Le Puy du Sapt depuis Fournols

Fourniols
Lieux et monuments
Église Saint-Côme ou Notre Dame de la Nativité (XIIIe-XVe siècles), de facture romane.
L'église est construite selon un plan orienté. Elle possède un plan allongé constitué d'une nef à vaisseau unique se terminant par un chœur à chevet plat. Un bâtiment annexe a été ajouté au nord de l'édifice.
L'église du Xe siècle a été bâtie sur les ruines du château féodal de Fournols.
Élévation extérieure : La façade, constituée d'une tour-clocher, est percée, dans son niveau inférieur, d'un portail en arc-brisé, surmonté d'une niche où prend place une Piéta du XVIe siècle. On ne trouve ensuite plus aucun élément architectural jusqu'au haut du clocher où sont parcées quatre baies géminées cintrées munies d'abat-sons. Les deux angles de la tour, en façade, sont épaulés de contreforts. Le clocher est couvert d'un toit à quatre pan surmonté d'un campanile que couronne une croix.
L'ensemble de l'édifice est couvert d'une toiture à double pente. Les murs latéraux nord ne sont pas percés de baies, afin de se protéger du froid semble-t-il ; les murs latéraux sud sont pour leur part percés de baies cintrées. Le chevet est percé d'une baie vitrée.
Élévation intérieure : La nef de l'édifice est construite sur un seul niveau, percé sur un coté de baies. Elle est couverte d'ogives et rythmée d'arcs doubleaux. Cette élévation et ce couvrement ont été utilisés pour tout l'intérieur de l'édifice, de l'entrée au choeur à chevet plat.

Croix grecque (inscrite à l'Inventaire supplémentaire des monuments historiques le 22 juillet 1963).
Ancienne croix de cimetière présentant deux branches cylindriques égales. Sur l'une des faces, un Christ cloué. Sur l'autre, une Vierge à l'Enfant. L'ornementation ajourée comporte des guirlandes de cordons nervurés formant encadrement autour des branches. Un collier métallique la fixe au sommet d'un fût élevé de forme octogonale dont la base carrée repose sur un socle massif trapézoïdal, carré à sa base. Elle date du XIIIème siècle.

Les Pierres Folles, amas rocheux considéré par certains comme un site mégalithique, pierre de guérison, menhir, cupule.
Au nord de Fournols, un ensemble mégalithique se cache près de la maison forestière de Boisgrand. La disposition de ces géants de pierre a fait naître nombre de légendes. Les "pierres folles" ou "roches folles" ne manquent pas en pays de Livradois. Mais à Fournols, le voyageur pourra voir « un des sites les plus énigmatiques des monts du Livradois » (1)
La fameuse carte du XVIIIe siècle du géographe Cassini évoque déjà un « rocher de Boisgrand » près de « la Foresterie ». Aujourd'hui, sa localisation sur les cartes IGN permet aux curieux de trouver sans mal le site entre Fournols et Échandelys. Délaissant sa voiture devant la maison forestière, le voyageur s'enfonce dans les bois en direction du site très bien indiqué.

Un monument druidique
Les pierres se laissent découvrir au détour d'un embranchement sur une butte à la gauche du petit sentier. La multiplicité des pierres, et leur agencement quasi circulaire, ont fait naître dans l'esprit du Docteur Coste, celtisant convaincu du XIX e siècle, l'idée selon laquelle ces mégalithes seraient un monument druidique. Ces écrits sont rapportés dans l'ouvrage de Jean Olléon (2). Autel d'oblation, kromlechs (enceintes druidiques), dolmens, pierres sacrificielles, le Dr Coste donne une fonction précise a quasiment tous les rochers du site.
« Au centre du monument druidique, dans la partie la plus élevée, se dresse un monolithe grossier formé par une pierre énorme de six mètres de haut, sur quatre de large à sa base, fendu par la foudre » (3). Pour lui ce monument était formé à l'origine d'une autre colonne et d'une pierre plate qui reliait les deux, formant ainsi un trilithe à la fonction d'autel.
La disposition circulaire des rochers, est à l'origine de l'hypothèse selon laquelle une série de trois enceintes (kromlechs) se dessineraient a utour de cet élément central. « À 6 mètres de l'autel principal, se voit une rangée de grosses pierres longues formant une enceinte circulaire », puis une autre à 8 mètres et enfin une dernière plus loin encore, explique le Dr Coste. Pour lui, au-delà de l'utilisation religieuse, ces enceintes servaient aussi pour les grandes assemblées, les élections ou encore la justice. Le voyageur pourra essayer de rechercher ses diverses enceintes en grande partie recouvertes par la végétation du lieu resté sauvage.
Au cœur de cet ensemble se trouve une pierre avec une surprenante cuvette à son sommet. Cette particularité lui vaut son nom de Pierre du Bénitier.
Source : Wikipedia et Patrimoine religieux (extraits)

La Pierre du Lit et la Pierre du Bénitier
Le Dr Coste est catégorique sur son origine, cette cavité a été faite par le ciseau de l'homme. … Abandonnée à elle-même, elle n'aurait jamais pu être creusée ainsi par la nature ». Il est tout aussi certains de son utilisation réelle, puisque « ce bassin servait à contenir le sang des victimes lors des différentes cérémonies religieuses ».
Enfin, un peu plus loin sur le sentier, se dresse un rocher énorme au c'ur d'une clairière que les habitants nomment la Pierre du Lit, un nom assez commun en rapport avec sa forme quelque peu allongée qui rappelle une couche. La légende lui accorde un pouvoir fécondant tel que, jadis, « les femmes s'y rendaient dans l'espoir de tomber enceinte ». Le Dr Coste, lui, occulte ces vertus bienfaisantes et attribue à ce qu'il appelle un dolmen, une fonction beaucoup moins heureuse en expliquant que « les druides faisaient coucher les victimes humaines pour les immoler ».
Alors monument druidique ou simple chaos granitique ? Les pierres folles de Fournols renferment de nombreux secrets qui ne manqueront pas d'attiser la curiosité des visiteurs.
(1) J.-L. Boithias et C.Gay, Le patrimoine naturel et légendaire de l'arrondissement d'Ambert , Éd. Montmarie, 2005.
(2) Mégalithes et traditions religieuses et populaires en Livradois et Forez, éditions Créer, 1992.
(3) « Découvertes d'un monument druidique et de deux camps romains à Fournols d'Auvergne », Clermont, 1876.
Texte et photos : Rémi Pironin
Source : La Montagne article du 16/11/2014 : Les étranges Pierres Folles de Fournols (Puy-de-Dôme)

La chouette de Tengmalm
La chouette de Tengmalm, parfois nommée Nyctale de Tengmalm est un petit strigidé à grande tête. La calotte brun foncé est marquée d'une multitude de petites taches d'intensité variable et soulignée par un V blanc placé entre les yeux. Les disques faciaux sont blancs. Les iris jaunes cerclés de noir lui donnent une expression étonnée très caractéristique. Le dessus d'un brun plus soutenu que celui de la Chevêche d'Athéna est recouvert de taches blanches alignées sur les couvertures sus-alaires. Le dessous beige roussâtre, plus ou moins barré est plus clair sur le ventre que sur la poitrine. Au sortir du nid, le plumage du juvénile est entièrement brun chocolat, développant progressivement les motifs de l'adulte. Comme de nombreux rapaces nocturnes, elle est difficile à observer.
Source : site oiseaux.net