En voiture, depuis Saint-Pierre ou depuis le Col du Cucheron, se garer sur le petit parking (2/3 voitures maximum) à l'entrée de la Piste Forestière de la Coche, à proximité de Champ Massot. S'il est plein, pas de problème, il y a moyen de se garer un peu plus haut, aux Perriches, et de se laisser glisser tranquillement vers l'entrée de la forêt (voir carte).
(D/A) Depuis le parking, donc, suivre, sur 2 km environ, la large piste forestière en direction Sud-Ouest. L'ascension, bien que peu passionnante, constitue toutefois un échauffement utile pour la suite. Arriver à la sortie du troisième lacet.
(1) Suivre un sentier sur la gauche, qui indique le Col du Frenay (1h00), le Pas de la Suiffière (1h50) et le Grand Som (3h00). Il monte très raide dans la forêt mais il est agréable sous le pied et très bien balisé. La fraîcheur de la forêt est bienfaisante. Rejoindre ainsi le Col du Frenay
(C'est le seul moment de la boucle où les bâtons s'avèrent utiles : je les ai rangés en arrivant au col et plus jamais ressortis.)
(2) Les choses sérieuses commencent. Prendre la direction du Pas de la Suiffière et entamer l’ascension tranquillement le long du pierrier, à l'ombre de la paroi, très belle et impressionnante. Le chemin a tendance à rouler un peu par endroits, il faut donc être prudent. Le balisage Jaune est efficace et ne pose aucun problème. Ensuite, le sentier devient rocailleux et les premiers pas d'escalade se dessinent, faciles, mais comme tout pas d'escalade, attention et précision sont de rigueur. Après trois bons quarts d'heure d'effort, parvenir au Pas de la Suiffière.
(3) Ici, s'offrent à vous deux options.
1) Si vous avez le vertige, ou si vous êtes lestés d'un sac à dos de treck, ou trop fatigués ou pas sûr de vous, optez pour le sentier qui plonge devant vous direction Nord-Est et qui rejoint, quelques centaines de mètres plus loin, le Sentier Racapé, que vous suivez à la descente. C'est plus long, mais plus sûr.
2) Si tout va bien et que vous avez le pied sûr, optez pour l'itinéraire thématique, et engagez-vous directement sur l'arête en escaladant la brèche dans le gros rocher qui est sur votre gauche. Une flèche Rouge à moitié effacée vous invite à le faire.
Entamer alors une succession de ressauts et de replats qui s'arpentent sans difficulté particulière, si ce n'est le fait qu'il ne faut pas se tromper de route, cela pouvant vite devenir dangereux. On peut sentir, notamment sur les ressauts exposés Ouest, beaucoup de gaz. Un bon sens de l'itinéraire et un peu d'intuition sont utiles, même si les flèches Rouges, bien que peu visibles, nous orientent de façon pertinente. Au final, ça passe parfaitement, à condition de ne pas dévier de la trace et de rester toujours concentré et vigilant. J'ai trouvé très frais et ludique le fait de progresser comme sur des "vagues" rocheuses sans jamais savoir ce qui se cache derrière. Et puis le petit surplus d'adrénaline compense largement la fatigue accumulée.
(4) Le sommet et sa croix de fer imposante se profilent depuis un bon moment déjà et tardent à se concrétiser. Lorsqu'on amorce les derniers mètres d'un ultime chemin de terre, on a le sentiment, en se retournant, d'avoir effectué une bien belle traversée. La vue est saisissante, merveilleuse et apaisante. On voit l'intégralité de la Chartreuse, le Mont Blanc au delà des Rochers de l'Alpe, et aussi les Bauges, les crêtes de Belledonne, celles des Écrins plus loin, le massif du Taillefer, le Dévoluy, le Vercors tout au sud, etc. Même la plaine de l'Isère à l'Ouest est agréable à contempler. L'imposant monastère de la Grande Chartreuse en contrebas paraît bien petit. Les deux tables d'orientation en ciment et en 3D sont relativement illisibles. Mieux vaut avoir quelques rudiments de géographie alpine, ou une application dédiée installée sur son smartphone.
(4) Prendre le Sentier Racapé qui plonge immédiatement à l'Est et laisse le Sentier des Moutons sur la gauche. La pente est forte dès le départ, et la progression se fait dans un chemin de terre, véritablement creusé dans la prairie par les innombrables passages, au point que de nombreux raccourcis se dessinent dans l'herbe de loin en loin. Ensuite, le sentier devient caillouteux, puis très vite rocailleux, et enfin apparaissent les passages câblés, assez impressionnants bien que pas très difficiles. Il faut rester bien vigilant, concentré et poser chaque pied tranquillement sans se presser. Arriver ainsi au Col des Aures, sain et sauf évidemment, mais un peu éprouvé. Sur le panneau Jaune du Col, quelqu'un a écrit "Liberté".
(5) À partir de là, se laisser glisser paisiblement à droite, sur un sentier merveilleusement balisé, facile, et délicieusement ombragé par la forêt. Un peu long, avec la fatigue, mais bien agréable. Rejoindre une bifurcation (alt. 1300 m).
(6) Restez bien à droite sur le sentier et ce jusqu'à retomber sur la piste forestière, que vous descendez à gauche sur 200 m parking (D/A).
Soyez prudent à la sortie du parking, et sur la route du retour. Il peut arriver que la fatigue joue des tours sur les routes de montagne.