(D/A) Ancienne gare d'Espiet
En 1873, une voie de chemin de fer est créée entre Bordeaux et Eymet en Dordogne, afin de desservir l'Entre-deux-Mers et le bergeracois. La gare d'Espiet est une des stations de cette voie ferrée.
Des problèmes d'exploitation conduisent à sa fermeture partielle dès 1954, puis à son déclassement définitif en 1979.
En 1996, le Conseil Général de la Gironde en fait une piste cyclable de Bordeaux à Sauveterre-de-Guyenne, dite "voie verte", et la baptise Roger Lapébie en hommage au coureur cycliste régional, vainqueur du Tour de France 1937.
Transformée depuis en restaurant, les aménagements inhérents à cette activité nouvelle n'ont que peu impacté l'endroit qui continue de jouir d'un environnement privilégié.
Entre (3) et (4) Fuie du Château de Pressac
Ce colombier du XVIe siècle, dit fuie car cylindrique, marque ainsi son appartenance à la noblesse, les bourgeois et paysans n'ayant droit qu'à des pigeonniers carrés, et encore après la Révolution. Ces bâtiments servaient à l'élevage des pigeons, mets apprécié, dont les déjections, la colombine, était un engrais réputé. Généralement fraîches, ces constructions étaient également utilisées comme garde-manger.
Château de Pressac, XIVe à XIXe siècle
Édouard 1er d'Angleterre, duc d'Aquitaine, accorde en 1305 à Bernard et Thibaud de Pressac le droit de bâtir une maison forte.
La haute-cour du XIVe siècle est protégée par un fossé, une enceinte à deux tours et un châtelet d'entrée à deux tours rondes.
Derrière un second fossé, un rempart du XVIe siècle, doté d'échauguettes, mâchicoulis et archères, protège la basse-cour.
Enfin, le corps de logis remonte au XIXe siècle.
(5) Tombeau du général de Révolution et d'Empire Darmagnac.
Cet édifice, pour le moins ostentatoire au milieu de ce tout petit cimetière rural, est d'une massivité hélas proche de la laideur. Rappelant la campagne d'Égypte où brilla le défunt, l'obélisque rajoute à l'insolite de l'ensemble.
Le général vicomte Jean Barthélémy Claude Toussaint Darmagnac naît à Toulouse le 13 septembre 1766.
En active de 1791 à 1830, sa carrière militaire couvre la Révolution, le premier Empire et la Restauration.
Tout au long de ces quarante années, il s'illustre dans les campagnes d'Italie, d'Égypte ou d'Espagne.
Le plus souvent, il sort vainqueur d'engagements où il est en infériorité numérique, comme à Bassano (1796) ou au Caire, après la bataille des Pyramides (1798). De même en 1799 à Damiette, où il taille en pièces 4000 ottomans avec seulement 600 soldats.
Après s'être distingué à Austerlitz (1805), l'Empereur l'envoie en Espagne où il prend Pampelunne en 1808. Grièvement blessé à Médina de Riosco la même année, il n'en reste pas moins à cheval avant de vaincre.
La Restauration est davantage l'époque des distinctions que des faits d'armes : en 1821, Louis XVIII le fait commandeur de l'Ordre de Saint-Louis, puis lui confère le titre de vicomte, Napoléon 1er ne l'ayant fait que baron. Enfin, en 1823, il est promu grand officier de la Légion d'Honneur.
Son nom est gravé sous l'Arc de Triomphe de l'Étoile, à Paris.
Il meurt à Bordeaux le 13 décembre 1855. On ignore les raisons de sa sépulture à Daignac.