à droite une petite route qui longe la rivière et se transforme en chemin à Guillouti.
Continuer rive droite jusqu’à des maisons. Ne pas monter pour l'instant sur la Voie Verte mais rester à sa droite sur une piste herbeuse qui s’ouvre en contrebas pour rejoindre le croisement de l’Entounadou et le GRP^® d'Holmes.

(2) S'engager à gauche dans le GRP^® et profiter du balisage Jaune et Rouge. Passer devant la Grotte de Dreuilhe au pied d’un un énorme bloc rocheux. Retrouver le Touyre pour peu de temps avant de passer sous la Voie Verte. Y accéder ensuite, c'est l’ancienne voie ferrée, prolonger pour atteindre le croisement Voie Verte, GR^® et PR^® de Dreuilhe avec aire de pique-nique.

(3) Quitter alors la Voie Verte, poursuivre à gauche pour grimper par le Chemin de la Bouiche. Au départ, seul un panonceau VTT n°8 indique l’itinéraire mais, très vite, le balisage GR^® de Pays prend le relais. La montée est très régulière sur une large piste parfois pavée de cailloux. Plus haut, un replat sableux au milieu de la forêt permet d’apprécier la quiétude du lieu, juste avant d’atteindre un col sans nom et sans vue.

(4) Entamer une descente régulière pour découvrir de magnifiques et paisibles Mérens, ainsi qu’une vue magnifique juste avant d’arriver à la Ferme de La Bouyche.

(5) Descendre la petite route (Chemin de La Bouyche) qui plonge franchement vers Ivry sur l’Hers pour parvenir à la route de La Bastide-sur-l'Hers – L’Aiguillon. Prendre à droite sur la D16 puis à gauche en traversant l’Hers et entrer dans le hameau de Camp Redon. À la sortie, après les premières maisons, trouver un croisement au panneau indicateur : GR^® de Pays – PR^® – GR^®7 (Rouge et Blanc) – VTT 8 et 9.
Prendre alors à gauche et grimper la route pour atteindre un nouveau carrefour marqué par un panneau.

(6) Quitter la route et prendre à nouveau à gauche pour redescendre en direction de l’Hers.
Passer un croisement partant à droite, en revers et en montant, sans panneau : c’est le GR^®.
Continuer en face et suivre le balisage Rouge et Blanc qui contourne un énorme bloc rocheux et trouver, près de la rivière, une maison d’où part une piste. La suivre pour arriver au hameau de Fontcirgue, anciens thermes très réputés.

(7) Laisser le pont en contrebas à gauche et continuer tout droit sur la route. Dépasser un promontoire de pêche pour personne à mobilité réduite et atteindre peu avant le pont l’aire de pique-nique de La Bastide sur l’Hers, deux tables à disposition.

(8) Traverser le pont puis le croisement routier pour prendre la ruelle qui s’ouvre face à la halle à droite, balisage bien présent, panneau, VTT. Tourner dans la 1^re rue à gauche qui permet d’apercevoir un petit pont de la voie verte. Passer dessous, virer tout de suite à gauche mais ne pas monter sur la Voie Verte. Rester sur sa droite pour trouver la Route du Cimetière.

(9) Filer immédiatement à droite et grimper par cette petite route qui se transforme un peu plus haut en piste herbeuse. En prenant à nouveau de la hauteur, le paysage s’agrandit et la vue devient magnifique. Atteindre le col sur la route D16.

(10) Emprunter le sentier à gauche, présence d'un panneau. Cheminer maintenant sur une crête boisée, magnifique, légèrement montante et régulière. Apercevoir au loin les premières maisons du haut de Laroque-d’Olmes. Parvenir, en contre-haut de rochers, une croix de pierre marque la présence de la Chapelle Saint-Roch.

(11) Faire un petit détour et aller visiter cette solitude magnifique. Reprendre le chemin et donc continuer la piste descendante pour passer Porte d’Amont et retrouver le parking de Castella (D/A).

