Randoguide Bridiers à travers les âges

(D/A) Départ à l’Étang du Cheix, à La Souterraine. Longer l'étang côté plage (rive Sud).

(1) Quitter la rive de l'étang, traverser une passerelle et continuer tout droit sur quelques mètres itinéraire en double-sens jusqu'à l'in.... Ensuite, remonter la pente en suivant par la gauche la piste principale, le long d'un bois. À la patte d'oie, suivre le chemin de droite, plus étroit. Vous longez une clairière par la droite et arrivez à une intersection.

(2) Prendre à gauche (direction "trail") pour gagner des habitations. Dans le hameau, suivre la petite route qui remonte par la gauche, passer entre deux maisons et poursuivre le chemin, qui traverse peu après une petite route, et continue en face en longeant des jardins et habitations. A l'intersection suivante, tourner à droite pour atteindre le bord de la route D951 en sortie de village. Traverser prudemment et suivre la petite route en face passant près des mottes castrales.

(3) Délaisser un premier chemin (direction "trail") sur la gauche et continuer une centaine de mètres sur la route (balisage flèche VTT rouge). A la patte d'oie, remonter la route par la gauche sur à peu près 20 m, et emprunter ensuite un chemin à gauche. Prendre ensuite un chemin creux qui descend sur la droite. Le chemin aboutit à une piste qu'il faut suivre en face (légère descente) et sur près d'un km. Cette piste traverse un minuscule ruisseau, bifurque vers la gauche et s'élève graduellement avant de s'infléchir vers la droite puis de redescendre vers un petit vallon. Poursuivre jusqu'à l'embranchement d'un chemin en sous-bois sur la droite.

(4) Emprunter ce chemin qui émerge à droite et s'avance en sous-bois. Passé le raidillon, le chemin se rétrécit puis débouche sur un large chemin, presque une piste. S'engager sur cette piste par la gauche et, peu de temps après, remonter à droite un chemin creux en direction du site des fouilles archéologiques. Au niveau de l'entrée du site des fouilles, laisser le chemin dit "de la voie-jolie" de gauche, et poursuivre le chemin principal à droite. Au bout du chemin, prendre la piste qui s'élève par la droite et peu après s'engager dans le chemin des buis qui descend par la gauche. Arrivé en bas de la descente, poursuivre par le chemin de droite, assez étroit tout d'abord, qui devient une piste par la suite. Continuer cette piste, laisser la bifurcation à droite et gagner l'entrée du village.

(5) Suivre la rue/route principale en délaissant les connexions à droite comme à gauche. Il faut ensuite traverser de nouveau la D951 et longer cette route en la descendant par la gauche. Se faufiler dans un passage voûté qui coupe un îlot directionnel et poursuivre la rue tout du long, jusqu'à atteindre la route principale du village. Suivre cette route, dépasser la stèle commémorative et l'abri-bus, puis remonter l'allée qui mène au site du château.

(6) Au pied du château (près des toilettes sèches), gravir les marches aménagées en face qui mènent à une petite passerelle et donnent accès à l'intérieur de l'enceinte. Contourner la tour et son escalier pour ressortir de l'enceinte par l'accès principal. Après s'être dirigé vers le jardin, il faut descendre la piste à gauche qui longe la butte du château. Arrivé près de petites huttes en bois, quitter la piste et descendre le talus par la gauche pour accéder à une passerelle. Traverser cette passerelle puis une clairière pour gagner l'entrée d'un bois.

(7) Suivre la sente qui évolue en lisière de bois, puis redescend pour rejoindre un autre chemin. Poursuivre en face, jusqu'à descendre une grosse marche. Ne pas chercher à traverser le filet d'eau mais continuer en face pour émerger du bois, au niveau de la passerelle empruntée peu après le départ. Retraverser celle-ci et longer de nouveau la rive de l'étang pour rejoindre le départ (on peut aussi préférer contourner l'étang par l'autre côté) (D/A)

Le départ s'effectue depuis le parking de l’Étang du Cheix. Sur place, des tables de pique-nique, un bar et un restaurant vous accueillent.
L'itinéraire est de faible difficulté et bien entretenu et balisé. Une bonne paire de baskets suffiront pour parcourir l'itinéraire.
Prudence lors de la traversée de la D951 à l'aller.
Dans la mesure du possible, pensez à vous munir d'un smartphone pour bénéficier du contenu audioguidé accessible depuis le panneau de départ.

