Cette boucle en huit autour de la piste cyclable Roger Lapébie nous fait découvrir les charmes de l'Entre-deux-Mers et une partie de son joli patrimoine.
Description de la randonnée
Le départ se fait de l'ancienne gare d'Espiet. Se garer sur le parking du restaurant qui fait partie du domaine public.
(D/A) Dos à la gare, partez à gauche sur la piste cyclable.
(1) Prenez à droite vers Côte de Brisson et oubliez un départ à gauche et un autre à droite pour arriver à la D11E1.
(2) Tournez à gauche et traversez le hameau du Temple.
(3) Passez sous le pont de la piste cyclable qui est aussi le croisement du circuit. Environ 700 m plus loin, après une légère courbe à gauche, engagez-vous dans le chemin engravé sur votre gauche pour vous approcher du Château de Pressac (150 m). Rebroussez chemin et poursuivez à gauche.
(4) Virez à droite, arrivez au cimetière où une halte est possible pour aller voir la tombe du général d'Empire Darmagnac (voir § À voir).
(5) Continuez tout droit, traversez la hameau de Larmevaille et continuez jusqu'à la D122E7 au lieu-dit Lalande.
(6) Tournez à droite et longez la route avec prudence jusqu'au carrefour de la D11. Prenez de nouveau à droite et longez cette route avec la même prudence.
(7) Après la maison de l'ancien garde-barrière, engagez-vous à droite sur la piste cyclable retrouvée.
(3) Passez sur le pont et continuez tout droit jusqu'à l'ancienne gare d'Espiet (D/A).
(D/A) Ancienne gare d'Espiet
En 1873, une voie de chemin de fer est créée entre Bordeaux et Eymet en Dordogne, afin de desservir l'Entre-deux-Mers et le bergeracois. La gare d'Espiet est une des stations de cette voie ferrée.
Des problèmes d'exploitation conduisent à sa fermeture partielle dès 1954, puis à son déclassement définitif en 1979.
En 1996, le Conseil Général de la Gironde en fait une piste cyclable de Bordeaux à Sauveterre-de-Guyenne, dite "voie verte", et la baptise Roger Lapébie en hommage au coureur cycliste régional, vainqueur du Tour de France 1937.
Transformée depuis en restaurant, les aménagements inhérents à cette activité nouvelle n'ont que peu impacté l'endroit qui continue de jouir d'un environnement privilégié.
Entre (3) et (4) Fuie du Château de Pressac
Ce colombier du XVIe siècle, dit fuie car cylindrique, marque ainsi son appartenance à la noblesse, les bourgeois et paysans n'ayant droit qu'à des pigeonniers carrés, et encore après la Révolution. Ces bâtiments servaient à l'élevage des pigeons, mets apprécié, dont les déjections, la colombine, était un engrais réputé. Généralement fraîches, ces constructions étaient également utilisées comme garde-manger.
Château de Pressac, XIVe à XIXe siècle
Édouard 1er d'Angleterre, duc d'Aquitaine, accorde en 1305 à Bernard et Thibaud de Pressac le droit de bâtir une maison forte.
La haute-cour du XIVe siècle est protégée par un fossé, une enceinte à deux tours et un châtelet d'entrée à deux tours rondes.
Derrière un second fossé, un rempart du XVIe siècle, doté d'échauguettes, mâchicoulis et archères, protège la basse-cour.
Enfin, le corps de logis remonte au XIXe siècle.
(5) Tombeau du général de Révolution et d'Empire Darmagnac.
Cet édifice, pour le moins ostentatoire au milieu de ce tout petit cimetière rural, est d'une massivité hélas proche de la laideur. Rappelant la campagne d'Égypte où brilla le défunt, l'obélisque rajoute à l'insolite de l'ensemble.
Le général vicomte Jean Barthélémy Claude Toussaint Darmagnac naît à Toulouse le 13 septembre 1766.
En active de 1791 à 1830, sa carrière militaire couvre la Révolution, le premier Empire et la Restauration.
Tout au long de ces quarante années, il s'illustre dans les campagnes d'Italie, d'Égypte ou d'Espagne.
Le plus souvent, il sort vainqueur d'engagements où il est en infériorité numérique, comme à Bassano (1796) ou au Caire, après la bataille des Pyramides (1798). De même en 1799 à Damiette, où il taille en pièces 4000 ottomans avec seulement 600 soldats.
Après s'être distingué à Austerlitz (1805), l'Empereur l'envoie en Espagne où il prend Pampelunne en 1808. Grièvement blessé à Médina de Riosco la même année, il n'en reste pas moins à cheval avant de vaincre.
La Restauration est davantage l'époque des distinctions que des faits d'armes : en 1821, Louis XVIII le fait commandeur de l'Ordre de Saint-Louis, puis lui confère le titre de vicomte, Napoléon 1er ne l'ayant fait que baron. Enfin, en 1823, il est promu grand officier de la Légion d'Honneur.
Son nom est gravé sous l'Arc de Triomphe de l'Étoile, à Paris.
Il meurt à Bordeaux le 13 décembre 1855. On ignore les raisons de sa sépulture à Daignac.