Ce circuit par la crête Nord est choisi de par sa facilité d'accès depuis Lourdes et son intérêt de parcourir la totalité du massif du Béout. On voit tout le temps le sommet, puis l'antécime du téléphérique.
Depuis le centre-ville de Lourdes, gagner les pentes du Béout en suivant "la Cité Saint-Pierre" ou "auditorium Padre Pio" ou encore "Village des jeunes", 33 Avenue Monseigneur Rodhain, à Lourdes.
Garer sa voiture soit à proximité de l'entrée de la Cité Saint-Pierre, soit sur l'un des parkings de l'établissement (si le service de gardiennage accepte de vous laisser entrer, particulièrement en basse saison).
(D/A) Pénétrer sur le site de l'établissement par le chemin communal goudronné qui le traverse. Gagner rapidement les hauteurs du site, en laissant sur la droite 2 grands bâtiments d'hébergement (Pavillons Saint Vincent-de-Paul et Ozanam) et sur la gauche un autre grand bâtiment (avec mention "Bureau des guides" et "Accueil").
Poursuivre en montant. Laisser ensuite sur la droite une série de 3 autres pavillons d'hébergement (indiqués "Sainte Anne, Saint Martin et Saint Jacques").
Au croisement, laisser l'étable des ânes et le bloc des sanitaires en pierres apparentes sur la gauche et prendre la petite route qui monte rudement vers la ferme de Mouniquet et la Chapelle de l'Alliance.
Continuer l'ascension sur cette petite route goudronnée longeant le début d'un bois sur la gauche bordé d'un muret de pierres rustique, et de près sur la droite. Passer une grange en pierres apparentes sur 2 niveaux à droite à flanc de coteau et poursuivre en montant.
(1) À la cote 526, on trouve un petit parking sur la droite et une pancarte en bois "Béout" (Photo N°24924). Suivre l'indication et franchir une barrière pastorale en chicane. On sort à cet endroit de la propriété de l'établissement.
Comme depuis le début du parcours, on va suivre une boucle avec pratiquement aucun balisage. De temps à autre on trouve un balisage ancien Jaune. Attention de ne pas s'écarter des sentiers bien matérialisés ou des simples traces parfois.
Immédiatement après la barrière, bifurquer à gauche le long du grillage en montant sur le talus. Puis un sentier gravit alors sur la droite quelques dizaines de mètres de dénivelé à travers un pré. Bien rester sur le flanc droit du coteau, ne pas couper à travers prés.
Arriver sur un petit "pla", plus ou moins bien fauché selon la saison.
(2) Prendre à gauche serré pour passer en amont d'une courte haie d'arbres avec un muret de pierres à son pied. Il n'y a pas toujours de sentier bien tracé (surtout au début de la saison estivale, quand il n'a pas encore été emprunté), ni de balisage visible.
Gagner le Turoun Esplat (dans sa partie collet) au-dessus de Mouniquet et prendre sensiblement la direction du Sud, en laissant sur la droite la modeste antécime de Turoun Esplat à 633 m.
Au bout de ce nouveau "pla", après le passage du collet à la cote 620 m, la pente se fait très ardue.
Choisir toutefois de poursuivre sur ce sentier (plusieurs passages possibles), sommairement balisé en Jaune, en droite direction de la croix du sommet du Béout.
On laisse ainsi les escarpements de l'Ouest et on atteint le sommet.
De là-haut, auprès de la croix sommitale, vue sur la ville de Lourdes et alentours, le vallon de l'Arboucau et le Soum d'Ech à l'Ouest, la vallée de Batsurguère au Sud-Ouest, la chaîne principale des Pyrénées dans le lointain au Sud et le "grand-frère" et concurrent le Pic du Jer (948 m) et son funiculaire.
On poursuit alors le circuit en direction du belvédère de l'ancien téléphérique et le pylône de radiocommunications, que l'on va avoir en vue directe.