(D/A) Aire du Castella de Laroque-d'Olmes : prenez le temps de découvrir l’aire de l’église qui est aménagée, deux tables de pique-nique, une table d’orientation, des panneaux touristiques et un panneau de départ de randonnée.
(3) Aire de pique-nique de Dreuilhe.
(8) Aire de pique-nique de La Bastide sur l'Hers.

La Voie Verte

Cette voie verte est une ancienne voie de chemin de fer qui faisait Mirepoix-Chalabre-Lavelanet et qui a été créée en 1903. La ligne permettait de rattacher la vallée industrielle de l’Hers au réseau ferroviaire national via Bram ou Pamiers. La compagnie des Chemins de Fer du Midi, chargée par l’État de l’exploitation de la ligne transportait des voyageurs, du courrier et des marchandises. En 1973, le train a sifflé une dernière fois sur la ligne … qui est maintenant devenue une voie verte, c’est à dire un chemin multi activités.

Camp Redon

Depuis le XVIIe siècle au moins, le hameau de Campredon possède des moulins actionnés par la force hydraulique. Le canal d’amenée, dont la prise d’eau se situe à environ 500 mètres en amont, se divise en trois à l’arrivée afin d’alimenter autant d’usines. Une forge à la catalane et un martinet y sont installés au XVIIIe siècle par la famille de Lévis. Le minerai de fer, provenant de Rancié (Haute-Ariège actuelle) est réduit par le feu directement, sans passer par la fonte.

Après la Révolution, le site de Campredon est vendu comme bien national aux sieurs Iché, Debosque et Canal. Il comprend alors la forge, le martinet, un moulin à farine à deux meules, deux charbonnières et diverses dépendances (maisons, jardin, bois, etc.).

En 1854, Jean-Baptiste Bigou construit une première usine de peignes en corne. En 1861, Frédéric Azema installe son propre atelier sur la turbine de l’ancien martinet. Le mariage de leurs descendants entraîne la création de l’unique entreprise Azema- Bigou. Vers 1900, une usine hydro-électrique est installée. La présence d’un habitat ouvrier fait de Campredon un hameau usinier où vie et travail se côtoient. En 1869, le dernier moulin à jais du territoire (le jais provenait des mines de Vilhac) est construit à Bel-Air. Ce site a abrité ensuite une usine de peignes puis d’effilochage. À partir de 1900, l’usine de l’Angélus, aujourd’hui disparue, a hébergé une fabrique de peignes, une filature et une usine d’effilochage. L’usine Richou et Cie et celle de Jouret-Frères ont aussi, au XXe siècle, confectionné des peignes.

Le jais est une variété de lignite, bois fossilisé d’un noir intense, qui, une fois poli, brille et sert à fabriquer bijoux et chapelets. Il connait son heure de gloire au milieu du XVIIIe siècle et devient un bijou de demi-luxe. Exporté jusqu'en Amérique et aux Indes, il fait travailler des centaines de personnes

Fontcirgue

Connue dès l’Antiquité romaine, la source de Fontcirgue a connu son heure de gloire à la Belle Epoque grâce aux thermes prisés pour la qualité de ses eaux. De ce passé glorieux, il ne reste que deux kiosques en bois, aujourd’hui très délabrés, qui avaient été construits en 1920. L’un d’eux abritait une fontaine ornée de tritons qui crachent toujours une eau vertueuse aux propriétés curatives, que ce soit en bain ou en boisson. Une station thermale y a été installée des années 1830 aux années 1860. Le site a également abrité une fabrique de limonade. Les habitants du coin continuent de venir puiser cette eau qui faciliterait la digestion.

Chapelle Saint-Roch

Bâtie au milieu du XVIe siècle sur une éminence d’où le panorama embrasse sur 180° le lac de Montbel et les sommets du Massif de Tabe, la chapelle n’a jamais été église paroissiale, mais lieu de dévotion et de pèlerinage construit à l’occasion d’une épidémie de peste – d’où le patronage de Saint Roch.