La Tour et le Château de Bridiers
Mesurant 30 m de haut sur un diamètre au sol de 22 m, la tour correspondait vraisemblablement au donjon de l'ancienne forteresse de Bridiers, établie à la fin du 13e siècle en appoint des mottes féodales dans une volonté d'affirmation et d'extension de l'autorité locale. Témoignage de la puissance passée de la vicomté de Bridiers, la tour a été reproduite dans bon nombre de documents au fil des siècles (gravures puis cartes postales) au point de constituer une image forte et emblématique du pays Sostranien. L'une d'entre-elles datant du milieu du 19ème siècle nous montre l'ancien donjon encore recouvert par une toiture. Depuis, et par manque d'entretien, celle-ci s'est inévitablement effondrée, entraînant une détérioration de l'aménagement intérieur. Les travaux de restauration ont été entrepris depuis 1993, permettant de mettre à jour les anciennes fondations de la place, et de recouvrir et réhabiliter la tour qui désormais se visite durant l'été.

La Fontaine Saint- Marc
La Fontaine Saint- Marc est une “bonne fontaine“. Également appelée font César -car l'on prétend que le général romain lui-même y aurait fait abreuver sa monture- elle était particulièrement réputée pour remédier aux maladies abdominales. Outre le fait de se désaltérer de son eau bienfaisante, la technique consistait à se frotter le ventre contre la margelle pour que s'accomplisse le miracle. Des processions y étaient jadis organisées pour s'adonner collectivement à ce rite, et ce n'est finalement que très récemment que celles-ci ont pris fin. On lui attribuait également le pouvoir de générer la pluie.

Le village de Bridiers
Le petit village de Bridiers est un lieu éminemment historique, notamment pour avoir été un temps le siège d'une puissante vicomté. Il constitue l'un des premiers sites d'implantation urbaine reconnus dans la région, et a éprouvé de nombreuses modifications au cours des siècles et des aléas de l'Histoire. On peut distinguer trois éléments : un village gaulois d'abord (Second Age du Fer), qui fusionne progressivement avec la cité gallo-romaine de Brethum, fondée plus tardivement. Cette importante agglomération (que l'on désigne du terme de "vicus") a perduré jusqu'au milieu du 5e siècle, période des grandes invasions durant laquelle elle fut vraisemblablement pillée et détruite. Ce sont ensuite des places fortes érigées sur des monticules, des mottes castrales qui assurent peu ou prou la pérennisation du site jusqu'au 12e siècle. C'est enfin sur l'emplacement de l'ancien château, où domine encore la tour, que s'installe le siège du pouvoir vicomtal ; mais déjà le centre démographique de cette région s'était déplacé sur la ville de la Souterraine, alors en pleine croissance économique, entérinant ainsi le déclin de ce qui fut l'une des cités les plus prospères du Limousin au temps de la Pax Romana.
Les traces qui nous restent de la période médiévale ont malheureusement été pour partie éparpillés, les pierres réemployées au cours des siècles dans la construction de nouveaux édifices. Ainsi, en observant bien la façade des bâtiments, peut-être apercevrez-vous certains moellons ou dalles de soutènement discrètement sculptés ou gravés de dates et d'inscriptions.

Les chemins de buis
En terrain granitique, la présence groupée d'arbustes tels que le buis dénote invariablement une ancienne occupation humaine. Plante vraisemblablement introduite en Limousin par la colonisation romaine, originaire d'Asie occidentale, le buis se développe en effet sur un substrat calcaire que l'on retrouve ici dans les vestiges des constructions antiques. C'est donc fort logiquement que vous le rencontrerez en cheminant sur l'ancien vicus de Bridiers. C'est un arbuste au feuillage persistant qui peut atteindre jusqu'à 8 m de hauteur, et préfère les sols frais et supportant aisément le gel. Son odeur particulière commence à parfumer discrètement l'atmosphère dès le mois de mai.

Des anciennes canalisations gallo-romaines
Au lieu-dit la voie jolie, nous sommes au cœur de l'ancien vicus. Aussi faut-il ouvrir l'œil, car le moindre élément, anodin en apparence, peut se révéler un témoin du passé. Preuve en est des quelques grosses pierres entassées sur le bord du chemin, et qui sont en réalité des vestiges de canalisations gallo-romaines. On devine encore la forme creuse et cylindrique sur certaines d'entre-elles. L'antique cité gallo-romaine est loin d'avoir révélé toutes ses richesses, car l'utilisation des terrains en pâtures ne favorise guère les découvertes archéologiques. Cependant, les chantiers entrepris sur le site lors de la réalisation de la voie rapide RCEA145 ont permis de mettre à jour d'importants ouvrages, et particulièrement des thermes et des nécropoles, qui augurent un patrimoine considérable.