Le sentier, non ou très peu balisé en Jaune, redescend à travers les fougères. En suivant la crête, on passe auprès d'un premier bloc rocheux isolé, parfaitement visible de loin (photo N°24925), puis à la cote 765 on atteint un groupe de 2 blocs (photo N°24926), dont le fameux "Rocher Mystérieux", mentionné sur la carte IGN . Ces blocs de granit, alors que l'ensemble des roches présentes ici sont en calcaire, ont longtemps posé question, d'où ce nom de mystérieux. Aujourd'hui on sait qu'ils ont été traînés ici par les glaciers et proviennent probablement de Cauterets ou de Gavarnie. Ce sont des blocs erratiques.
La fin du parcours par le collet du Béout, entre le Grand Béout (la croix) et le Petit Béout (l'antenne), est assez chaotique à travers des lapiaz et une végétation dense et basse (photo N°24938).
(5) On atteint le belvédère en 1h15 depuis le départ (pour de bons marcheurs ; comptez 1h30 à 1h45 en faisant des pauses).
La vue sur Lourdes et les alentours est très intéressante. Le lieu est mystérieux car quasi-abandonné après un passé glorieux.
On est en face du Pic du Jer, qui a volé la vedette au Béout à la fin des années 80. En effet, le téléphérique du Béout, obsolète et trop coûteux à rénover, fut arrêté en 1986. Mais jusqu'en 2000, les deux cabines du téléphérique resteront suspendues à leur câble jusqu'à ce que les installations soient démontées.
De son côté, le funiculaire du Pic du Jer, construit en 1900 a traversé plus d’un siècle d’exploitation et deux rénovations qui ont su préserver le caractère historique de l’installation. Ses exploitants développèrent d'autres activités au sommet qui ont permis jusqu'à aujourd'hui d'en faire un point d'attrait touristique lourdais.
Sur notre belvédère et dans les locaux de l'ancienne gare, ouverts à tous vents et laissés à l'abandon, les moutons en ont fait leur domaine.
Il règne une ambiance curieuse, comme dans tous les sites de l'ère industrielle, que les hommes ont délaissés, sans toutefois retirer les vestiges du passé.
En poursuivant vers le Sud-Est, on trouve rapidement une pancarte bien rouillée, où l'on déchiffre encore "Gouffre" avec une flèche, et une main courante en acier, scellée sur plusieurs mètres dans la roche.
Ce chemin mène, quelques centaines de mètres plus bas, au "Gouffre de Lourdes" et aux anciennes installations techniques et de visite de cette grotte.
La boucle de retour n'emprunte pas exactement le même parcours.
Revenir sur ses pas jusqu'à la cote 721. Attention de bien rester sur les traces de sentiers (et de bien tenir les enfants) car de nombreuses failles jalonnent cette partie du massif, sur le collet du Béout.
Prendre alors sur la droite, un sentier qui s'en va sur le flanc Est du massif, à travers les fougères et les rochers. Prendre d'ailleurs en ligne de mire un assez gros rocher, au pied duquel on passera en le laissant sur la gauche (photo N°24948 et 24949).
Par ce sentier, bien mal tracé, non balisé et peu fréquenté il faut le reconnaître, on évite de repasser par la crête et le sommet du Béout.
On retrouve le chemin emprunté à la montée. On reste sur cette trace un peu plus d'une centaine de mètres.
(6) Dès qu'un sentier part sur la droite (non indiqué sur carte IGN, mais très visible sur le terrain), le prendre en descendant brusquement en direction des bâtiments de l'ancienne ferme Mouniquet.
Dès que le sentier passe près de la haie d'arbres, on entre sur la propriété privée en fermage de Mouniquet. Le passage sur ce sentier est toutefois autorisé à ce niveau.
Bien rester sur le sentier sur l'arrière des bâtiments, sans tenter l'intrusion par-dessus les clôtures, puis regagner le petit "pla" du tout début.
La redescente au point de départ à travers la Cité Saint-Pierre ne pose pas de problème particulier.