Qui était Saint Roch ?
Né à Montpellier vers 1340, il se dévoua au service des pestiférés. Dans une grande pauvreté, il partit pour Rome où la maladie s'étendait, et s'y dévoua pendant trois ans. Il contracta le mal à Plaisance, et se retira dans une forêt, où un chien venait chaque jour lui apporter un pain. Il revint dans son pays et y mourut vers 1378. Sa vie ponctuée de miracles de guérisons, suscita la foi.

De 1510 à 1610, les guerres de religion dévastèrent et profanèrent la chapelle qui fut restaurée une première fois en 1649 (particulièrement son toit). Les travaux en 1871 consistèrent à rehausser les murs et la tribune, à voûter l’abside, à refaire la toiture de la nef et à percer les murs de six ouvertures. Le mobilier fut renouvelé avec des statues dites de « style saint-Sulpicien » en référence aux marchands d’objets de piété de la place Saint-Sulpice à Paris.

Sur un mur, une tablette de pierre dans le mur, sous le patronage de Saint-Roch, porte une prière adressée à son saint-patron.

Au-dessus de la porte se dessine un bas-relief sur lequel est inscrit : « En 1552 et le 23 mai premier jour des rogations, fut commencée la petite église de Saint-Roch, fut posée la première pierre par J.Bosset (dit Mondini) habitant de Laroque. »

À l’intérieur de la chapelle, on peut admirer un bénitier datant de 1673, un tableau du saint patron et des vitraux réalisés en 2000 par Pierre Rivière.

Nota :
Le premier jour des Rogations est le premier des trois jours de processions précédant l’Ascension, en vue de la bénédiction divine sur les travaux des champs et récoltes à venir. La procession perdure de nos jours…

Église du saint-Sacrement de Laroque d’Olmes

Nota : Laroque d’Olmes (du latin) = le Rocher de l’Orme

Construite au XIVe siècle, c'est une des rares églises gothiques de la région. Elle est également connue sous le nom d’église du Castella. Elle occupe le site d’une ancienne église romane dans laquelle fut signé un traité entre Raymond V de Toulouse et Raymond Trencavel, vicomte de Carcassonne.
Construite au sommet de la « roque », sur l'esplanade du Castella où se trouvait autrefois la porte d'Amont, elle fut appelée aussi Notre-Dame du Mercadal et placée sous le vocable de St-Martin puis de la Fête-Dieu.
Le clocher, a une base carrée qui devient ensuite octogonale.
Sur le côté du porche est sculpté le blason de l'église qui montrerait que l'édifice fut construit grâce à la richesse de l'industrie de la draperie : il est composé de 4 « rocs d'échiquier » - ces figures symbolisent des tours rappelant peut-être les 3 rochers d'argent des armoiries de la ville. A côté, un parchemin indiquerait que la première pierre fut posée par "Pierre de Sainte Colombe, damoiseau".
La serrure forgée du portail, inscrite aux Monuments Historiques, est décorée d'une tête de cheval.
Depuis 2004, elle renferme l’ancien orgue de la Chapelle royale du château de Versailles entièrement restauré.

Grandes Orgues « Victor Gonzalez »
L’acquisition de l’orgue que le facteur Victor Gonzalez avait construit en 1937 pour la Chapelle Royale du Château de Versailles a permis son installation en l’église du Saint-Sacrement. Cet instrument avait été démonté en 1995 par les facteurs Boisseau et Cattiaux de Béthines avant qu’ils ne le restaurent en 2004 et 2005 et le remontent en l’église de Laroque d’Olmes, sur la tribune neuve en bois au fond de la nef.

Entre (10) et (11) Profiter lors du cheminement sur cette crête qui se traverse tout en douceur, comme le sont les rondeurs des monts alentours, tout de sombres vêtus au soleil couchant. La vue porte de tous côtés mais aussi, au loin, le bloc rocheux de tout à l’heure. Ici, les chênes poussent leurs branches sur un seul côté.
(11) La Chapelle Saint-Roch, une visite s'impose : pour son histoire, pour sa rénovation, pour son panorama, pour ses à-bords aménagés (table de pique-nique).