Le "Gros Max" de Hampont

Point de départ sur la D28, à la hauteur de la ferme Hédival, située à 2 km de Puttigny. Possibilité de se garer en bordure de la portion de route menant à la ferme.

Les abords du site du Gros Max sont dangereux et l'orientation pour s'y rendre pas toujours facile. Bien suivre les instructions de cette fiche, GPS ou application Visorando conseillée.

(D/A) Dos à la ferme, prendre le chemin juste en face, sur environ 1 km. À la fourche, prendre le chemin à sa gauche, en lisière de forêt.

(1) Après 300 m, juste en face d'une traverse de chemin de fer plantée dans un champ, prendre le chemin à droite qui s'enfonce dans la forêt. Garder une direction Sud-Est, sur environ 300 m.

(2) C'est le point délicat du parcours. Le canon est situé à environ 300 m, quasi en ligne droite devant soi, toujours au Sud-Est. À une fourche, prendre le sentier sur sa droite.

(3) 30 m après, rester sur le sentier à sa gauche. Suivre la trace sur une centaine de mètres.

(4) Ici, se trouve le site du Gros Max.
Retour au point de départ, par le même itinéraire, en sens inverse (D/A).

- L'itinéraire, très court dans la forêt, n'est pas porté sur la carte IGN. Bien suivre la trace et les indications.

- Les abords du site sont dangereux. Ne pas laisser les enfants sans surveillance.

Vidéo à voir ici.

le Gros Max

• De 1915 à 1917, les 400 habitants du village de Hampont ont cotoyé 180 marins allemands. Une présence qui peut sembler incongrue à 500 kilomètres de la mer mais qui s'explique par l'installation d'une impressionnante pièce d'artillerie : le « Gros Max ». Au début du XXe siècle, les grandes puissances maritimes se sont lancées dans une course aux armements.Pour rattraper son retard sur l'Angleterre, l'Allemagne décide de produire des canons de 38 cm destinées aux cuirassés. Les premières pièces sortent des usines Krupp alors que la guerre éclate. L'armée allemande a alors besoin de pièces longue portée. Ces canons vont être disposés le long de la ligne de front pour bombarder des villes françaises. Nancy fait partie de ces objectifs. L'installation d'un canon est décidée à Hampont, à 30 km de distance. Au préalable, une cuve bétonnée (de 400 m3) doit être construite et le chantier dure cinq mois. 1000 hommes font sortir de terre des galeries, des voies ferrées et toutes les structures nécessaires à l'emploi de « Max ». Les premiers obus sont tirés le 1er janvier 1916 sur Nancy, provoquant la stupeur.
• Les canonniers marins vont tirer 150 de ces énormes obus, occasionnant d'importants dégâts matériels et tuant 28 personnes. Mais les Français ont repéré le canon qu'ils bombardent à leur tour, le faisant taire à tout jamais au début de l'année 1917. Mastodonte de 260 tonnes nécessitant une importante logistique, le « gros Max » n'aura été utilisé que pendant dix-huit jours mais son impact psychologique a été important. Prisonnier de sa cuve de béton, il s'est révélé très vulnérable. La guerre aura montré que l'artillerie longue portée a un rôle stratégique à jouer... à condition d'être mobile.