Exoudun, Bagnault et Brieuil, un haut lieu du protestantisme poitevin

Exoudun

Exoudun est un petit village français, situé dans le département des Deux-Sèvres et la région du Poitou-Charentes. Ses habitants sont appelés les Exoudunois et les Exoudunoises.
La commune s'étend sur 26 km² et compte 592 habitants depuis le dernier recensement de la population datant de 2007. Avec une densité de 22,8 habitants par km², Exoudun a subi une baisse de 4,4% de sa population par rapport à 1999.
Situé à 92 mètres d'altitude, le fleuve la Sèvre Niortaise est le principal cours d'eau qui traverse la commune d'Exoudun.

Lieux et monuments

- Ancien château féodal dit "Tour Rasée". ;
- Temple protestant construit en 1855
- Source de la Sèvre Niortaise dite Fontaine-Bouillante : La Fontaine Bouillonnante tire son nom du bouillonnement des eaux qui l'alimentent. Résurgence du bassin de la Dive, elles vont ensuite se jeter dans la Sèvre Niortaise toute proche.
On raconte qu'au IVe siècle Saint-Martin utilisait ces eaux pour baptiser les nouveaux convertis.
Une coutume locale a longtemps fait que les jeunes filles d'Exoudun venaient ici jeter deux épingles dans l'eau... Si celles-ci tombaient en croix, c'était le signe d'un futur mariage.

Bagnault

Comme son chef-lieu Exoudun, Bagnault est une cité de caractère et hauts-lieux du protestantisme poitevin
Le village de Bagnault se trouve situé à l’est du bourg d’Exoudun, au confluent formé par la rencontre des deux vallées des Accourants et de la Sèvre Niortaise, au pied du plateau de Saint-Sauvant dont il occupe une partie de la base et des escarpements riverains. Presque noyé en hiver par l’eau de ses fontaines et de ses nombreuses sources temporaires, il repose, en été, sous le frais et délicieux ombrage de ses peupliers, ses frênes et ses arbres fruitiers.
On est frappé, en parcourant cette humble bourgade d’y trouver toutes les apparences d’une petite ville : maisons correctement alignées, rues dont la dénomination date de plusieurs siècles (1), lieux-dits rappelant quelque évènement local ou un ancien monument disparu (2), hautes et spacieuses maisons avec ouvertures ornées de délicates sculptures, grands portails, larges cheminées, contre-cœurs avec plaques armoriées, anciennes boutiques avec larges appuis en pierre (3), en un mot, tout un ensemble qui rappelle une richesse et une prospérité datant de fort loin.
En dehors des maisons qui bordent les rues principales, d’autres sont en retrait, à l’écart, dans un jardin, dans un enclos où leurs blanches façades se détachent vigoureusement sur le fond de verdure qui les encadre. Toutes sont occupées par des cultivateurs; les industries locales qui comptaient autrefois de nombreux artisans n’existent plus.
C’est une des rares localités qui, avec Melle et Chizé, ait conservé jusqu’à notre époque son caractère moyenâgeux, sa physionomie des siècles passés.
Extrait d'une très intéressante présentation de Bagnault par F DUBREUIL (1935) :

Nombreuses photos sur cette cité de caractère, haut lieu des Templiers sur la page d'André BIANCO : Photos

Le lavoir de Brieuil

Le lavoir de Brieuil situé sur la commune d’Exoudun est situé dans un endroit insolite, au fond d’une excavation d’environ 6 mètres de hauteur. Le terme « gouffre » ou « trou » de Brieuil est également souvent utilisé pour désigner ce lavoir situé en contrebas de la Sèvre Niortaise.
Fait peu ordinaire, ce trou creusé jusqu’à 6 mètre de profondeur a mis à jour l’activité d’une source. Par la suite, la commune décida d’aménager le fond de l’excavation en lavoir. Un puits fut également creusé en surface au bord du gouffre, afin d’atteindre directement la résurgence et avoir accès directement à l’eau arrivant de la source.
En période de forte précipitation, et lorsque les nappes phréatiques et galeries souterraines ne suffisent plus à capter la totalité de l’arrivée des eaux, le gouffre se remplit totalement jusqu’en surface (6 mètres de hauteur) et déverse son surplus d’eau directement dans la Sèvre niortaise.
Le contraire est également vrai : lors des fortes précipitations, les crues de la Sèvre se déversent fréquemment dans le lavoir.

25 juillet 1858 : Les communes d’Exoudun et de Chenay (toutes deux propriétaires du trou) font appel à deux maçons locaux pour la construction d’un mur de soutènement du puits existant ainsi que la construction d’un lavoir de deux rangs au fond du trou après enlèvement des débris. L’ouverture d’environ 1 mètre sur 1 mètre percée au pied du lavoir et donnant accès à l’aplomb du puits date également de cette époque
Source :

En 1968, le gouffre de Brieuil fut semble-t-il comblé en partie, on se sait pour quelles raisons.
26 juillet 1969 : Marquage du gouffre de Brieuil (Exoudun) par B. COIRIER; réapparition à la fontaine bouillonnante (Exoudun) le lendemain.
Source : (Sous les Deux-Sèvres (CDS 79))

En 2006, le lavoir fut restauré par les bénévoles de l’Association « Avenir et Patrimoine de Brieuil » avec l’aide de la commune d’Exoudun. Ces travaux de restauration ont permis de retrouver le seuil d’origine du lavoir et la résurgence de la source.
Source

Le logis de Brieuil

La seigneurie de Brieuil est mentionnée à partir du XIIe siècle. En 1461 elle est décrite comme une maison-forte. De cette période peuvent dater des éléments défensifs du bâtiment nord des communs, la partie du corps de logis et le colombier qui a perdu son niveau supérieur. Au début du XVIIe siècle, la famille Garnier fit construire l'actuel logis avec galerie en retour pour relier le corps de bâtiment principal a une tour circulaire, détruite depuis 1831. Les armes de la famille sont sculptées sur les portes du logis et du colombier. Aux XVIIIe et XIXe siècles, communs et dépendances sont réaménagés. Dates inscrites 1708 sur une porte, 1836 sur une charpente. Toits à longs pans à pignons couverts et en tuile creuse sur le corps de bâtiment principal et sur les communs et dépendances. Toit à longs pans à croupes en ardoise sur le corps de bâtiment de la galerie et la tour. Coupoles aplaties en recouvrement sur les trois salles superposées du colombier.