Clussais La Pommeraie
Histoire de la commune
L'église de la commune se situe à Clussais et une première bâtisse aurait été élevée au Xe siècle. par les moines de l'abbaye Saint-Junien de Nouaillé-Maupertuis. L'église actuelle daterait du XII ou XIIIe siècle. et, selon la légende, elle aurait été bâtie par la fée Mélusine de nuit. Son originalité tient dans les proportions de la nef, étroite et longue, serrée par d'imposants contreforts.
La fée Mélusine aurait construit l'église. La légende dit que les habitants de La Pommeraie commencèrent à construire une église, mais la fée bâtisseuse préférait Clussais. Toutes les nuits, elle emportait les pierres de La Pommeraie dans son tablier et les déposait à Clussais. Un soir, son tablier se déchira et les pierres formèrent le Montail, un monticule de terre rouge toujours visible près de Clussais.
Source Wikipédia (extraits)
Le Marais de Clussais-la-Pommeraie
Le Marais de Clussais-la-Pommeraie, présente un remarquable ensemble de prairies humides bocagères. Situé dans une cuvette, les fossés drainent les eaux vers la Bouleure, affluent de la Dive du Sud. Ce site est pour partie sous la gestion-protection du Conservatoire Régional des Espaces Naturels, depuis 1995.
Source : site de la commune de Clussais (extraits)
L'église romane de Clussais
L'Église Notre-Dame de Clussais, récemment dégagée de constructions environnantes, s'élève sur une butte rocheuse dominant des terres humides. Dépendance de l'Abbaye Saint-Junien de Nouaillé, elle existe déjà au milieu du Xe siècle. On ne sait rien de cet édifice primitif. En 1084, est attestée une présence monastique. L'emplacement du prieuré n'a pas été localisé avec certitude, mais il était probablement implanté au Nord de l'église.
Plus sérieusement qu'une construction par la légendaire fée Mélusine, on peut évoquer les 12e et 13e siècles pour dater l'édifice actuel. Les textes manquent pour préciser les étapes de la construction. Même les travaux de l’abbé Treuille, à la fin du 17° siècle sont mal connus, tout au plus, peut-on affirmer qu'il fit aménager la porte Sud, vers le presbytère.
Après la Révolution, l'église est dans un état lamentable. Quelques travaux de consolidation du clocher en 1841. Une campagne suivra le classement obtenu en 1907 et l'entretien sera plus régulier par la suite. Ainsi, la couverture de "platins" (pierres de couverture très utilisées dans la région : Vançais, Sainte-Soline ...) sera refaite, les pierres étant posées directement sur la voûte et sur bain de mortier.
Étrangeté des proportions
Le clocher-porche, dont l'étage abrite deux cloches, domine de sa masse imposante la longue nef corseté par des contreforts très massifs. La façade comprend deux niveaux. La porte est accompagnée de deux arcades aveugles marquées par un cordon sculpté.
Son archivolte brisée retombe sur des colonnettes que leurs chapiteaux imitent à dater vers l'an 1200. Au-dessus, s'ouvre une petite baie entre deux arcades en plein cintre. La travée sous clocher est couverte par une coupole aux nervures prolongées par de courtes colonnettes sur culots. Du 13e siècle, elle rappelle l'abbaye de Nouaillé.
Reposant sur une ancienne meule et sur une base de colonne d'apparence romane, la belle cuve des fonts baptismaux, en pierre meulière locale, contraste avec le calcaire de la construction.
L'octogone (huit côtés) est une forme souvent utilisée dans les baptistères : le 8 est en effet le chiffre du renouveau. La Création a demandé six jours, suivis du sabbat; le Christ, le lendemain d'un jour de sabbat, la transfigure par sa résurrection.
On accède à la nef proprement dite par un degré de 4 marches. Ses trois travées sont rythmées par des arcs doubleaux retombant sur de courts pilastres achevés en pointe. La voûte en berceau brisé est reçue par un discret quart-de-rond. Cette grande sobriété rappelle l'architecture grandmontaine.
L'ordre de Grandmont, fondé dans le Limousin par Étienne de Muret, au 12e siècle, possédait tout près de Clussais le prieuré de Fontadam, ou Font-Adam. De cet établissement détruit au 14e siècle ne restent que des bassins recueillant une eau aux vertus réputées thérapeutiques. L'assemblée des fidèles est accompagnée vers le chœur par un peuple de saints. Ces plâtres moulés modernes témoignent des dévotions d'une époque. On remarquera plus particulièrement Junien, le saint patron de Nouaillé, et Radegonde, très vénérée en Poitou.
Junien et Radegonde, qui entretenaient des relations d'amitiés, seraient morts le même jour, 13 août 587. Selon la légende, les messagers partis annoncer leurs décès se seraient croisés...à Fontadam.
L'inégalité des travées, légèrement plus courtes et plus étroites comme l'on progresse vers le chœur, accentue l'impression de longueur que donne la nef. Les vitraux, des grisailles d'ornement, proviennent des ateliers Dagrant, de Bordeaux, et datent de 1910.
Le sanctuaire comprend une travée droite et une abside en hémicycle. Ses baies avec leur entourage torique retombant sur des colonnettes de même diamètre par l'intermédiaire d'un étroit chapiteau, constituent une autre référence à l'architecture romane limousine.
Alors que l'église, pour sa plus grande partie, paraît dater de la seconde moitié du 12e siècle, le cul-de-four de l'abside a été remplacé, probablement au début du 13e siècle, par une voûte dont les nervures sont reçues par des culots. Les grandes colonnes engagées sont coiffées de chapiteaux. On remarquera surtout celui dont le tailloir s'orne de nids d'abeilles et la corbeille d'amusantes chèvres entre des feuillages.
L'autel néo-roman est dominé par une grande Vierge à l'Enfant, elle aussi moderne, offerte par une famille qui, en 1905, put la protéger de la confiscation.
Le chevet
Il ne faut pas quitter Clussais sans admirer le chevet, partagé en trois zones par des contreforts-colonnes. Les modillons de la corniche y alignent des petits sujets pleins de verve (animaux, personnage tenant des cardes...). Sur les parements du grand appareil sont repérables des marques lapidaires, v et +, ainsi que les trous de différents aspects laissés par les échafaudages des bâtisseurs.
La croix antéfixe est moderne. Elle témoigne du désir de la communauté de marquer visiblement son église du signe du salut offert par Dieu.
L'ampleur de sa nef (vaisseau) permet à Notre-Dame de Clussais, pourtant excentrée, d'abriter aujourd'hui les grands rassemblements du secteur pastoral.
Source : site de la commune de Clussais (extraits)
Limort
Le bourg de Limort abrite les vestiges d’un ancien château au lieu-dit “La Voûte” ; Il appartenait en 1474 à l’écuyer Artus de Troussanges et en 1600 à Jacques Garnier. Un sophora du Japon tortueux, arbre remarquable de Deux-Sèvres, se trouve sur ce même lieu-dit. Les hauteurs de Limort offrent un panorama sur la plaine, et notamment sur les Grands Bois de Mairé-Levescault.
Vers “les Rousseaux de Limort”, à la sortie du bourg, il existe encore quelques fours à chaux qui fonctionnèrent jusque dans les années 1960.
Source "Les lectures de l'auteur de la fiche"