La Butte de Vauquois
Une terre où durant quatre longues années, la Grande Guerre a laissé des traces ayant à jamais marqué le sol.
Un paysage lunaire, une butte coupée en deux par des cratères de 10 à 20 mètres séparant les premières lignes allemandes des lignes françaises. Telle est la vision de la butte en 1918 que garderont les soldats américains venus la libérer.
Comment imaginer que cinq années auparavant, un village de 168 habitants y dressait son clocher...
Ici, la guerre de position a laissé place à la guerre des mines : à défaut de progresser en surface, l'occupation du sous-sol est devenu une nécessité. C'est ainsi qu'a commencé le creusement de l'immense réseau de galeries souterraines de la butte de Vauquois.
Un site à visiter, unique dans son authenticité, conservé intact depuis 1918, étudié et remis en valeur par l’action bénévole de « l’Association des Amis de Vauquois et de sa Région ».
Pour en savoir plus, notamment l'historique :
Comme un livre à ciel ouvert, la butte de Vauquois vous livre les clés à toutes les questions de mémoire depuis 100 ans. De 70 m de haut, de 500 m de long et de 100 m de large, elle est située sur le front, à droite de la forêt de l’Argonne, à gauche de Verdun.
Il faut savoir que tous les moyens de tuer, ou presque, ont été testés ici, lors des 1500 jours de guerre : les mines, les lance-flammes, les gaz, les engins explosifs en tout genre. Le bilan ? 15 000 morts
Visite du site:
La Butte, site Classé Monument Historique de la guerre 1914-1918, avec :
• Son Monument des Combattants
• Son Ouvrage Commémoratif (musée)
• Ses vestiges de la guerre 14-18 à jamais inscrits dans le sol
• Ses Entonnoirs de Mines
• Ses Installations Françaises et Allemandes en surface et souterraines
• Son exposition permanente consacrée aux blocs béton
• Un Panorama unique (Altitude 290m)
Les visites de surface sont libres et gratuites toute l'année.
Il est possible de visiter librement, dans le sens inverse des aiguilles d'une montre :
- un entonnoir, résultat d'une explosion de mine
- l'emplacement de l'église (plaque)
- l'emplacement de la Mairie (plaque)
- le Monument aux combattants et aux morts de Vauquois
- la 1re ligne française
- "l'observatoire double Feldwache 3" : Blochaus d'entrée de l'est : il s'agit d'un poste de garde, poste de piquet ou Feldwache.
- la 2e ligne allemande : poste d'observation remis en état par les Amis de Vauquois.
- l'entrée de sape allemande
Pour le musée et les visite guidées consulter le site de l'association.
Source : site internet de l'Association des Amis de Vauquois et de sa Région
Le monument de Vauquois fut édifié à l'initiative des amicales d'anciens combattants des 46e, 31e, 76e, 89e régiments d'infanterie, pour honorer la mémoire des morts du 5e corps d'armée. Il fut achevé à l'emplacement de l'ancienne mairie de la commune, à la fin de 1925.
Église de l'Immaculée conception
L'église de l'Immaculée-Conception, reconstruite en 1928.
Personnalités liées à la commune
Général Céleste Deprez (1855-1940), général pendant la Première Guerre mondiale, né à Vauquois. Il contribua à sa reconstruction après guerre.
Parmi « ceux de Vauquois », nom donné à ceux qui ont participé à la bataille de Vauquois :
Henri Collignon (1856-1915), préfet et ancien secrétaire général de la présidence de la République, engagé volontaire à 58 ans, tué au combat à Vauquois. Une borne en bas de la butte a été érigée en sa mémoire.
Auguste Chaillou (1866-1915), médecin et ancien chercheur de l'institut Pasteur, tué au combat à Vauquois.
Lucien-Émile Dropsy (1886-1915), sculpteur et médailleur, tué au combat à Vauquois.
Source : Wikipedia (extraits)
La Nécropole nationale française de la Maize
À 35 km à l’ouest de Verdun, à l’Est de la forêt d’Argonne s’étire du Nord au Sud la vallée de l’Aire empruntée par la route de Varennes. De part et d’autre, deux éminences, à gauche l’imposant massif argonnais, à droite, la Butte de Vauquois au sommet de laquelle était perché l’ancien village à 290 mètres d’altitude, formant un observatoire exceptionnel. La nécropole se situe à 500 mètres au sud de la commune. La forêt et les champs l’entourent.
Délimitée naturellement par la forêt qui l’entoure et située sur un terrain en pente, elle réunit 4368 corps, dont 1970 en ossuaire. Quelques arbustes signalent son entrée constituée d’un unique pilastre de calcaire blanc. Il est orné d’un décor polychrome, une branche de laurier enroulant une épée et une croix de guerre. La plaque « Nécropole nationale / Vauquois » est apposée en-dessous. Sur la face arrière se trouve la trappe avec le registre et le cahier des visiteurs. Les 2398 croix et stèles individuelles (latines, musulmanes, israélites et libres penseurs) se répartissent se répartissent symétriquement sur le large espace engazonné de part et d’autre de l’allée centrale, conduisant aux deux ossuaires en gradins situés de chaque côté du monument sommital. Ces derniers, délimités par un muret de pierre, disparaissent sous la végétation. Des plaques indiquent les noms de 284 soldats connus, leur régiment d’infanterie et parfois leur grade, ainsi que la mention « 1686 inconnus » pour les autres. Derrière se trouve un autel surmonté d’une croix élancée, derrière le mât avec le drapeau français. Le monument est délimité par des obus en béton moulé reliés entre eux par une chaine métallique verte. Une mosaïque ronde bordée de couleur turquoise orne l’intersection des bras du calvaire, son motif central représente une croix de guerre.
De septembre 1914 à septembre 1918, les deux armées combattent avec opiniâtreté pour se rendre maîtresses de la butte. Jusqu’à la mi-mars 1915, le village est reconquis et perdu 4 fois. Puis des deux côtés commence l’ouverture de galeries de mines : 519 explosions sont recensées. Dès juin 1918, les Français replient le matériel à l’arrière et bouchent les galeries, tandis qu’une garnison allemande défend jusqu’au bout sa position devant l’offensive américaine. À la fin du conflit, l’ancien village a complètement disparu et n’a jamais pu être reconstruit là où il existait.
Créée en 1923, dans un paysage lunaire, cette nécropole réunit les corps des soldats tués dans les combats de la Butte de Vauquois, ainsi que les corps exhumés en 1924 de 22 cimetières provisoires de la région Vauquois-Cheppy et de la Forêt de Hesse.
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Aujourd’hui, Vauquois apparaît comme un lieu unique dans l’histoire et dans la mémoire de la Grande Guerre. Symbole de cette lutte acharnée, cette nécropole représente le souvenir de 10 000 combattants ensevelis à jamais. Des corps y sont fréquemment découverts.
Pour en savoir davantage :
Source : Sites funéraires et mémoriels de la Première Guerre mondiale - Front Ouest