Comme un petit avant goût du Massif Central, une faille géologique borne l’horizon au Sud de Saint-Agnant. Son altitude est modeste, mais son ascension n’en est pas moins ardue.
Les collines forment ce que les géographes nomment la "zone de cisaillement de Marche-Combraille", plus couramment appelée faille de la Marche. Cette faille s’étend d’Ouest en Est sur plus d’une centaine de kilomètres, de Saint-Agnant de Versillat jusqu’à Montluçon.
Ce relief est considéré comme le premier contrefort septentrional caractéristique du Massif Central, au contact de la plaine berrichonne et indirectement du Bassin Parisien. Il constitue l’expression d’une faille sismique toujours en activité. Ces collines contrastent dans le paysage par des pentes nettement plus accentuées. De Saint-Agnant à la Vergnolle, la végétation se modifie subtilement, avec l’apparition d’une couverture forestière plus marquée (association de chênaie et de châtaigneraie).
La faille de la Marche marque également une frontière historique et culturelle entre les anciens peuples des Bituriges et des Lémovices, les langues d’oïl et d’oc, et les royaumes de France et d’Angleterre. Cette zone de contact naturelle a d’ailleurs constitué un théâtre privilégié d’affrontement lors de la Guerre ce Cent Ans.