(1) La Chapelle Notre-Dame de Creuse. Une première chapelle vit le jour durant le XVIe siècle. La mésaventure d'un jeune pastoureau serait à l'origine de sa construction. Lors d’une période de sécheresse, le filet d’eau qui jaillissait du sol n’était pas suffisant pour alimenter le bétail. Un berger plongea sa houlette dans la vase et il rencontra une résistance. Il en sorti une statuette de la Vierge qu’il remit au curé du village. Le lendemain, surprise, la statuette avait quitté l’autel de l’église, où elle avait été déposée, pour se retrouver non loin de la source. Ce manège se reproduisit trois fois. Il était évident que la Vierge souhaitait un culte particulier et on construisit un piédestal pour y déposer la statuette.
En 1820, un vacher renversa méchamment le piédestal. Il fut aussitôt atteint de fièvres malignes dont il ne put guérir. Il fut décidé d'ériger la première chapelle. Elle fut bénie le jour de l'Ascension.
Détériorée, elle fut reconstruite en 1912 La dernière construction date de 1991, inaugurée le 8 décembre en présence de nombreuses personnalités. L’édifice comporte deux fontaines où de nombreux croyants viennent régulièrement prélever de l'eau, car la tradition lui accorde des vertus miraculeuses.
(2) L'Église Saint-Lambert. La paroisse dépendait autrefois de l'abbaye de Saint-Denis-en-Broqueroie. Les religieux firent construire le chœur et l'autel de l'église de Ville-sur-Haine en 1672. Situé en hauteur, cet édifice connut bien des tempêtes. Il dut être reconstruit en 1767. La dernière restauration du clocher remonte à 2003.
En novembre 2008 furent inaugurés de nouveaux vitraux. Les vitraux de la nef symbolisent les huit Béatitudes en Saint Mathieu. Au-dessus du porche d'entrée, on peut admirer « l'Échelle de Jacob » et au-dessus du tabernacle, le Christ ressuscité et glorieux
(3) Mémorial George Price. Le 11 novembre 1918, quelques minutes avant 11 heures et la fin de la guerre, les armées allemandes battent en retraite vers les hauteurs de Ville-sur-Haine. Un régiment canadien, normalement caserné à Mons, atteint le canal du Centre. Un certain Georges Price, du 28e bataillon d'infanterie, originaire de Nouvelle-Écosse, franchit le pont-levis et atteint la première habitation. Les Allemands s'étaient cachés dans les habitations voisines et le long d'un sentier proche du côté nord du canal. C'est de ce sentier qu'un tireur d'élite tire très inutilement les dernières munitions de la "grande guerre" et abat Georges Price d'une balle dans la poitrine. Un homme du quartier essaye courageusement de relever le soldat canadien. Une dame sort de sa maison et reçoit de ses mains une fleur de tissu qu'il avait dans sa poche, maintenant maculée de son sang. George Price décède quelques instants plus tard sous leurs yeux. Dans les minutes qui suivent, la fin de la guerre est annoncée. George Price n'a vraiment pas eu de chance
(4) Rue des Fours à Chaux. Anciennement « Rue d’Houdeng » rebaptisée « rue des Fours à Chaux » lors de la fusion des communes. Déjà au 19e siècle plusieurs fours à chaux étaient en activités en plusieurs endroits de la commune mais la production de chaux semble bien antérieure à cette date. Le premier four se trouvait en face de l’actuel monument George Price. En 1895, on construisit un nouveau four et un autre fut construit en 1906. La première guerre mondiale fut fatale à cette activité.
(4) La chapelle à Tombeaux. Cette chapelle domine un tumulus à la rue des Fours à Chaux. Ce monument fut élevé par Richilde de Hainaut après la bataille de 1072 à l'endroit même où furent enterrés bon nombre de ses soldats.
(5) Le petit château. On découvrit en 1880, dans le jardin du château Monoyer une énorme pierre : un menhir haut de 2,4 m. Couché au fond d’une fosse, il avait été abattu vers l’époque de Charlemagne. A cette époque on faisait disparaître tous les vestiges de la religion païenne.
(6) La Brûlote. En 1467 on appelait cet endroit « à brûlote » car par les fissures du sol, se dégageait du gaz inflammable produit par l’effleurement de la houille. Autre signification due à la nature du sol qui abonde en silex (cailloux brûlants).
(8) Pont de l'autoroute En regardant vers le petit bosquet (droite) et en remontant dans les années 70, vous auriez pu voir une immense cheminée en briques qui était une cheminée d'aération pour les galeries de mine de la société minière "La Brûlotte".