Située dans l’Océan Indien, à l’Est de Madagascar et à l’Ouest de l’Ile Maurice, l’Ile de La Réunion est un département et une région française d’outre-mer de 2 512 kilomètres carrés. C’est la deuxième plus grande ile de l’outre-mer français derrière la Nouvelle-Calédonie.
L’île a un climat humide et tempéré avec les alizés. Le relief joue aussi un rôle très important sur le climat : il y pleut beaucoup plus à l’Est qu’à l’Ouest. En effet, le vent pousse les nuages vers l’intérieur de l’île et ces derniers restent bloqués sur les hauteurs de l’Est. Ce qui explique les précipitations très importantes à l’Est et d’autres beaucoup moins importantes à l’Ouest. Il y a deux saisons à La Réunion : une saison des pluies, l’été, allant de novembre à avril, et une saison plus sèche, l’hiver, de mai à octobre. Il y pleut jusqu’à 11 000 millimètres par an à certains endroits.
Il fait très chaud l’été sur les côtes avec des températures qui avoisinent les 30 °C. En altitude, il peut y fait environ 10°C en fonction de l’endroit où l’on se trouve. Sur le littoral, en saison sèche, la température est d’environ 20 °C tandis que dans les plus hauts sommets de l’île, il peut faire jusqu’à 0 °C voire même moins.
Du fait du relief important, six étages de végétation sont présents à La Réunion : la savane à moins de 200 mètres d’altitude et uniquement sur la côte Ouest, la forêt semi-sèche jusqu’à 750 mètres, aussi sur la même côte, la forêt de bois de couleur des bas sur la côte Est jusqu’à 500 mètres, la forêt de moyenne altitude jusqu’à 1 100 mètres, la forêt de bois de couleur des hauts jusqu’à 2 000 mètres puis la végétation de haute montagne jusqu’à 3 000 mètres. Dans ces différents étages de végétation, il est possible d’y rencontrer des animaux endémiques et emblématiques de l’île comme le tuit-tuit, le pétrel de barau, le papangue ou encore le paille-en-queue.
Deux sommets franchissent les 3 000 mètres d’altitude : le Piton des Neiges et le Gros Morne. Le premier est accessible en 5 heures de marche et 1 700 mètres de dénivelé positif. Ceux qui veulent séparer la randonnée en 2 jours le pourront en dormant au refuge du Piton des Neiges. De nombreux sentiers de randonnées existent dans l’île, en particulier dans le Cirque de Cilaos, le Cirque de Salazie et le Cirque de Mafate ainsi qu’au Piton de la Fournaise, mais bien d’autres sentiers sont présents en-dehors de ces zones comme ceux présents dans la Forêt de Bélouve, la Rivière des Remparts, le Dimitile, Takamaka ou encore Mamode Camp.
Certains sentiers sont accessibles aux personnes à mobilité réduite, dont celui de Bélouve. Il est aussi possible de faire des randonnées familiales à l’intérieur des terres comme le Trou de Fer ou encore la Glacière. Certains sommets demandent plus de préparation sportive comme le Grand Bénare, la Roche Écrite ou le Piton d’Anchaing.
L’île a été découverte par les portugais au XVIe siècle. Pendant longtemps, elle sera une escale sur la Route des Indes. C’est d’ailleurs un portugais, qui se serait arrêté en 1512, qui aurait donné son nom à l’archipel : Pedro de Mascarenhas. L’île porte alors le nom de Santa Apolonia.
Après les portugais, c’est au tour des anglais puis des néerlandais d’arriver sur l’île. Mais les premiers à venir prendre officiellement possession sont les français, qui vont la baptiser Ile Bourbon en 1642. Il faudra attendre quelques décennies plus tard pour que l’île soit véritablement habitée : en effet, jusqu’en 1665, on croyait cette île inhospitalière. En 1646, douze mutins de Madagascar seront déposés sur l’Ile Bourbon pour y mourir. On vint donc récupérer leur corps en 1665, mais les navigateurs sont surpris de les trouver en bonne forme. C’est donc à partir de ce moment que les premiers colons vont arriver du côté de l’actuelle baie de Saint-Paul.
Le nom actuel de l’île serait en hommage à la réunion des fédérés de Marseille et des gardes nationaux parisien pendant la Révolution. La première fois qu’elle porte ce nom, c’est en 1793, avant qu’elle ne porte ensuite le nom d’Ile Bonaparte puis de récupérer son nom actuel. L’île sera même en possession anglaise de 1810 à 1815, avant qu’elle n’arrive de nouveau dans les mains des français.