Le fort du Salbert depuis Châlonvillars

Se rendre à Chalonvillars par la D619. Au carrefour aux feux tricolores, prendre la direction de «La Forêt». Traverser le canal au niveau de l’écluse et se gare sur le terre-plein.

(D/A) Prendre, durant 200 m, le chemin qui monte légèrement, balisage Rouge et Blanc du GR^®5 (E2) doublé d’un Triangle Bleu.

(1) Laisser le GR^® à droite qui sera le retour, et continuer le chemin Triangle Bleu. Après un passage délicat verglacé selon la saison, continuer à travers les prés pour gagner un petit lotissement. Traverser une première rue et continuer le long des pâtures pour rejoindre le hameau de la Forêt.

(2) Arrivé sur la route goudronnée, 50 m après la sortie du virage, tourner à droite et suivre alors le chemin qui monte dans la forêt, balisé maintenant Triangle Vert. Il faut ensuite tourner à gauche et suivre un ancien fossé qui sera traversé un peu plus loin.

(3) Traverser une première piste de débardage, puis continuer sur le chemin toujours balisé Triangle Vert.

(4) À l'embranchement, filer tout droit sur le chemin maintenant balisé Disque Bleu.

(5) Arrivé à une seconde piste, suivre à gauche le balisage Anneau Jaune qui, dans le sens des aiguilles d’une montre, fait le tour du fort par le Nord. Effectuer la jonction avec le GR^®5 qui monte d’Évette et avancer d'une cinquantaine de mètres.

(6) Bifurquer à droite (balisage Rectangle Rouge barré de Blanc doublé d’un Rouge et Jaune) et monter jusqu’au premier fossé.

(7) Prendre à droite la passerelle qui franchit le fossé puis la série d’escaliers pour arriver à la plateforme sommitale qui domine la cour intérieure du fort et qui offre un point de vue à quasi 360°. Plusieurs tables d’orientation permettent de se repérer. D’abord au Nord en direction des Ballons des Vosges, puis au Sud avec tout Belfort à nos pieds, Montbéliard et une vue jusqu’aux Alpes Bernoises et enfin à l’Ouest direction la Haute-Saône. Désolé mais le jour de la randonnée un épais brouillard ne permettait pas de faire des photos de loin.
Au bout de la plateforme descendre l’escalier à gauche.

(8) Au pied de celui-ci, tourner à nouveau à gauche. Passer devant l’entrée du fort, bien disgracieuse avec ses tags et qui rendent les lieux bien sinistres. Plus loin, longer l’emplacement de la batterie Est avec ses abris traverses et les restes d’un poste optique ressemblant à de fausses ruines romaines.

(9) Après la barrière, on pourra amuser les enfants sur les jeux en fond du parking ou descendre à droite (choix du tracé) en continuant sur le balisage Rouge et Blanc du GR^® 5 que l’on suivra jusqu’au parking . La descente est aisée et agréable dans la forêt.

(10) Ne pas traverser la route d’accès au Salbert mais emprunter la belle route forestière à droite.

(11) Au croisement, aller tout droit, puis bifurquer sur la gauche et poursuivre jusqu'à la place de retournement située au bout de la route forestière.

(12) Faire un un petit droite/gauche pour continuer : sur la gauche les ruines d’une ancienne batterie. Continuer la descente à travers bois pour retrouver la patte d'oie initiale.

(1) Poursuivre la descente pour rejoindre Chalonvillars et l’écluse (D/A).

Pas d'équipement spécifique nécessaire.
Surpris par une forte pluie on pourra se protéger dans les abris-cavernes du sommet.

Visite du musée de l'OTAN à proximité, le long de la route d'accès au Salbert (ouvert en été. Voir le site : ouvrage-g.com/visites/

Fort du Salbert

La défaite de 1870-1871 et l’annexion de l’Alsace, et d’une partie de la Lorraine, qui en découle, rapprochent dangereusement la frontière allemande de Belfort. Tout le système fortifié de la frontière de l’Est doit être revu.
Le général Séré de Rivières est chargé de cette tâche. Celui-ci met en place un système de rideaux défensifs et de places fortes destiné à empêcher une invasion similaire à celle de l’été 1870. Belfort et sa région sont l’objet d’un renforcement considérable des fortifications déjà existantes et de création de toute une série de forts et d’ouvrages nouveaux. Le fort du Salbert, installé sur la colline du même nom qui domine Belfort à 65 0m d’altitude est baptisé fort Lefèbvre, Maréchal d’Empire. Il est construit entre 1874 et 1877. Il est de forme polygonale entouré de fossés défendus par des caponnières. Il pouvait héberger une garnison de 680 hommes. L’armement de rempart était constitué de 25 canons et 7 mortiers, celui des flanquements comportait 12 pièces installées dans les caponnières. Deux postes optiques permettaient de communiquer avec la citadelle et les forts alentours. Il devait assurer la protection de la place forte de Belfort et des forts qui l’entourent, la route de Lure et la ligne de chemine de fer Belfort/Lure. Actuellement ce fort est propriété privée de la ville de Belfort . Concédée à une association (ATOMES) dans le but de l’entretenir et de l’ouvrir à la visite du public, le projet à malheureusement capoté. En effet, suite à d’innombrables dégradations perpétrées, l’association à dû baisser les bras.
Entre 1953 et 1957, pour les besoins de l’OTAN une importante station radar est construite au Salbert, réemployant largement les anciennes fortifications : le fort est utilisé comme casernement tandis que d'immenses locaux souterrains abritant les installations techniques et une salle d'opérations de la défense aérienne sont aménagés à l'emplacement d'un ancien abri-caverne. Un souterrain creusé dans la roche rejoint les deux installations. Un musée a d’ailleurs été installé. Il est ouvert au public pendant l'été. Voir le site : ouvrage-g.com/visites/

Écluse n°1

Par suite de la perte de l'Alsace et d'une partie de la Lorraine en 1870, il fallait créer une liaison fluviale entre la région industrielle de Montbéliard et les régions industrielles de la Lorraine française. Cette liaison devait éviter de passer par Dole et Gray par souci de rapidité, en arrivant directement aux environs de Port-sur-Saône. Partant du canal du Rhône au Rhin vers Fesches-le-Châtel (25) la nouvelle voie d’eau desservait Bavilliers, Essert où un port devait être installé. Elle traversait ensuite l’Est de la Haute-Saône (Frahier, Champagney Ronchamp et son bassin minier) pour rejoindre Lure puis en suivant la vallée de la Lanterne retrouver la Saône à Conflandey.
Le bief de partage alimenté par le bassin de Champagney s’étirait sur 10 km à la cote 374.75 entre l’écluse du Beuveroux coté Ouest à Champagney et cette écluse n°1 du versant oriental à Chalonvillars.
Le retour de l’Alsace Lorraine à la France après la victoire de 1918, permettant d’ouvrir de nouveau le trafic par l’Alsace rend le projet moins attractif surtout avec l’essoufflement de la production de charbon des mines de Ronchamp.
Sur le versant Est seule la partie Fesches-le-Chatel/port de Bottans sera ouverte à la navigation. Pour la partie Ouest à l’exception de l’écluse du Beuveroux à Champagney aucuns travaux n’ont été engagés pas même les acquisitions de terrains nécessaires à l’emprise du canal.
Actuellement ce canal est déclassé à la navigation depuis 2018 mais néanmoins utilisé pour approvisionner en eau le canal du Rhône au Rhin depuis le Bassin de Champagney puis via une rigole entre Bavilliers et Montreux-Château.