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Randonnées Ancienne carrière de Queveney

Carrière gallo-romaine se situant à proximité de la digue de l'étang "des Limaçons", affluent du ruisseau du Chanau.
Cette carrière date de l'antiquité pour sa partie inférieure et de l'époque moderne pour le reste.
C'est cette reprise moderne de l'exploitation qui a hélas "coupé" le personnage au niveau des cuisses.
Décrivons cette sculpture : elle représente un personnage debout, de face, sur un autel grossièrement mouluré
qui lui sert de piédestal. Une petite cuvette est aménagée entre ses pieds. Deux objets, ou attributs incomplets
et très érodés, sont discernables de part et d'autre du personnage. A une époque indéterminée, la sculpture a
subi une tentative de prélèvement au moyen d'une tranchée la ceinturant partiellement. Une cavité carrée a été
taillée grossièrement, à l'emplacement de la cassure ayant emporté la partie supérieure du relief. La statue
devait avoir à l'origine une hauteur maximale de 1,30 m.
Elle a été taillée sur un front de taille gallo-romain qui marquait l'abandon de l'exploitation de la carrière à
l'époque antique, par cause de roche de moindre qualité.

La représentation est sans conteste une figuration dit de divinité : la nudité du personnage, le réceptacle à libations entre ses pieds, les attributs; tout vient
conforter cette affirmation. Sa situation au sein d'une carrière nous aiguille logiquement sur Hercule, dieu tutélaire des carriers. Les deux attributs qui
semblent être, à droite une massue, et à gauche la dépouille du lion de Némée, tué par le Dieu dans un de ses douze travaux, viennent accréditer l'hypothèse.
Il s'agit là d'une figuration classique d'Hercule au repos, et plus exactement "Hercules Saxanus", dieu protecteur des carrières. Il est miraculeux que la reprise de la carrière, sans doute pour construire la digue de l'étang, ait dégagé, et surtout épargné en partie, le seul vestige lapidaire antique encore en place dans son environnement d'origine de la Vôge.
Sachons respecter ce fragile témoin d'un lointain passé, que son isolement a jusqu'alors préservé.
Source: Association Escles-Archéologie
Les Vieux Étangs