Entre Samart et Sautour, à la découverte d'une partie du patrimoine local

Stationner à Samart sur la Place Saint-Médard en face de la chapelle.
Le château ferme, la chapelle Saint-Médard, l'ancien cimetière et les deux marronniers de la place contribuent déjà à faire de la localité l'une des plus pittoresque de la région.

(D/A) Quitter la place et monter la Rue de la Chapelle en direction de Philippeville.

(1) Prendre directement la Rue Ernest Lahaye à droite de la grange du château. Retrouver le balisage du GR^®12 à suivre jusque Sautour. Apercevoir une statue dans une niche en hauteur sur le pignon de la grange. Cette vierge à l’enfant est l’œuvre de l’artiste sculpteur Ernest Lahaye né à Samart en 1872 et inhumé au côté de ses parents dans l’ancien cimetière à droite de la chapelle de Samart.

Continuer à longer le mur d'enceinte du château, passer la petite tourelle semi-circulaire percée d'arquebusières.
La clé de voûte du portail d'entrée de l'ancienne grange date de 1738. Quitter les nouvelles constructions qui surplombent la Fagne schisteuse et descendre vers le Bois Corroy en ignorant le premier chemin à droite qui descend vers l'étang en contrebas.

(2) Passer à proximité de la borne datée de 1776 qui matérialisait la frontière entre le royaume de France et la principauté de Liège. En face, dans le bois la carrière jadis exploitée pour la production de marbre. Aller jusqu'au bout du chemin.

(3) Prendre à droite et descendre la rue jusqu'à l'ancien moulin. À gauche en descendant, apercevoir les anciens bâtiments de la carrière du Tienne al'Gatte. Le site va être restauré vu son grand intérêt biologique.

(4) À la chapelle de Notre-Dame au Cœur d'Or, prendre la route asphaltée de droite. Franchir le pont qui enjambe de Ruisseau des Gérinaux,.

(5) Prendre le sentier à gauche dans le bosquet. Monter et au niveau de poteau indicateur tourner à droite en suivant l'indication "Haut-du-village". Sur le ruisseau, on distingue un ouvrage en pierre bleue constitué de deux montants verticaux surmonté d’un linteau. C'est la vanne de retenue d’eau de l'ancien moulin.

(6) Après le passage entre la maison et la chapelle, prendre à droite. Chapelle Saint-Roch avec abside semi circulaire, en moellons calcaires chaulés. Croix funéraire de Lorens Remi († 1606) maçonnée dans le pignon. À la deuxième maison, à droite sur le pan de mur latéral, votre regard sera attiré par les vestiges d'une ancienne tour.

Arriver à l'entrée de la placette avec son tilleul de Hollande et son érable sycomore. Admirer les linteaux des portes des anciennes demeures. N°11 (1650), N° 14 (1623) et N° 34 (1683). Emprunter la rue sur la droite.
Votre regard sera attiré par une imposante construction en belles pierres calcaires qui devait être le logement du commandant de la forteresse.

Continuer jusqu'à l'église Saint-Lambert en passant devant le mur clôturant le jardin de l'ancien presbytère. Cette nouvelle église a été construite vers 1840. La clé de voûte du portail d'entrée a été réemployé de l'ancienne chapelle. Prendre directement la ruelle à droite. Un coup d'œil au-dessus du muret vous fera découvrir les jardins en terrasse.

(7) Passer la porte dite "Romaine" ou "Postienne" reconnaissable à son arc de voûte. C'était probablement la seconde entrée ou plutôt la poterne de l'enceinte. Descendre le chemin fort raide, tourner directement à droite et passer devant l'école. Quitter alors les traces du GR^®12 ! Dans le fond, prendre le chemin asphalté sur la droite et un peu plus loin au panneau fin d'agglomération prendre la sentier à gauche.

(8) Fontaine du Gouviat. Cette source dont l'eau reste toujours fraiche, est entourée d'un bassin qui se vide dans le ruisseau des Gérinaux et ensuite dans l'Hermeton. Ensuite franchir le pont, prendre le sentier qui longe l'orée du bois. À la fin de celui-ci, traverser la pâture, franchir le pont qui enjambe l'Hermeton et prendre le chemin à droite. À la sortie du bois, apercevoir à droite les ruines de l'ancien moulin de Samart. Continuer tout droit vers le cimetière de Samart. Après celui-ci, tourner à droite et franchir l'Hermeton.

(9) Fontaine Saint-Médard. Cette fontaine est une construction cylindrique façonnée en gros blocs de calcaire avec 2 bacs constitués en pierres dont le plus grand ressemble à un lavoir. Autrefois son eau était réputée pour ses qualités curatives contre les maux de tête. Continuer vers le bâtiment de la station de pompage et au Y bifurquer vers le bois. Se diriger vers la maison et passer par le sentier à droite de celle-ci. Au premier carrefour dans le bois, prendre directement à droite. Passer la ferme et descendre vers la place Saint-Médard (D/A).

Deux tables de pique-nique avec bancs au départ entre le château et le gros marronnier. (D/A)
Un banc et une chaise sur la placette de Sautour à proximité du tilleul de Hollande.
Entre le (5) et (6), le dénivelé est assez important. Risque de glissade par temps humide !
D'octobre à fin février, pensez à vérifier les dates de chasse.

Quelques informations patrimoniales.

Samart
La première mention de l’existence d’un seigneur à Samart remonte à 1090 avec le chevalier de Saint-Médard. Non visitable, ce château-ferme est un remarquable ensemble clôturé édifié du 16e au 19e siècle. Il est dominé au centre par la masse du logis seigneurial et constitue le siège d’une enclave liégeoise en terres namuroises. Cet ancien donjon gothique, élevé par Jacques Auxbrebis, se compose d’un solide volume cubique et d’une tourelle octogonale. Il est daté de 1552 comme nous le renseigne une inscription située au-dessus de l’entrée.
À côté de l’église, devant le donjon, se trouve une aile d’entrée caractérisée par une tour-porche décorée des armoiries des Glymes de Brabant et t’Serclaes datées de 1667.

Sautour
La forteresse, citée dès 1155, appartenait à l’évêque de Liège. Elle joua un rôle de première importance pour la défense de l’Entre-Sambre-et-Meuse de par sa situation à quelques encablures de Philippeville. Après la création de la place forte de Philippeville en 1555, Sautour fut délaissée et son entretien ne fut plus assuré. Ville médiévale fortifiée sur un site de hauteur, Sautour a dû voir son tracé médiéval fixé aux 13e et 14e siècles. On distingue encore intra muros une tour médiévale de plan carré, en ruines comme le reste des fortifications. Beaucoup de demeures du haut du village ont été reconstruites dans les ruines de la forteresse. Parmi les vestiges, signalons les restes d’une dizaine de tours de l’enceinte, au nord.