La haute vallée de la Ganière et le Sentier du Facteur

Accès : depuis Les Vans, prendre sur la grande place la Route de Brahic. À Brahic, contourner le village et prendre la petite route (très étroite, prudence) de Murjas. Se garer au parking de La Croix Martrimas 1,2km après Brahic, 100m après un virage en épingle, sous une ligne haute tension. Le sentier est normalement balisé Jaune tout le long.

(D/A) De la voiture, revenir en arrière par la petite route jusqu'au virage en épingle. Quitter la route pour un petit sentier qui part dans le virage sur la gauche, en descente. Rejoindre la route et poursuivre en face, rentrer dans le hameau. Suivre les flèches direction "La Coste" ou "Sentier du Facteur", laisser et repérer un chemin à gauche qui descend, marqué "Fabre", par lequel se fera le retour. Passer entre les maisons sur la droite, continuer sur 200m en légère montée.

(1) À une fourche de 3 chemins (à gauche, il descend à la rivière, au milieu il dessert le bois pour l'exploitation), prendre, à angle droit, à droite, le chemin qui monte légèrement. Vous êtes sur le "Sentier du Facteur", que vous ne quitterez plus jusqu'à La Coste.

Rapidement, le chemin se dégage, le paysage peut s'admirer tout le long sans gêne. Premier point de vue en promontoire 500m après la fourche. Le chemin devient vite sentier, puis plus accidenté. Attention, bien suivre les balises peinture Jaune. Un passage se fera en descente puis en travers sur des barres rocheuses.

(2) Admirer à cet endroit, en face de vous, les nombreux murets de pierre (schistes et lauzes) qui servent autant à soutenir le chemin qu'à rendre horizontales et accessibles de petites parcelles. Le chemin fait un coude dans le vallon du ruisseau, puis remonte le long d'un magnifique muret de pierre. Aller jusqu'au village de La Coste où on rejoint une petite route goudronnée.

(3) Prendre à gauche le long des maisons. La petite route longe celles-ci, puis fait un coude vers la droite. Juste après le coude et un petit emplacement arrondi pour une ou deux voitures, le sentier part à gauche à angle droit en descente, direction "Perriès". C'est une calade en pierre qui descend à la rivière.

À la rivière, partir à gauche (points Rouges) pour trouver la passerelle. Remonter de l'autre côté, assez raide. Vous rencontrez les premières châtaigneraies. Repérez dans la pente en face à votre droite, un ensemble de ruches faites en tronc de châtaigniers. Juste avant l'entrée du hameau de Perriès, à gauche derrière un muret, un autre ensemble de ruches en troncs coiffés de lauzes. Un apiculteur vit au hameau.

(4) À l'entrée de Perriès, sur le replat devant les maisons, deux solutions : soit prendre le sentier à gauche qui descend (et qui évite le hameau), soit rentrer en montant dans le hameau direction "Fabre" balises Jaunes. Celui-là visite le hameau, qui vaut le coup d'oeil (rencontre possible avec l'apiculteur). Les deux chemins se rejoignent plus loin. Traverser le lit d'un ruisseau, continuer en balcon Sud-Est, avec vue sur les villages et le Serre de Barre. Le sentier continue dans la châtaigneraie, monte en plusieurs lacets (qui n'apparaissent pas sur la carte IGN, ne pas s'inquiéter), redevient plus calme, jusqu'à rejoindre à main droite un large chemin type DFCI.

(5) Le suivre à gauche en descente. Le chemin va faire une grande boucle vers la gauche, puis une petite ligne droite en descente. À l'entrée d'un lacet à droite (lieu-dit la Tourette), repérer à gauche à angle droit le sentier qui descend, marqué "Murjas".

(6) Prendre ce sentier qui descend puis traverse le bois. Remarquer les nombreux murets ou vestiges de murets autour des plus gros troncs de châtaigniers, construits afin d'obtenir un emplacement à peu près plat pour récolter les châtaignes. Juste avant de traverser le lit du ruisseau, dans une petite clairière, remarquer la maison à votre gauche. Visitez-là, c'est un ancien séchoir à châtaignes. Traverser le ruisseau et continuer 200m.

(7) Le sentier s'incline brutalement dans la pente, attention aux glissades, même par temps sec (feuilles, brindilles, gravier). Bien suivre les balises dans la fin de la descente, à proximité d'un ruisseau que l'ont finit par traverser. Le sentier repart à l'horizontale, puis rejoint un autre séchoir à châtaignes, conservé et entretenu. À partir de là, prendre sous le séchoir. Le sentier devient extrêmement raide et scabreux, avec de multiples petits lacets. Remarquer par endroits les vestiges d'anciens escaliers en pierres. Descendre doucement jusqu'à la rivière, que l'on traverse sur une passerelle (remarquer les anciens piliers de pont).

(8) Prendre en face l'ancien escalier de pierre, encore très beau au début, passablement démoli ensuite. Remonter entre les murets jusqu'au village de Murjas. Prendre à gauche, puis au bout à droite, retrouver la route goudronnée et la voiture (D/A).

Parcours très escarpé, montées assez raides, descentes encore plus, surtout la descente sur la Ganière entre les points (7) et (8).
Eau publique (fontaine marquée Font Bonne) à l'arrivée à La Coste.

Pour les amateurs ( comme moi), possibilité de nudité totale tout au long du parcours, sauf hameau de La Coste bien sûr.

Sentier du Facteur : après La Coste, c'est le département du Gard. Le village de La Coste est depuis toujours relié aux villages du Gard, mais se trouve en Ardèche. De ce fait, le facteur devait venir à pied de Brahic, jusqu'à ce qu'on construise la nouvelle route de Brahic à La Coste. Sans doute ne le faisait-il pas tous les jours ! Remarquer comment ce chemin a été littéralement construit, par des murs de soutènement, et des passages aménagés. Au point (2), admirer le travail pour domestiquer la pente.

Cette vallée est, avec celle de Thines et celle de la Drobie, un des derniers endroits où l'on peut voir ces ruches taillées dans des troncs de châtaigniers, et fermées par une lauze. Le miel produit ici est essentiellement du miel de châtaigniers.

Les petites maisons dans la descente sont des séchoirs à châtaignes. On entretenait un feu de braise en bas (voir les traces), et les châtaignes étaient étalées au-dessus sur un plancher au travers duquel la fumée pouvait passer. Le séchage durait plusieurs jours, sans doute quelqu'un restait dormir sur place. L'espace fermé d'un muret, accolé à la construction, était le lieu de stockage.

La Ganière est une rivière aurifère dans sa partie amont. Plus bas, en aval de ce parcours, dans le département du Gard, des lieux d'orpaillages existaient, et des "récoltes" ont été faites. Maintenant, on considère l'or trop rare dans cette région pour tenter de l'exploiter encore. Tentez votre chance !